Il y a des richesses qui sont produites en France par des entreprises de très grande taille. TotalEnergies, Bouygues, Air Liquide, Sanofi, Engie, L’Oréal, CMA CGM, Carrefour, Orange, LVMH, Saint-Gobain, EDF, Auchan… jouent un très grand rôle dans la société française et dans l’économie nationale.
Par conséquent, toutes ces entreprises doivent être collectivisées, afin que toutes leurs activités soient dirigées par le peuple lui-même. C’est une question démocratique, car ces entreprises sont néfastes sur ce plan en raison de leur dimension. C’est une question populaire, car leurs activités n’ont comme logique que les profits de quelques uns et non les intérêts du plus grand nombre.
La vraie exigence, c’est que les choix, les grandes orientations, les décisions… de ces grandes entreprises ne doivent plus dépendre d’une toute petite minorité de capitalistes. Il faut leur arracher par la force la propriété de ces entreprises, la leur confisquer sans indemnités.
La collectivisation des principaux moyens de production est le premier pas fondamental à réaliser pour être en mesure que des choix démocratiques, rationnels, puissent être réalisés en France. La collectivisation, c’est le peuple organisé ; le peuple organisé, c’est la collectivisation.
La collectivisation des principales productions en France doit être consciente; il ne s’agit pas de déléguer à un gouvernement de la réaliser. C’est de toutes façons impossible, car l’Etat est aux mains des capitalistes et cherchera d’ailleurs à empêcher la collectivisation.
Le peuple organisé doit justement constituer un contre-pouvoir, un anti-pouvoir afin d’être assez puissant pour donner forme à ses exigences. Tant que le peuple n’a pas conscience de ce qu’il est, de sa force, de son noyau dur qu’est la classe ouvrière, il est condamné à subir et espérer.
Dans le contexte d’une tendance à la guerre mondiale, ce sera même toujours plus subir. La collectivisation des principales productions, et elle seule, est le levier qui permet d’empêcher les tendances négatives, la marche à la guerre, la baisse du niveau de vie…
Sans parler du nouveau contenu qu’il faut donner à ces grandes entreprises, dont le style de travail, la production, les choix et orientations… ne correspondent en rien aux intérêts populaires.
Qui peut décider de son propre épanouissement s’il manque toutes les bases matérielles? Comment envisager l’avenir si celui-ci est modelé par des grandes entreprises selon leurs besoins du jour et leurs exigences de profit en général?
C’est seulement la collectivisation des principales productions qui peut permettre justement une action matérielle au service du peuple dans son ensemble.
On peut bien sûr imaginer des freins, de garde-fous, des règlements, des négociations, des arbitrages. Cela reste un rêve de par la dimension de ces grandes entreprises. Elles ont atteint un tel niveau qu’elles modèlent la société française elle-même.
C’est inacceptable, c’est anti-démocratique et la démocratie populaire qu’exige notre époque demande leur mise au pas, leur collectivisation, leur refaçonnage complet selon les besoins populaires !
La collectivisation des principales productions, c’est une base nouvelle pour un nouvel ordre. C’est se donner les moyens de forger l’avenir selon les besoins véritables du peuple. C’est être en mesure de porter la transformation du monde, en choisissant les productions, en les établissant au service des larges masses !