Catégories
Nouvel ordre

France, 2024 : acheter, abandonner son enfant

Le 19 janvier 2024, on a appris deux choses qui, mis en perspective, font froid dans le dos. Toute une époque se révèle à travers ce qui se présent comme des faits divers, alors que ce sont des expressions de décadence complète.

Nous avons besoin d’un État socialiste, et vite. Il faut que le nouvel ordre s’établisse, et balaie les vieilles valeurs et tous les gens qui les portent. Le capitalisme est une horreur et il faut s’en débarrasser !

La première information vient du Parisien, elle a profondément choqué ceux qui l’ont apprise, tellement cela semble invraisemblable.

« Un petit bâtiment HLM tout blanc, de deux étages, des fenêtres qui donnent sur un cimetière. C’est là qu’un petit bonhomme de 9 ans a passé deux ans, vivant seul, presque comme un grand. De temps en temps, les résidents de la cité « La Foucaudie » à Nersac à l’ouest d’Angoulême apercevaient son visage à la fenêtre. Ses voisins qui lui tendaient la main, garnissant de temps en temps son frigo, ont fini par donner l’alerte (…).

Selon l’enquête des gendarmes, le petit élève de CM2 puis de 6ème a été livré à lui-même entre ses 9 et 11 ans tandis que sa mère, une femme de 36 ans qui en avait la garde, vivait à une poignée de kilomètres de Nersac avec sa compagne.

Repas, école, hygiène… le garçonnet vivait en effet seul. La petite victime s’est nourrie la plupart du temps de biscuits, de boîtes de conserve ou de tomates volées sur un balcon voisin. « Je me suis fait un petit jardin, et le petit venait discrètement prendre des tomates pour manger », a expliqué une voisine à TF1.

L’appartement dans lequel il a vécu n’était pas chauffé et ne disposait pas d’électricité. Le garçon s’emmitouflait dans des couvertures pour affronter les mois d’hiver (…)

Une voisine raconte : « Avec une amie, on lui avait dit de ne pas le laisser tout seul, elle nous a fait comprendre que ce n’était pas du tout nos affaires». »

La mère – où est le père ? – a été condamnée à dix-huit mois de prison dont douze avec sursis. Les six mois se passeront sous bracelet électronique !

Le juge mérite lui-même la prison pour une telle peine. La mère mériterait en réalité dix ans dans un camp de travail. Les voisins, qui n’ont rien dit, en mérite au moins quatre.

Le capitalisme, c’est l’indifférence, il faut condamner ceux qui la portent. Et qu’on ne fasse pas du misérabilisme. Nous sommes en 2024, les gens savent lire, écrire, regarder la télévision et utiliser internet. Et nous sommes en France, donc en plus de cela il y a tout un arrière-plan de sécurité sur le plan social.

Les responsables des services sociaux… méritent d’ailleurs également une peine lourde. Pareil pour les responsables de l’école. On nage ici en plein délire, où les gens font tous semblant de tout, sont là pour la forme, et en pratique personne ne prend aucune responsabilité.

Quant à la société… elle est condamnée, comme l’époque où nous vivons. Si on en arrive là, c’est que c’est intenable. En France, au début du 21e siècle, une telle chose? Même dans la plupart des pays du tiers-monde, une telle histoire serait pareillement dans les médias.

Mais justement, dans un pays capitaliste bien développé, la décadence prédomine et cela ne choque même plus, ou comme un fait divers. Rien qu’avec cette histoire le pays devrait être à feu et à sang. Et c’est un bon programme. Il faut le Socialisme, et cela veut dire beaucoup de prisons et de camps de travail ! La protection de l’enfance le demande.

La seconde information, justement, concerne la GPA. On la trouve dans Le Figaro, qui est politiquement à droite, mais aligné de plus en plus sur les valeurs libérales-libertaires, post-modernes. Il retranscrit les propos de Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie.

« Le patron de Bercy a finalement revu sa position, après avoir été «touché» par l’histoire d’«un couple d’amis très proches» qui «viennent d’avoir un enfant par GPA». «J’en discute avec eux, je regarde, j’observe, et on évolue», a-t-il raconté, confirmant que le bébé de ses amis, né à l’étranger, n’était pas reconnu en France (…).

Quant à la procréation médicalement assistée (PMA), Bruno Le Maire, qui se présente comme «marié depuis 25 ans, (ayant) quatre enfants, hétérosexuel», a notamment déclaré avoir «évolué» sur la mesure à laquelle il était initialement «sceptique». »

Bruno Le Maire connaît donc des gens ayant réalisé une GPA, forcément à l’étranger. Moralement, c’est condamnable. On peut imaginer qu’ils sont en France, que l’enfant est naturalisé français. Rien qu’avec le doute, il devrait y avoir une enquête de la justice, car en théorie c’est interdit. Et dans tous les cas, Bruno Le Maire fait un éloge indirect de la GPA, il installe une narration.

Mais il n’y aura pas d’enquête. La tendance est précisément à la légalisation de la GPA et ses propos n’ont rien de « spontané ». On est dans une mise en place idéologique, pour faire passer la prochaine « réforme » accordant davantage de « libertés ».

C’est le prolongement logique de la PMA, du libéralisme généralisé à tous les domaines de la société. C’est la décadence propre au capitalisme ayant instauré sa domination 24 heures sur 24. C’est la preuve de la dimension historique de la révolution à venir, qui doit renverser l’ordre dominant, ses valeurs, et assumer la réaffirmation de la civilisation, par le Socialisme !