La pression s’intensifie sur les esprits français pour bien leur faire intégrer qu’il faut se ranger derrière le bellicisme. A ce titre, la journée du 13 mars a donné lieu à des formats spéciaux sur différents médias, alors qu’auparavant seule la chaîne LCI parlait de la guerre toute la journée, avec un fanatisme anti-Russie difficile à égaler.
Là il s’agit de faire entrer le sujet de la guerre au cœur de la population.

Ainsi sur la radio France Info, il y avait la journée spéciale « Les Français face au réarmement » avec une rédaction délocalisée à Toulon, pour profiter de la base navale.
Cela a donné lieu, entre autres, à : des entretiens avec des gradés de la base, la visite d’une frégate, un reportage à Bergerac (à l’usine de poudre Eurenco) avec l’intervention d’une ouvrière fière « de mettre sa pierre » à l’effort de guerre.
C’était également l’occasion de parler de l’engagement des jeunes, de la réserve opérationnelle, d’étudiants à Toulon dans le domaine de l’industrie de défense, le tout sur un ton de reportage, témoignage, très « populaire ».
On a ici une volonté nette de sortir la guerre des bureaux des experts pour la rapprocher du quotidien des français.
Sur France Inter, la journée était consacrée à comprendre « le nouveau désordre mondial », tandis que plusieurs membres du gouvernement diffusent la peur du russe en se servant du fait que l’assassin de Samuel Paty était tchétchène Russe.
Mais le plus révélateur reste la déprogrammation en urgence de trois émissions sur France 2 (Envoyé Spécial, Complément d’Enquête et Nous les Européens) au profit de l’émission l’Evénement, ayant lieu juste après le journal télévisé.
Ce format d’émission, crée en octobre 2022, a été directement conçu, calibré pour permettre de marquer l’opinion publique rapidement à des moments de crises. Au point qu’il est permis de se demander si elle n’est pas directement pilotée par l’Elysée.
Pour cette édition, Caroline Roux, qui la présente, justifie ce bouleversement de programme comme répondant à un moment historique. Elle a d’ailleurs été renommée au dernier moment, de « La France face à la guerre » à « La France face aux menaces ».
L’édition a été ouverte par une longue interview du ministre des armées Sébastien Lecornu, où les questions contenaient autant d’éléments de propagande que les réponses.
C’est le bourrage de crâne complet !
Cette journée intervient dans une séquence ayant commencé le 5 mars 2025 avec le discours télévisé d’Emmanuel Macron et une suite de mise en place militariste opaque jusqu’à la réunion de ce jeudi 13 mars 2025 entre le Premier ministre François Bayrou, le ministre des armées Sébastien Lecornu, les « chefs militaires » et les responsables des forces politiques du pays.
Une réunion capitale, sans grand compte-rendu médiatique puisque tenue à huis clos et sans téléphone. L’union nationale semble de mise et cela suffit bien !
Voici ce qu’à dit Sébastien Lecornu lors de l’émission l’Evènement à ce propos:
« J’ai vu cet après-midi, à la réunion des forces politiques, cette volonté d’autonomie française qui est un des points qui peut réunir tout le monde. »
C’est une séquence impossible à suivre pour des gens passifs, fuyant la réalité. Et cela pose forcément problème à la bourgeoisie qui se doit d’avoir un suivisme de la population, non pas politisé, mais indirect, complaisant. Alors, il faut de la propagande de guerre, du bourrage de crâne permanent avec à l’arrière-plan une suite de réunions opaques…
La tendance à la guerre déboussole et il s’agit d’amener les gens à l’accepter sans pour autant qu’ils ne la comprennent !
Les gens sont embarqués dans le jeu de la guerre tels des somnambules et les temps futurs vont être toujours plus marqués par ce rouleau compresseur écrasant tout sur son passage.
Il faut être au niveau politique de cette époque, au risque de se faire plier en deux.
C’est la révolution ou la guerre ! Et si la révolution n’empêche pas la guerre, la guerre provoquera la révolution !