« Jusqu’au dernier Ukrainien »… pour les USA.
Le 21 décembre 2022, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu pour quelques heures à Washington pour son premier déplacement international depuis le début du conflit militaire avec la Russie. Il a tenu une conférence de presse avec le président américain Joe Biden et s’est adressé au Congrès.
Cela a été un show à l’américaine, avec du sentimentalisme surjoué, des émotions infantilisantes, des discours sur le bien contre le mal, une douzaine de standings ovations dont une de plus d’une minute pour le président ukrainien, femmes en tailleurs bleus et écharpe jaune, boutonnières de couleurs bleu et jaune pour les hommes, etc.
Voici un exemple de l’idéologie mise en avant, ici par le président ukrainien :
« Cette bataille [contre la Russie] va définir le monde dans lequel nos enfants et petits enfants vivront, et ensuite leurs enfants et petits-enfants. Cela définira si ce sera une démocratie des Ukrainiens et pour les Américains, pour tous. »
Cette propagande est d’autant plus intense que la « partie » est commencée et qu’elle n’est pas prête de s’arrêter. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a annoncé une aide de 1,85 milliards de dollars, avec notamment des batteries de missiles « Patriot ».
Et, surtout, le Congrès américain va voter une aide de… 44,9 milliards de dollars. Par « aide » il faut entendre bien entendu des dons et des prêts, toujours conditionnés à l’achat d’armements américains. L’Ukraine est une colonie américaine, ni plus, ni moins. Volodymyr Zelensky est venu rappeler son allégeance à la superpuissance américaine.
On a même eu droit à un échange de drapeaux entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et la présidente de la chambre des représentants Nancy Pelosi, le drapeau ukrainien étant signé de soldats ukrainiens et le drapeau américain ayant flotté sur le Capitole.
Il est révélateur que le président ukrainien ne soit pas allé à Bruxelles, même en passant. L’Union européenne n’est qu’un outil américain et il n’y a strictement aucun intérêt, même symbolique, à s’y attarder. C’est la superpuissance américaine qui décide et elle seule.
Les puissances intermédiaires, celles du « second monde », doivent s’aligner sur les superpuissances, américaine et chinoise. Tout cela pour se partager le tiers-monde, dont fait partie l’Ukraine.
Lorsque le président américain Joe Biden dit « Nous serons à vos côtés aussi longtemps que nécessaire », c’est comme la corde soutient le pendu, surtout alors que le même jour la Russie a décidé de faire passer son armée à 1,5 million de soldats et de renforcer le soutien économico-productif à celle-ci.
C’est la condamnation à mort d’une Ukraine qui a de toutes façons déjà décidé de se suicider. Le régime ukrainien est un jouet fanatique visant à un seul but : la destruction de la Russie. Un pays entier a été transformé en outil pour une guerre américaine par procuration.
Et cela fait parfaitement le jeu de la Russie qui nie l’existence historique de l’Ukraine. Si c’est ça l’Ukraine, seule la superpuissance américaine la veut. Une Ukraine fictive, asservie économiquement, sous contrôle militaire américain, belliciste, nationaliste, entièrement façonnée par l’idéologie « banderiste », propagandiste pour l’expansion occidentale et heureuse de faire du peuple de la chair à canon…
Le 21 décembre 2022 a été pour l’Ukraine un jour au moins aussi funeste que le 24 février 2022. L’intervention russe représente une guerre fratricide, mais là on passe de la guerre entre frères à une guerre américano-russe. L’Ukraine ne s’en remettra pas à moins de se ressaisir historiquement de manière magistrale, ce qui n’est pas à l’ordre du jour.