Le 8 novembre 2024, à Amsterdam, à la suite du match de football de l’Ajax Amsterdam et du Maccabi Tel-Aviv, les supporters israéliens de ce second club sont tombés dans un guet-apens de la part de petits groupes à pied, en voiture, à moto, à vélo électrique. L’ultra-violence s’est déchaînée au nom de la Palestine, sur un fond agressif d’antisémitisme, alors qu’auparavant, certains supporters israéliens scandaient des chansons anti-arabes.
C’est une ambiance sordide, sur un fond de crétinisme et de cannibalisme social, dont on a eu un excellent exemple à Paris, avec la banderole de fans du Paris Saint-Germain. C’est un « tifo » qui se veut en faveur de la Palestine, mais avec la mosquée au premier plan, le contenu idéologique est clair.
Et c’est particulièrement frappant quand on sait que le Paris Saint-Germain appartient au Qatar, aux mains des Frères Musulmans, un mouvement international dont le Hamas fait partie. Il faut être idiot pour ne pas voir le lien sur le plan des idées, au minimum. On est dans la convergence.
L’UEFA, qui a de très bons liens avec le Qatar, ne condamnera d’ailleurs pas le Paris Saint-Germain, alors que normalement les amendes pleuvent dans ce genre de situation « militante ». Le gouvernement a râlé toutefois, alors le Paris Saint-Germain a interdit les « tifos » de la part du Collectif Ultras Paris… jusqu’à la fin de l’année, alors qu’il ne reste que trois matchs.
C’est un très bon exemple de la situation. On en est en France,il n’y a aucune majorité parlementaire, la crise de régime est flagrante, mais les Français ne font rien. Les seules choses qui se passent le doivent aux réseaux sociaux et aux émotions individuelles, dans un grand n’importe quoi où on se met en valeur.
La seule chose qui se passe c’est la montée en puissance des narcos pour la mise en valeur réelle, financière et cannibale, et le sinistre jeu antisémite sur le dos des Palestiniens, pour la mise en valeur virtuelle, dans l’émotion brute et dans l’apparence.
C’est la société capitaliste de consommation. Et la Palestine est réduite brutalement à une marchandise. A Paris, le jeune « rebelle » va prendre le métro avec son maillot de football aux couleurs de la Palestine acheté sur Vinted pour aller à un brunch de « soutien », où il pourra publier ses commentaires incendiaires sur Twitter.
Aucune solennité, aucune réflexion profonde et sur le long terme, juste de la consommation. La Palestine réelle et son histoire ne comptent pas, ni la réalité sur le terrain. Ce qui compte, c’est qu’on puisse en parler.
La France, ce pays parmi les plus riches du monde, est un pays de théâtre, où les gens adoptent un rôle. C’est fictif, artificiel, coupé du réel. C’est petit-bourgeois. Et la Palestine est utilisée ici aussi, et même surtout, parce que l’antisémitisme est le socialisme des imbéciles, de ces imbéciles de petits-bourgeois qui veulent critiquer le capitalisme sans le critiquer.
S’il en était autrement, ce serait la superpuissance américaine qui serait dénoncée en premier. N’est-ce pas elle qui finance l’armée israélienne et qui utilise Israël comme gendarme dans la région? Et la France n’est-elle pas entièrement alignée sur la superpuissance américaine, au point d’être au premier rang pour soutenir le régime ukrainien nationaliste et belliciste?
C’est là qu’on voit bien que le mode de vie occidental est totalement hégémonique et que même les rebelles censés être pro-palestinien ne sont au final que des excités petits-bourgeois pleurnichant pour un monde « inclusif ».
La France va payer très cher tout ce cinéma, aussi lamentable que la lutte contre la réforme des retraites, lutte dont personne n’ose plus parler tellement ça a été un fiasco. Quand l’Histoire va commencer à produire ses secousses violentes, les Français vont être atterrés : ils le mériteront. Et avec l’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis pour un second mandat, les choses vont aller vite : le renforcement rapide de la contradiction principale dans le monde – entre les superpuissances américaine et chinoise – va ébranler la situation française !