La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 vendredi 26 juillet aura été tout à fait conforme à l’époque et au pays. La France ne vaut plus grand-chose, à l’image de du monde occidental en général.
Alors elle patauge, et là c’est la Seine qui a servi de pataugeoire pour une cérémonie longue comme un fleuve, allant de grossièretés en grossièretés, puisant le style des années 1970 en essayant de le mettre à jour avec un peu de spectaculaire.
Difficile de savoir si la médaille d’or doit revenir à la collaboration entre Aya Nakamura et la Garde républicaine, ou à bien au groupe de métal Gojira qui s’est imaginé porter la rébellion en faisant figurer des Marie-Antoinette décapitées et portant leur tête au bras, au son revisité de « ça ira ». Surtout que la cérémonie s’est faite en présence de nombreux chefs d’États royalistes ou princiers, ce qui est un comble pour le coup, tellement le message n’a, de fait, aucun sens.
La France étant la France, il y a toutefois de grands acquis, du patrimoine, et une tradition culturelle immense. Alors cela a pu faire illusions parfois pour certaines représentations, ne serait-ce que par des mises en valeurs architecturales. Toutefois, cela ne va pas plus loin qu’une représentation du Puy du Fou, le Disneyland de la campagne française. On vise le touriste potentiel.
Et sur le fond, tant musicalement qu’esthétiquement, il est évident que tout cela ne dépasse pas le style à la Jean-Michel Jarre. Il y a des bases électroniques, du rythme, de la lumière… Et c’est tout. Aucun saut qualitatif n’a pu être produit par la société française décadente et nombriliste.
Ce qui est apparu le plus flagrant pour les gens ayant un regard culturel et cultivé, c’est la nullité absolue des danses, mécaniques et primaires, sans aucune grâce, ni humaine, ni naturelle.
La nature d’ailleurs est la grande absente, tout comme bien sûr les animaux, à part trois chevaux esclaves montés sur quelques mètres ; si l’écologie, ou plutôt le « développement durable » était à la mode dans les années 2010, c’est en fait Paris qui avait sifflé la fin de la récréation avec l’échec de la COP 21, en 2015.
La planète et l’urgence écologique n’intéressent plus l’occident courant à sa perte et sautant à pieds joints dans une orgie de décadence. La mode maintenant, ce sont les LGBTQI+, les femmes qui ressemblent à des hommes et inversement. Les postmodernes parisiens en auront eu pour leur argent de ce point de vue, car ce fût une véritable exposition en la matière, pour ne pas dire un manifeste !
On notera ce moment très baroque où il fût passé en image de la péniche de la délégation pakistanaise à… une pseudo femme à barbe à la posture sexualisée ! C’est évidemment volontaire de la part de la réalisation. C’est le style « inclusif » du capitalisme.
Sur le plan technique et artistique, la réalisation a été il faut le dire d’une grande nullité, avec de nombreuses erreurs de cadrages et de séquençage, et surtout aucune cohérence d’ensemble, aucun récit de fait. Pour les Français qui ont eu à subir les commentateurs de France télévision, cela a été d’autant plus désagréable que ces commentateurs ont été visiblement déstabilisés par cette mauvaise réalisation.
Au point de s’emmêler les pinceaux dans la présentation des délégations, pourtant censée être le cœur de l’événement, allant jusqu’à confondre Turquie et Tunisie, Guyana (un pays) avec la Guyane (qui fait partie de la France), et d’autres erreurs du genre. Il faut dire que les commentateurs étaient au niveau de l’événement : c’est-à-dire très mauvais.
Qu’il en faut de la niaiserie et de la faiblesse d’esprit pour raconter en direct des choses comme : « elles sont dingues ces images on est quand même une sacrée nation » et autre autosatisfaction du genre (la plupart du temps en coupant la parole aux représentations elles-mêmes).
Ou alors pour s’enflammer sur le fait qu’Imagine de John Lennon (chantée par Juliette Armanet) est « un chant anti militariste et anti capitaliste « … avant de préciser de manière satisfaite que le costume a été fait par la maison Dior ! C’est grotesque, et grossier, tout comme quand cette même personne expliquait auparavant que le french cancan serait… anticlérical, antipatriarcal et révolutionnaire.
Dans la même perspective, on eu droit à une DJ faisant de son statut de lesbienne une identité révolutionnaire, et dénonçant la grossophobie. Il ne manquait plus que McDonald’s comme sponsor.
C’est tellement typique de cette fausse gauche parisienne, démocrate à l’américaine, qui ne comprend rien à rien, mais s’imagine être à la pointe sur tout, du moment que cela se fait sans les ouvriers.
C’est tout à fait à l’image de la ville de Paris, qui n’est plus vraiment une ville, mais un lieu de passage de l’existence pour des âmes errantes, consommatrices, naviguant au file de l’eau dans le 21e siècle décadent.
Les Français ne sont probablement pas dupes d’une telle cérémonie, strictement parisienne, mais ils n’en tiendront rigueur à personne. Ce n’est pas grave, les images festives du bateau de la délégation française leur auront suffi et ils attendent avec impatience de consommer les Jeux olympiques.
Mais le savent-ils ? Ces Jeux olympiques seront probablement le dernier souffle, avant l’effondrement. Car bientôt la fête sera finie et si le Président Emmanuel Macron a réussi à figer le temps politique grâce à l’événement, la réalité du monde, elle, n’attendra pas la France et les Français.
Dans le vestiaire à la rentrée, ça ne sera pas la fête, mais une douche froide, avec non pas une eau de la Seine qui est douce, d’après la Ministre des sports, mais avec une eau très salée, comme la facture qu’il faudra régler. Il ne s’agit pas ici que d’argent, mais aussi de culture, de politique, d’écologie, de rapport aux animaux, d’exigence de civilisation.
Que les Français aient pu laisser faire les élites parisiennes décadentes avec une telle cérémonie en dit très long sur la situation du pays. Et ce ne sont pas les sabotages contre la SNCF, avec des incendies retardant ou annulant les TGV dans le pays, qui vont modifier quoi que ce soit. Cela fait même partie du panorama de l’effondrement.
Il y a beaucoup, énormément de travail à faire, et comme il est trop tard, alors cela se fera dans les larmes et la douleur. La France est infantile, elle va payer très cher la remise en ordre, la remise au pas, la mise au niveau nécessaire pour le Socialisme.