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Le président tchèque Petr Pavel veut une aide militaire totale au régime ukrainien

Le pays est une semi-colonie américaine.

Le pays est une semi-colonie américaine.

Si historiquement la Tchéquie est un bastion du Socialisme, le régime mis en place à la suite de l’effondrement de l’empire soviétique se fonde sur un anticommunisme des plus virulents. On est dans l’hystérie anti-mouvement ouvrier, à tous les niveaux.

Si avant le conflit militaire en Ukraine, tout ça ne formait qu’un arrière-plan d’une pression idéologique ultra-agressive, désormais la fascisation est en place.

L’élection de Petr Pavel le montre bien. Cet homme qui a été élu président de la République tchèque le 28 janvier 2023 avec 58% des voix s’est ouvertement présenté comme un candidat militariste.

Il a été général, chef d’état-major général de l’armée tchèque entre 2012 et 2015, président du comité militaire de l’Otan de 2015 à 2018. C’est au titre de ce parcours qu’il s’est mis en avant comme l’homme de la situation.

Sa ligne est ainsi limpide. Dans une interview à l’Agence France Presse le 2 février 2023, il explique qu’il faut fournir tous les armements possibles au régime ukrainien, qu’il faut l’intégrer dans l’Otan.

« Je suis fier que mon pays ait été l’un des premiers à apporter une aide militaire significative à l’Ukraine. »

« En ce qui concerne les armes conventionnelles, je ne vois vraiment aucune raison de fixer des limites. L’Ukraine ne peut pas combattre un adversaire aussi dur sans des blindés, des drones, une artillerie et des missiles à plus longue portée, ni sans, peut-être, des avions supersoniques. »

« En termes d’accord sur les valeurs, d’intérêts stratégiques à long terme, d’interopérabilité technologique entre l’OTAN et l’armée ukrainienne, je pense que l’Ukraine a déjà rempli les conditions. »

Lors d’une interview la veille à l’Agence de Presse Polonaise, il expliquait la même chose, tout en soulignant la nécessité que l’Ukraine rejoigne l’Union européenne. Il a tenu le même discours à la BBC la semaine précédente.

C’est là agir en valet des États-Unis: il s’agit de faire en sorte que le boulet ukrainien, avec ses dettes et sa corruption, soit géré par l’Union européenne, pendant que la superpuissance américaine en profite comme colonie. C’est la manière américaine de passer par l’Union européenne pour privatiser les bénéfices et socialiser les pertes.

Le fait également que les Tchèques, culturellement les plus proches des Russes du côté slave, se laissent embarquer dans le bellicisme, en dit long. Si c’est ainsi en Tchéquie, c’est que dans les autres pays de l’est de l’Europe c’est encore pire.

Il n’y a que la Serbie qui se place en porte-à-faux, dans un mélange d’anti-impérialisme et de nationalisme. Cette situation met d’ailleurs les fascistes serbes dans une mauvaise position puisque toutes leurs relations dans les autres pays soutiennent Azov, le régime ukrainien, l’Otan…

C’est un aspect à saisir : si la Russie tombe, le capitalisme occidental se relance pour vingt ou trente ans, et tous les pays de l’est seront également totalement pacifiés politiquement, au même titre que les pays ouest-européens.

Voilà entre autres pourquoi il faut souhaiter la défaite de l’Otan, pour la déroute de l’Occident.