Les plans de Donald Trump pour s’accaparer le Groenland, ce territoire sous administration du Danemark, sont à prendre très au sérieux. On n’est pas dans la provocation ou l’illumination, mais bien dans le repartage du monde.
Le très sérieux Financial Times dévoile ainsi, une semaine après, le point de vue de cinq « hauts responsables européens » au sujet d’un coup de téléphone de 45 minutes passé entre Donald Trump et le Premier ministre danoise, Mette Frederiksen, le lundi 20 janvier 2025.
Face aux réticences de la Premier ministre danoise à « vendre« le Groenland, Donald Trump se serait montré « agressif et conflictuel » et le discussion aurait été « houleuse ».
Le président américain n’y serait pas allé par quatre chemins, avec des menaces sur de nouvelles taxes de douanes vertigineuses et ciblées contre le Danemark, sans même exclure de recourir à la force militaire.
La Premier ministre danoise aurait tenté d’apaiser les choses en proposant un deal sur une « meilleure coopération sur les bases militaires et l’exploitation minière au Groenland », car les États-Unis y ont une base de l’armée spatiale pour la défense antimissile.
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Mais l’ère du « deal » entre partenaires est révolue. Il faut maintenant abdiquer entièrement devant l’expansion de la superpuissance américaine, à moins de s’y confronter ouvertement. Quelques jours avant son investiture, Donald Trump justifiait cette expansion par des propos qui ne laissent aucun doute :
« Les gens ne savent même pas si le Danemark a légalement le droit d’y avoir accès, mais s’ils le savent, ils devraient y renoncer car nous en avons besoin pour la sécurité nationale. »
« Je parle de la protection du monde libre«
« Il y a des navires chinois partout. Il y a des navires russes partout. Nous ne laisserons pas cela se produire. »
Le Danemark est en panique totale. En fait c’est la peur panique dans toute l’Europe, comme le rapporte un des hauts responsables européens au Financial Times :
« C’était une douche froide. Avant, c’était difficile de prendre ses menaces aux sérieux. mais je pense qu’il l’est, ce qui est potentiellement dangereux pour l’Europe. »
En effet, pour tous ceux qui n’ont pas voulu voir les choses en face, tous eux qui nient le grand chamboulement du monde issu de la pandémie de Covid-19, la pilule va être toujours plus dure à avaler. La panique est d’autant plus grosse qu’il était bien commode de se mettre à l’ombre des États-Unis avec son narratif contre les « autoritarismes » expansionnistes russes et chinois….
Il ne faut pas croire les sorties de Donald Trump sur l’isolationnisme, le « non-interventionniste ». C’est en fait encore pire que ça : Donald Trump veut se concentrer sur l’essentiel, et ne pas y aller pas quatre chemins ni perdre du temps avec des considérations annexes. Il n’y a aucun doute sur les appétits réels d’expansion d’une superpuissance qui doit conserver son hégémonie à tout prix.
Les choses tournent toujours plus au vinaigre… C’est la guerre de partage de grandes puissances sur le dos des peuples qui s’impose. C’est le retour de la primauté de la force pour le développement du capitalisme et les européens sont donc sommés de se plier face aux rouleau compresseur américain.
Il faut refuser cette tendance mortifère et assumer la défense de la souveraineté et de l’amitié des peuples, pour le Socialisme, contre la superpuissance américaine !