L’escalade continue, de manière ininterrompue, avec cette fois une « fuite » quant à l’armée française qui s’entraîne pour une intervention en Ukraine.
Voici le déroulement de la séquence.
Le 9 janvier 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky explique en Allemagne sur la base américaine de Ramstein, en présence du « groupe de contact » des alliés occidentaux du régime ukrainien, que « le déploiement de contingents de partenaires est l’un des meilleurs instruments » pour « forcer la Russie à la paix ».
Le 13 janvier 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky affirme avoir eu le président français Emmanuel Macron au téléphone, lors de son traditionnel message sur les différents réseaux sociaux.
« La conversation a été assez longue et détaillée. Nous avons discuté du soutien à la défense (…). Nous avons également discuté du déploiement de contingents partenaires et de la formation de nos militaires ».
De son côté, au sujet de cette conversion, l’Élysée a fait savoir que « le chef de l’État a rappelé au président Zelensky qu’il pouvait compter sur la détermination et le soutien indéfectible de la France pour faire échec à la guerre d’agression menée par la Russie depuis bientôt trois ans ».
Le 15 janvier 2025, une information « fuite » du côté des sites et réseaux sociaux s’intéressant aux questions stratégiques, militaires, etc.
Cela dit les choses suivantes concernant un exercice militaire français réalisé dans le plus grand secret :
- l’initiative a été décidée à l’automne ;
- elle concerne le « CAST » – le Commandement des Actions Spéciales Terre ;
- elle simule un affrontement avec une intervention militaire russe depuis la Biélorussie ;
- elle a employé des commandos et des dronistes, utilisant les satellites espions et des ressources « cyber ».
Le CAST, c’est un peu plus de 3000 soldats, relevant des forces « spéciales ». On parle ici plus précisément du 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine, 13e régiment de dragons parachutistes, du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales.
L’exercice, baptisée « Persée », a consisté à agir sur un terrain dont la topographie s’approche d’une zone au nord de Kiev, où le fleuve Dniepr fait un coude.
Il s’agissait prétendument de s’exercer à contrer une offensive russe depuis la Biélorussie, au niveau du fleuve.
Le scénario est naturellement choisi, afin de ne pas avoir l’air belliciste en apparence, dans la mesure où la Biélorussie n’est pas partie prenante du conflit entre la Russie et l’Ukraine, tout en étant allié stratégiquement à la Russie.
Dans tous les exercices, c’est l’ennemi qui attaque, mais les scénarios sont calculés pour entraîner dans une dimension offensive en réalité. Telle est l’hypocrisie des armées « démocratiques ».
De la même manière, il a été souligné que l’exercice a montré de nombreuses « failles ». Là aussi, c’est afin de contribuer au discours selon lequel ce n’est qu’un entraînement parmi d’autres, pour se mettre à jour, cela n’aurait pas une réelle portée concrète, etc.
Impossible par contre pour l’armée française de masquer que l’ennemi simulé, ce sont les Russes. Mais elle ne voulait bien entendu pas le cacher : la fuite relève de la contribution à la narration.
C’est un appui à l’escalade.
Cela relève de la construction idéologique qui vise à dire : la France n’était pas pour l’intervention, d’ailleurs « on n’est pas prêt », mais malheureusement on n’a pas le choix, il s’agit de sauver la démocratie, la paix en Europe face à l’ogre russe, etc.
Nous ne pouvons que rappeler ici l’importance politique centrale de la chronologie de l’escalade française contre la Russie depuis le 26 février 2024.
Cette chronologie a presque une année, et les événements ont parfaitement confirmé l’analyse qui a amené à la mettre en place.
Nous marchons comme des zombies vers la guerre ouverte de repartage du monde. La France est en train de construire la narration pour sa participation.
Il faut, sous le drapeau rouge de la Gauche historique, s’opposer à cette narration et à la guerre elle-même !