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Emmanuel Macron rappelle aux français le prix du quoiqu’il en coûte

La facture sera salée.

La facture sera salée.

Certains ont voulu croire que l’argent était réellement magique et que les richesses peuvent se créer ex-nihilo sans aucune conséquences. Nous avons dis dès l’origine que cela allait coûter aux français, et qu’il fallait la socialisation.

Emmanuel Macron s’est exprimé hier lors d’une interview visant à justifier le passage en force de la réforme des retraites et continuer à maintenir l’argument de la nécessité. Il n’a rien dit, rien annoncé qui aille dans le sens d’une modification d’approche compte tenu de la contestation actuelle.

Il n’a fait que rappeler que sa fonction était d’assurer une certaine continuité du capitalisme français, en limitant la casse de la crise déclenchée par le COVID19 et du quoiqu’il en coûte.

Il évoque cela ainsi lorsque les journalistes lui font remarquer sont changement de position sur les retraites :

« Journaliste : Vous disiez vous-même en 2019 « on ne peut pas demander aux gens de travailler jusqu’à 64 ans si à 55 ans ils ont déjà du mal à trouver du boulot. »

Emmanuel Macron : On a beaucoup repris ce passage. Je vais être clair avec vous car justement j’ai le sens de la démocratie et du mandat. Quand je m’exprime et que je dis cela en 2019 – on a lancé les ordonnances travail que depuis 18 mois, ça fait 6 ans maintenant qu’elles sont en œuvre avec les résultats que vous connaissez – je m’exprime dans une société qui est à plus de 8 % de taux de chômage. Le mandat que j’ai en 2017 c’est de créer un système universel des retraites, en aucun cas de bouger l’âge de départ parce que le rapport de concertation des retraites et tous les experts disaient « y’a pas de problème ».

Après cette expression que tout le monde nous ressert, qu’est-ce qui s’est passé dans notre pays ? Les gens vivaient dans quel monde ?

On a eu le Covid. On a eu la guerre. On a eu l’inflation. La Nation a dépensé des dizaines de milliards d’euros pour protéger, elle a donc construit une dette qu’on a amorti dans le temps et nos comptes se sont dégradés.

Au moment de la campagnes de 2022, la situation est drastiquement différente. »

Il parle de la guerre au passé, mais il serait plus juste de dire « on a la guerre en Ukraine ». Et la guerre n’est pas un sujet pour les français qui acceptent passivement que le complexe militaro-industriel français marche à plein régime pour envoyer des armes à crédit au régime ukrainien.

Il a été dit ici que le capitalisme avait provoqué sa propre crise de part la destruction généralisée de la planète qui a engendré la pandémie de COVID19 et que le confinement a été un moment de collectivisme forcé au sein du capitalisme. Une anomalie majeure dans le flux-tendu exigé par l’accumulation moderne.

La guerre est une conséquence de la crise, les conflits inter-impérialistes restent ce qu’ils étaient au XXè siècle et tels qu’ils étaient décrit par les intellectuels du mouvement ouvrier de l’époque : une nécessité pour les capitalismes nationaux pour maintenir leur rang dans le monde. Non pas de manière consciente mais de manière tout à fait inéluctable.

Alors Macron patauge, parce que son idéal turbo-capitaliste personne n’y croit plus et là où les français sont en mauvaise posture, c’est qu’ils veulent quand même le capitalisme. Ils ne veulent pas que leur niveau de vie baisse, ils ne veulent pas de la crise et tant que cela reste ainsi, cela nécessite la guerre.

C’est très concrètement le sens de « socialisme ou barbarie ».

Or, ils ne veulent pas du socialisme, ils ne veulent pas d’un ordre nouveau, ils veulent le rétablissement d’un ordre ancien fantasmé. Sans une remise en question générale dirigée par le mouvement ouvrier, il n’y aura ni ordre, ni paix, ni justice.