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Hugo Clément et Marguerite Stern alimentent des voies de garage

Ils servent la soupe aux fascistes.

Ils servent la soupe aux fascistes.

Ce qui a été dit d’Arno Klarsfeld sur sa manière d’en faire trop sur un sujet pourtant juste, est généralisable au sujet d’autres figures médiatiques qui ont mis le doigt sur des points absolument anti-démocratiques, rétrogrades ou mortifères dans la société capitaliste.

Il a été dit ici d’Arno Klarsfeld qu’il en faisait trop en se mettant en scène de manière narcissique (même s’il soulignait quelque chose de vrai sur le caractère bandériste du régime ukrainien), en se plaçant sur un plan politique qu’il ne maîtrise pas. Il était considéré qu’il s’agissait d’un choix de ne pas aller en direction du socialisme mais celui de l’audience, et s’il le faut, l’audience fasciste.

On peut dire exactement la même chose de Hugo Clément avec l’écologie et de Marguerite Stern et Dora Moutot avec le féminisme. Ces personnes ont une cause juste mais ils ont décidé que leur petite personne en était l’étendard, s’imaginant particulièrement charismatiques ou originaux et ils desservent la cause en allant flirter avec les fascistes.

Ainsi Hugo Clément s’est-il imaginé être un génie pour parler d’écologie à une conférence donnée par Valeurs Actuelles donnant littéralement du crédit à Jordan Bardella pour exposer le plan du Rassemblement National pour conquérir encore plus de voix. Ce dernier développant une vision de l’écologie retro-futuriste, ni trop réac, ni trop « catastrophiste » mais surtout pas collectiviste.

Son problème c’est que cela fait quelques années maintenant qu’il joue un rôle de sensibilisation et que, sans doute, les choses ne vont pas assez vite à son goût. Bien qu’au moment où il a commencé ce travail tout avait déjà été dit dans les années 1980-1990.

Il avait donc le fameux choix que les gens comme lui ont : celui de la carrière ou de la rupture avec l’ordre capitaliste.

Mais Hugo Clément est un authentique bourgeois et rentrer en confrontation n’a jamais été à son programme, il ne fait que suivre la trajectoire des gens de sa classe, même pas capable d’être vegan, quel conformisme !

En parallèle, on a donc des figures féministes qui empruntent la même voie de garage. C’est surtout Marguerite Stern qui ne peut ignorer la perspective émancipatrice pour avoir vécu dans des squats et traîné dans les milieux d’extrême-gauche. Elle ne peut pas ne pas savoir qu’il existe une voie qui consiste justement à mettre les prolétaires au centre, à créer et diffuser des médias antagonistes avec la société capitaliste et prôner le collectif avant tout, avant soi. Le socialisme.

Le graal n’étant justement pas d’être contacté par tel grand média, et tant pis s’il est fasciste, mais par telle personne lambda convaincue et voulant s’engager.

Marguerite Stern n’aura donc jamais compris la valeur de la démarche féministe liée au mouvement ouvrier et sera toujours passée à côté, arrivant à un stade où affirmer ses positions entraîne un isolement important, du fait notamment que son militantisme de type influence sur les réseaux sociaux se fait bloquer par les standards LGBT du turbo-capitalisme.

Du fait de son origine de classe qu’elle n’est pas parvenue a dépasser, elle a en horreur l’anonymat, le fait d’agir sans reconnaissance. Passer dans les médias est une manière d’exister, même si cela passe par aller sur la chaîne Youtube Omerta ou VA+, la chaîne « jeune » de Valeurs Actuelles.

Ces choix ont peut-être à voir avec sa rencontre avec Dora Moutot, avec qui elle a fondé le mouvement « Femelliste » pour la reconnaissance des droits des femmes liés au sexe. Cette dernière n’ayant jamais prétendu être de gauche, et dernièrement se révèle particulièrement familière avec les fascistes. Déplorant par exemple sur Livre Noir qu’elle votait auparavant à gauche par « bien pensance ».

On peut comprendre ce qu’elle veut dire par là, mais la critique de gauche, se fait par la gauche, pas par la pire droite. Mais évidemment, dans le contexte actuel, cela passe par assumer l’isolement car tel est le prix d’un engagement authentique dans la société capitaliste rongée par l’individualisme, le carriérisme, l’égocentrisme.

Se vendre comme il a été fait par ces personnalités c’est être fasciste, non pas au sens des idées qui sont présentées (pas encore), mais au sens du choix qui est à faire entre capitalisme et socialisme. Un choix qui se présente lorsqu’on est arrivé à un certain stade de compréhension des choses et/ou face à l’essoufflement d’une démarche superficielle. Choisir la « troisième voie » pour de l’audience c’est directement servir le fascisme.

On a la même configuration dans le cas d’Hugo Clément, qui déclare d’ailleurs sur VA+ que l’écologie n’est ni de droite ni de gauche. Historiquement, un tel positionnement relève du fascisme.

Mais cela est très en vogue en France avec la prédominance de l’écologie pétainiste existant chez de nombreuses organisation écologistes de gauche, qui est en fait identique à la proposition écologiste de l’extrême-droite, avec la mise en avant du petit paysan comme gardien suprême de son « environnement » avec le « localisme », les circuits-courts… Dont Jordan Bardella fait directement la promotion.

Dans le cas de Marguerite Stern et de Dora Moutot, leur fonction est d’être une passerelle vers le fascisme pour les femmes ayant saisi le caractère ignoble du transgenrisme et par ailleurs de la prostitution (un sujet qui choque beaucoup moins l’extrême-droite).

Elles sont un cheval de Troie en menant les femmes féministes dans la gueule du loup car ces gens ont des projets rétrogrades pour les femmes à tous les niveaux.

Il y n’a encore moins d’excuses à alimenter les circuits de l’extrême-droite au sujet des femmes qu’au sujet de l’écologie. C’est que l’écologie était déjà un sujet pour eux depuis les années 1930 (voir même depuis la fin du XIXe siècle) et finalement ce n’est pas la faute d’Hugo Clément si la gauche n’a rien de différent à proposer.

Mais concernant le féminisme, la ficelle est tellement énorme que c’en est impardonnable. Au mieux les amateurs de Livre Noir, VA+, Omerta (…) pensent qu’il n’y a plus besoin de féminisme. Au pire ils se livrent à la pire misogynie psychanalytique, dépossédant les femmes de leur réflexion.

Heureusement que ce ne sont pas ces figures médiocres des réseaux sociaux qui font l’Histoire et, malgré que des gens puissent momentanément être emmené dans la centrifugeuse fasciste, c’est le Socialisme qui ne peut que triompher de ces errances.