Mort en héros, voilà ce qu’il faut proclamer haut et fort concernant l’attitude de Lilian Dejean, décédé de deux balles de 9mm dans le thorax en tentant de stopper un conducteur ivre à bord d’une grosse cylindrée, un dimanche matin en délit de fuite après avoir percuté un véhicule arrêté au feu rouge.
Lilian Dejean a agi en héros, car comme on le sait la crise du capitalisme, celle qui a pris racine avec la pandémie de Covid-19, a renforcé deux tendances délétères : les comportements anti-sociaux d’un côté, le relativisme égocentré de l’autre. Deux aspects qui forment un mouvement aboutissant à une société en plein délitement qui ne compte plus les horreurs quotidiennes relevant d’une violence sans fond, purement gratuite, totalement anti-sociale.
Dans un tel contexte, l’agent public Lilian Dejean a été à l’encontre de tout ce pourrissement en osant s’affirmer et s’interposer face à un criminel. Il a lui-même porté la justice jusqu’au bout et c’est ainsi que tout un chacun se devrait d’agir, du moins en tout cas d’être vigilant face à tous ces criminels qui s’en sortent le plus souvent avec si peu…
Combien aurait agi de la sorte quand on connait le contexte grenoblois, et plus généralement la France laxiste face à des tas de lumpenprolétaires zombifiés ? Il est évident qu’il est question ici d’un de ces zombies produits de la crise du capitalisme, se moquant de tout, des autres, des règles et de la vie des autres. À tel point donc qu’il roule à toute vitesse ivre à bord d’un bolide immatriculé à l’étranger et avec une arme de petit calibre sur lui, tout cela un dimanche matin !
C’est la France du cannibalisme social où plus rien ne compte si ce n’est soi et sa folie égocentrée et patriarcale. C’est littéralement un retour en arrière, au temps féodaux avec un myriade de petits seigneurs qui agissent dans des fiefs qu’ils se sont auto-désignés et gare à celui qui le contesterait. Il faudrait ici un soulèvement général pour rappeler les règles de la civilisation contre le recul engendré par le capitalisme pourrissant la vie en société.
On doit pointer du doigt ici la plaque d’immatriculation polonaise du véhicule de ce criminel, rappelant de la voiture qui avait servi au périple sans foi, ni loi du jeune Nahel en juin 2023. Avec de tels véhicules, ces gens ne sont plus même des chauffards, mais des criminels qui savent très bien qu’ils peuvent agir en toute impunité, voilà pourquoi parler de simple « accident de la route » est intolérable.
Ces réseaux de location connus devraient être démantelés sur le champ et leur gérant mis dans des camps de travail surveillés par des femmes. Car face au retour de la violence féodale, les femmes ont le pouvoir ferme de rééducation nécessaire. Et le maire « Les Ecologistes » de Grenoble Eric Piolle mérite bien son (long) stage de rééducation après ses propos froids, incapable de nommer franchement la réalité des faits.
Evidemment l’Etat bourgeois déliquescent, quel que soit la couleur du gouvernement, est incapable d’une telle répression générale, pris au piège de ses propres principes libéraux. Plus les masses tardent à se prendre en main, plus la France va mal tourner et finir en guerre de tous contre tous.
Seul un Etat socialiste porté par des milices populaires pourra appliquer la juste répression contre ces criminels anti-sociaux. Et chaque jour qui passe sans rien de bien de produit contribue à tendre la situation future, à la rendre plus difficile, plus cruelle.