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Crise majeure de corruption du régime ukrainien

Même en pleine guerre, le fléau est logiquement présent.

Même en pleine guerre, le fléau est logiquement présent.

Le ministre ukrainien de la défense devant des symboles d’unités militaires ukrainiennes lors de la réunion de Ramstein du 20 janvier 2023

Plus de dix hauts responsables politiques ukrainiens, dont un membre proche du cabinet du Président Zelensky, ont été balayés à la suite de révélations de corruption.

Cela n’a rien de nouveau, y compris d’un point de vue tout à fait officiel en Occident même si c’est désormais passé sous silence : l’Ukraine est un pays corrompu jusqu’à la moelle, avec une administration et une oligarchie étant parmi les pires du monde.

D’ailleurs, le sujet de la corruption en Ukraine était un thème récurrent de la série dans laquelle le président Zelensky jouait, en tant qu’acteur, le rôle de président.

Seulement, en Occident des moyens énormes sont mis en Ukraine contre la Russie, alors il doit forcément y avoir des garanties à ce niveau là. Et il s’agit qui plus est de faire bonne figure. Rappelons que l’Union européenne a accepté en juin 2022 que l’Ukraine soit candidate à l’entrée en son sein, et qu’elle a fourni près de 50 milliards d’euros au régime ukrainien.

D’ailleurs, comme par hasard, le « scandale » de corruption et l’éviction massive arrivent le jour de l’annonce de l’envoi de chars lourds allemands.

L’Ukraine a perdu depuis bien longtemps son autonomie, elle est de facto une colonie américaine.

Alors la corruption pourquoi pas, car de toutes façons une colonie est forcément une administration corrompue, anti-démocratique et fonctionnant contre les intérêts nationaux, mais il faut que la corruption reste dans les clous et sous le contrôle du maître colon.

C’est le sens de la grande épuration annoncée le 24 janvier 2023 au sommet de l’État ukrainien, qui démarre une nouvelle étape dans sa dépendance à l’occident.

On parle là de quelque chose de massif marquant un tournant à la tête de l’État et des administrations. Voici une liste d’accusations.

Le sous-procureur général Oleskiy Symonenko : corruption,
le ministre pour le Développement des communautés et des territoires Ivan Lukeryu (avec Vyacheslav Negoda) : mauvaise gestion des fonds d’aide pour l’achat de nourriture. On parle ici d’une affaire de détournement de 303 millions d’euros.

Le ministre pour la Politique sociale Vitaliy Muzychenk : pot-de-vin de 400 000 dollars pour « faciliter » l’achat de générateurs à des prix gonflés et conduite de voitures luxueuses.

Le ministre de la Défense Vyacheslav Shapovalov : signature des contrats d’achat de nourriture à des prix surévalués et d’avoir probablement accepté des pots-de-vin, le sous-chef de l’administration Zelensky, Kyrylo Tymoshenko : train de vie luxueux en profitant de la guerre.

Ce ne sont là que les premiers touchés par la vague. Il y a également eu Valentin Reznitchenko, le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk qui a été accusé par plusieurs médias d’avoir attribué des contrats sur la réparation de routes à une entreprise co-fondée par sa compagne.

Les gouverneurs de cinq régions de Kiev, Zaporijjia, Soumy et Kherson ont également été démis de leurs fonctions.

On a Pavlo Galimon, chef adjoint du parti présidentiel « Serviteur du peuple », qui a été accusé de corruption liée à l’achat d’une propriété à Kiev pour un montant supérieur à ses revenus officiels.

On notera également, dans un registre différent, qu’un conseiller très proche du président ukrainien, Oleksiy Arestovych, a dû démissionner le 17 janvier 2023 après avoir dit qu’une erreur de la défense antiaérienne ukrainienne était à l’origine de la destruction d’un immeuble à Dnipro.

Et le lendemain avait lieu un crash d’hélicoptère à Kiev, tuant le ministre ukrainien de l’Intérieur Denys Monastyrsky.

On est dans une situation particulièrement troublée au sein du régime ukrainien et pour cause. D’un côté, il y a la crise du régime, dont la base fasciste est toujours plus étroite, avec des affrontements inter-factionnels.

De l’autre, il y a le ménage fait par les réels propriétaires, occidentaux, de l’Ukraine.

D’où l’explosion du scandale, qui par ailleurs a été parfaitement accompagné par les médias occidentaux pour que cela ne nuise pas à la « cause » sacrée du soutien au régime ukrainien pour démanteler la Russie.

Avec l’offensive russe à venir, le régime ukrainien va immanquablement encore plus tanguer. L’Ukraine va d’autant plus se faire dépecer.