La grande confrontation se met en place.
Alors que le 27 janvier 2023, le ministre français des armées Sébastien Lecornu était à Rome pour rencontrer son homologue italien Guido Crossetto (pour parler « 3e guerre mondiale »), la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a fait le même jour un voyage terriblement révélateur.
Elle a en effet été en Roumanie, en Moldavie et en Ukraine, plus particulièrement à Odessa. Et justement, ce qui évidemment n’a pas été rendu public, les forces de l’Otan en Roumanie s’entraînent en ce moment à la prise de la partie ouest de l’Ukraine, autour de la ville de Lviv, au nord de la Roumanie.
Mais on sait bien que c’est la Pologne qui s’en chargera, surtout qu’elle a des vues dessus depuis longtemps. En réalité, le cœur de l’affrontement entre l’Otan et la Russie sera la ville d’Odessa, avec son port stratégique. Pour la Russie, c’est un symbole historique fondamental, et une question de vie ou de mort. Pour l’Otan, c’est un objectif militaire majeur pour le contrôle de toute la zone.
Disons le tout de suite : ce qui s’annonce ici c’est un conflit de haute intensité, une catastrophe générale. Les choses vont ici très mal tourner. La répression politique en France sera alors inévitable.
Mais regardons le périple de Catherine Colonna à Odessa, en Roumanie et en Moldavie justement, car cela révèle tout. Le 26 janvier 2023, elle est à Odessa.
Elle y a rencontré son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba.
C’est évidemment prétexte à storytelling à l’américaine. Elle publie ainsi sur son compte Twitter une image dans un centre de réfugiés et explique que sa rencontre avec son homogue ukrainien Dmytro Kuleba s’est déroulée dans un abri, en raison de missile russes.
Or, lorsqu’elle explique cette rencontre dans un abri, son homologue ukrainien fait une remarque bien précise : « La Catherine qu’il me fait plaisir de voir à Odessa ». C’est là typique du bandérisme. C’est en effet une allusion à Catherine II de Russie, la fondatrice d’Odessa.
Odessa est historiquement une ville russe. Elle a été fondée à partir de rien en 1794 dans la région de la « Nouvelle Russie » sur initiative de l’impératrice Catherine II, sous la direction de Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu.
Impératrice Catherine II dont la statue vient justement d’être détruite par les bandéristes à Odessa ! Outre d’être anti-Russe, la remarque du ministre ukrainien des Affaires étrangères fait directement allusion à la destruction de cette statue il y a un mois.
La statue se situait place Catherine, en plein centre de la ville, accompagnée des représentations des fondateurs de la ville : le vice-amiral de Ribas (1751-1800), l’architecte François de Wollant (1752-1813), Grigori Potemkine (1739-1791) et le prince Zoubov (1767-1822).
On notera ici que Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu est français, François de Wollant hollandais, José de Ribas espagnol, et Catherine II allemande ! Difficile de faire plus européen.
Mais pour les bandéristes, les « Moscovites » sont des orientaux barbares, donc tout cela doit être rejeté. La statue a été démontée le 28 décembre 2022. C’est tout à fait officiel, cela relève de la « dérussification », et pour la même raison toutes les statues, tous les monuments en l’honneur de l’écrivain Alexandre Pouchkine ont été détruits en Ukraine tout au long de l’année 2022.
Voilà l’Ukraine, pays où le salami de la marque « Moscou » a été renommé « Mort aux moscovites »
Revenons maintenant au voyage de la ministre française des Affaires étrangères. Catherine Colonna était donc le 26 janvier 2023 à Odessa, mais également en Moldavie non loin. La Moldavie est entre la Roumanie où est basée l’Otan et Odessa.
Le 27 janvier 2023, elle est au camp de l’Otan de Cincu, un camp en fait plus directement français, où il y a également des soldats belges et néerlandais. Comme par hasard, son homologue néerlandais Wopke Hoekstra est de la partie, ainsi que son homologue roumain Bogdan Aurescu. C’est un vrai front militaire… Le front de l’est, contre la Russie.
Pour cette raison, il y a également le même jour une rencontre avec le président roumain Klaus Iohannis, qui est un Allemand de Roumanie, et le premier ministre roumain Nicolae Ciucă.
Nicolae Ciucă est l’ancien ministre de la Défense, et même l’ancien chef d’état major des armées ! Il a également dirigé l’unité de l’armée roumaine des « Scorpions rouges » qui a épaulé l’occupation américaine de l’Afghanistan puis celle de l’Irak.
Est-il besoin de dire la nature belliciste du régime roumain, colonie américaine ?
La Roumanie, comme dans les années 1920, est la principale voie française vers l’est. A cette époque, c’était pratiquement une semi-colonie française. Désormais, c’est une colonie américaine, mais la France est aux premières loges.
Et lorsque la France intègre des journalistes ukrainiens en Roumanie, les rémunère, on comprend facilement pourquoi. C’est pour œuvrer lors de la conquête de l’est à venir.
D’un point de vue sans profondeur, tous ces petits détails sont des anecdotes. Du point de vue scientifique, cela annonce la bataille pour Odessa.
Et Agauche.org fait un sans faute depuis le début du conflit en Ukraine, annoncé même six mois avant son commencement. On fonce dans la guerre de grande ampleur. La bataille pour Odessa va être un événement historique relevant d’une confrontation sans pitié.