L’humanité est à bout de souffle, les gens sont épuisés moralement, sur le plan psychique ils dépriment, culturellement le niveau s’effondre, physiquement la vie quotidienne est harassante.
En même temps, jamais il n’y aura eu autant de possibilités de développer de nouvelles choses, car sur le plan matériel il y a de vastes moyens, les gens sont plus actifs et éveillés qu’il y a 10, 20 ou 40 ans.
C’est là une contradiction et ce sont les contradictions qui font avancer les choses. C’est cela, la dialectique, exposée en long, en large et en travers sur materialisme-dialectique.com.
Pourquoi en long, en large et en travers ? Car le long et le large sont des opposés : ils forment une contradiction, qui produisent… le travers. Il y a un côté, il y a l’autre côté, et ce miroir forme un troisième élément. Thèse, antithèse, synthèse.
Rien ne naît de rien, tout se transforme, et il y a toujours quelque chose, quelque part, qui pousse l’ensemble des choses à se mettre en mouvement, d’une manière ou d’une autre.
C’est là qu’on comprend qu’un esprit dialectique est toujours positif, forcément. Il voit toujours la production, la sortie, le saut, l’aboutissement, la naissance. L’esprit positif, dialectique, sait que les choses sont inépuisables et qu’il en ressort toujours quelque chose de nouveau. La vie l’emporte toujours.
L’esprit dialectique, bien entendu, est constructif. Il ne cherche pas à démanteler, déconstruire, délégitimer, défaire. Bien au contraire, il est le fruit de l’évolution de l’Histoire, il accompagne le développement de l’humanité, il garde le meilleur du passé pour aller de l’avant.
L’esprit dialectique est donc classique, car il échappe à toute démarche unilatérale. Et il se focalise sur l’essentiel, sur ce qui compte vraiment, ce qui le distingue de l’esprit moderne prompt à la futilité, à l’anecdote, à l’accumulation de choses diverses dont les liens sont distendus, sans accroche, sans cohérence.
L’esprit dialectique est calme, posé, amusé et sérieux, attentif et détaché, exigeant et bienveillant. Il exige la production et en ce sens, il est porté par le prolétariat. Qui ne produit rien rien échappe à la dialectique, et donc à la joie, au bonheur, à l’avenir.
Voilà pourquoi nous avons besoin de la dialectique, partout et tout le temps. Sans la dialectique, on se cantonne à certains aspects, on se met de côté en échappant à la vie, on efface ce qui compte vraiment, on sépare ce qui doit être unit et on unit ce qui doit être séparé.
La dialectique est la réponse au grand mal de notre époque, qui est le manque de cohérence. Tout le monde triche avec tout, ment et pratique l’opportunisme, dit une chose et en fait une autre, et inversement.
C’est vrai à tous les niveaux, pour les institutions comme pour les gens. L’écart entre les conceptions du monde et la pratique a atteint un degré terrible, avec une hypocrisie généralisée. Le relativisme est complet. Alors, bien entendu, c’est plutôt sympathique que la jeune femme musulmane voilée ait comme amie la LGBT aux cheveux colorés. Mais cela ne rime à rien et rien ne rime plus à rien dans la société française, corrompue par le libéralisme, la dissolution de toute cohérence intellectuelle, morale.
C’est improductif, à l’image de toute l’époque. Car cela repose sur une base fausse, celle du relativisme. C’est de la fausse bienveillance, c’est de la simplification. La vraie bienveillance est, elle productive, agissante, collectiviste.
La dialectique de la vie doit être comprise, sans elle on sombre dans la déprime, qui n’est rien d’autre qu’une considération unilatérale si on y reste. La société capitaliste se prétend inclusive, parce qu’elle tolère tout, et en pratique, elle n’aide personne, elle ne pousse personne à s’épanouir – autrement que par la consommation.
La production doit être le seul critère valable. Qui ne produit pas est décadent, qui ne participe pas au mouvement dialectique de la vie en sort. Et la sanction vient d’elle-même, car la vie est richesse inépuisable, développement ininterrompu, production nouvelle et meilleure, c’est-à-dire la dialectique.