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Réforme des retraites: le psychodrame du  Conseil Constitutionnel

Le ridicule jusqu’au bout.

Le ridicule jusqu’au bout.

Le mouvement contre la réforme des retraites n’aboutit à rien et pour cette raison il a été fantasmé que le Conseil Constitutionnel retoquerait la dite réforme le 14 avril 2023.

C’était naturellement un vœu pieux, avec aux manettes ceux qui poussent à croire tant en la nature « démocratique » du régime qu’au caractère populaire du mouvement de lutte.

En réalité, l’Etat est subordonné aux classes dominantes et le mouvement est une réaction syndicale, et para-syndicale, à une gestion du capitalisme au sein de la forteresse occidentale.

On parle tout de même d’un Conseil constitutionnel chargé de veiller à ce que tout obéisse à la constitution, dite constitution qui est issue d’un coup d’Etat en 1958. Pour croire en l’intérêt d’une telle institution du point de vue populaire, il faut être un menteur ou d’une stupidité choisie car confortable.

Il va de soi que le Conseil constitutionnel a retoqué certains points de la réforme. Cela fait partie du jeu, il faut faire semblant d’être « au-dessus » de la politique.

Et les quelques milliers de manifestants qui ont protesté en réponse dans la soirée, en manifestant dans plusieurs villes, sont les premiers à contribuer à la légitimité de cette institution en lui accordant une valeur, ne serait-ce que symbolique.

Trente poubelles qui brûlent à Paris le soir de la décision du Conseil constitutionnel, ce n’est pas de la révolte, c’est de la protestation interne au système, c’est l’enfant gâté qui exprime son mécontentement.

On voit ici bien l’alliance de l’anarchisme, de l’ultra-gauche, avec le réformisme à l’apparence « contestataire ». Tous des mythomanes et des escrocs, à l’instar de la députée européenne Manon Aubry, qui a expliqué que :

« Cette décision du Conseil constitutionnel, c’est un nouveau bras d’honneur à la démocratie en quelques sortes, après l’utilisation du 49.3. »

Que veut dire ce « en quelques sortes »? C’est la démocratie ou ça ne l’est pas. Si ça l’est, ces propos n’ont pas de sens. Si ça ne l’est pas, alors il faut considérer qu’on est en dictature, une dictature de la bourgeoisie. On reconnaît ici toute la démagogie de ceux qui, par machiavélisme, pratiquent la surenchère verbale ou symbolique.

Un bon exemple de surenchère, ce fut pareillement au soir l’incendie à Rennes de la porte d’entrée d’un commissariat et de celle du couvent des jacobins (un centre pour les congrès, auparavant un lieu religieux comme l’indique le nom).

Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV, a quant à elle parlé de « braquage démocratique », Eric Coquerel de La France Insoumise dit que

« On a maintenant une crise de régime qui va se développer. »

Mais bien sûr! Avec quoi, une CGT dont la nouvelle dirigeante, Sophie Binet, a répondu la chose suivante à l’invitation faite aux syndicats par le président Emmanuel Macron :

« J’ai envie de dire Lol. »

Le niveau est à zéro, c’est la défaite sur toute la ligne, il n’y a rien d’autre à chercher. Où étaient ces dernières années les milliers de gens qui ont manifesté le 14 au soir? Nulle part. Ils n’ont rien fait pour élever leur niveau politique, intellectuel, culturel, idéologique, organisationnel. Donc il ne faut pas s’étonner.

« — Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien !dansez maintenant. »