La quasi totalité des élus du Parlement européen ont voté, le 29 février 2024, des appels au démantèlement de la Fédération de Russie, à soutenir militairement le régime ukrainien. Si on omet quelques personnes, cela a été l’unanimité, de l’extrême-droite à la « gauche de la gauche ».
La raison est simple à comprendre : le capitalisme européen est puissant, il permet un niveau de vie élevé, la société de consommation y est très développée. Bien entendu, mieux vaut vivre en France qu’au Portugal, au Portugal qu’en Slovaquie.
Néanmoins, de manière tendancielle, il y a des opportunités individuelles qui existent. On peut faire carrière, de manière relativement difficile mais cela reste très largement faisable. On peut accéder à la propriété, pour le coup beaucoup plus facilement.
Bien entendu, tout cela est davantage valable au centre d’une grande ville que dans une ville intermédiaire, et dans une ville intermédiaire qu’à la campagne.
Mais enfin, il y a ici deux options politiques, pour faire pression dans un sens ou dans un autre. Il y a les modernistes, les bobos, LGBT, libéraux culturellement mais pour un filet social… pour les « gagnants », ceux qui profitent le plus de la situation et en veulent encore plus. Et il y a les nationalistes, les conservateurs… pour les « perdants », les aigris ayant la nostalgique des années 1980.
Linkedin et Twitter pour les uns, Facebook et les SMS pour les autres, et Instagram et Tiktok pour tous. Cela correspond aux « Républicains » et aux « Démocrates » aux États-Unis.
Maintenant, il y a deux possibilités : soit on accepte cette situation et on tente de faire quelque chose en son sein, soit on dit que cette situation est artificielle, qu’elle est le fruit du capitalisme à son apogée.
Soit on dit que les choses vont rester ainsi longtemps et on fait avec, on s’agite notamment sur les réseaux sociaux, pour les élections, pour du « militantisme »… Soit on se dit que ce château de cartes va s’effondrer, que l’occident décadent va à la catastrophe.
Nous pensons la seconde option et plutôt que de perdre du temps à des choses secondaires, nous disons qu’il faut préparer le grand chambardement, lorsque l’Europe va être en agitation complète alors qu’au niveau mondial, l’affrontement entre la Chine et les États-Unis pour l’hégémonie mondiale va battre son plein.
Les élections européennes de 2024 font partie de ces choses secondaires, même fictives d’ailleurs. C’est une photographie politique de populations aliénées, ayant perdu le fil, vivant dans des bulles individuelles. On peut et on doit balayer cela du revers de la main.
Les élections européennes de 2024 ne changeront pas le mode de vie, elles n’auront même aucune influence sur lui. Les voitures continueront d’être de plus en plus lourdes et grandes, le dérèglement climatique continuera de s’approfondir, la condition animale ne cessera pas d’être apocalyptique, l’égocentrisme continuera à être la règle, etc.
Ce qu’il faut faire, c’est assumer la rupture, intellectuelle, morale, politique, idéologique, et assumer le Socialisme. C’est cela qui est réel, qui a du sens, qui est à la hauteur des enjeux. C’est cela, l’esprit de Parti.