Strictement personne ne connaît Jean-Louis Bourlanges. Son rôle est pourtant important, puisqu’il est président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Il est une figure des institutions, et il peut pousser les choses dans un sens ou dans un autre.
Le 19 mai 2024, il a appelé la France à autoriser l’armée ukrainienne à frapper en Russie même au moyen d’armements français. La Russie avait juste auparavant dénoncé que des missiles français avaient été employés par l’armée ukrainienne dans la région de Belgorod.
C’est ainsi une contribution à l’escalade. Et cela sur la base d’un alignement stratégique, puisque Jean-Louis Bourlanges appelle la France « à sortir de sa réserve et à prendre une décision comparable à celle des Britanniques et des Américains ».
L’urgence apparaît également en filigrane du communiqué de Jean-Louis Bourlanges, puisqu’on comprend bien que ce sont les succès opérationnels russes récents qui inquiètent sans commune mesure.
Surtout, Jean-Louis Bourlanges prétend que les « États amis de l’Ukraine sont bien déterminés à rester non belligérants ». C’est totalement faux et lui-même ne peut pas ne pas le savoir. Aussi, s’il appelle à l’emploi d’armements français en Russie même, c’est pour que cette porte soit ouverte avant que la prochaine ne le soit.
Si, en effet, l’armée ukrainienne attaque déjà en Russie, alors les troupes occidentales en Ukraine pourront le faire également lors de leur intervention. Si ce n’était pas le cas et qu’elles en prenaient l’initiative, cela serait une escalade frontale.
Encore une fois, en fait, l’Ukraine est utilisée comme chair à canon. C’est un simple outil pour les pays occidentaux. Et cet outil sera utilisé jusqu’au bout sans pitié aucune, tellement c’est facile, puisqu’il est aux mains des nationalistes, totalement fanatiques, qui réussissent à mettre le pays au service de l’Otan et de la superpuissance américaine.
La chronologie depuis le 26 février 2024 est très claire et la tendance parfaitement lisible. La France veut faire tomber la Russie pour participer à la colonisation de celle-ci, afin de relancer le capitalisme en crise.