La Tour Eiffel a pavoisé aux couleurs de l’Ukraine le 26 mars 2025. Cela se produit de manière régulière, c’est une composante du dispositif permettant de procéder indirectement au bourrage de crâne.
La Tour Eiffel est en effet emblématique d’un certain universalisme, c’est la France, c’est Paris. Et on pense forcément aux Ukrainiens qui connaissent la guerre dans leur pays. Dans une logique « apolitique » et humaniste sans aller bien loin, ça passe très bien.

En réalité, on est dans l’agressivité très franche ; à la tête de la ville de Paris il y a Anne Hidalgo, qui est farouchement sur la ligne du Parti socialiste de soutenir totalement l’Otan et le régime ukrainien.

Pour le 26 mars 2025, la mise en scène était d’autant plus importante que France 2 a modifié sa programmation, pour accorder une heure de débat du président ukrainien Volodymyr Zelensky avec plusieurs journalistes.
En fait de journalistes, on a eu des propagandistes, se plaçant directement au service du bourrage de crâne. On parle de Caroline Roux (France 2), Jeremy Bowen (BBC News UK), Jessy Wellmer (de la chaîne allemande ARD) et Joakim Klementi (de la télévision publique estonienne).
Valorisation du régime ukrainien, idéalisation de Volodymyr Zelensky, diabolisation de la Russie, le tout avec la Tour Eiffel aux couleurs ukrainiennes en toile de fond.

Alors qu’a dit Volodymyr Zelensky ? Justement, rien du tout. C’est là où il faut se rappeler que son métier, c’est celui de comédien.
Et depuis le début du conflit militaire entre la Russie et l’Ukraine, il excelle dans la mise en scène. Naturellement, celle-ci est calculée par une équipe de professionnelle.
D’ailleurs, chaque jour Volodymyr Zelensky trouve quelque chose à dire, en nuançant toujours : un jour la Russie attaque les hôpitaux, un autre elle vise les passants dans les rues au moyen de drones, etc.
C’est la propagande de guerre, sauf que là, le 26 mars 2025 au soir, Volodymyr Zelensky a été excellent dans un registre précis : celui de la candeur.
Il ne sait pas… il est dans l’expectative… Il a peur de perdre les Américains… Il compte sur les Européens… Le régime ukrainien n’y est pour rien, Vladimir Poutine est un monstre…
Il a été rassurant, jouant le niais sympathique placé dans une situation extraordinaire. Il n’a été ni inquiétant, ni rassurant, il a fait exactement ce qu’il faut pour que les Français continuent à rester passifs devant le soutien militaire français au régime ukrainien.
Car c’est de cela qu’il s’agit. On est dans une opération de promotion, on est dans l’ajout d’une pièce de plus dans le puzzle de l’escalade contre la Russie. Et au bout, il y a la guerre.
Le passage de Volodymyr Zelensky montre que les médias sont alignés. On sait déjà que les partis au Parlement sont alignés aussi, à quelques nuances près.
La gauche de la Gauche n’aborde absolument jamais la question du soutien militaire au régime ukrainien, et quand certains le font, bien isolés, ils le font en appelant à la « paix ».
Alors qu’il est trop tard pour la paix. Le capitalisme implique la guerre, c’est une loi objective. Quiconque prétend qu’on peut contourner cette loi converge avec le capitalisme.
Il n’y a qu’un moyen d’empêcher la guerre à venir : par la révolution. Et nous sommes sûrs du fait suivant : si la guerre se déclenche, elle provoquera la révolution.
C’est là toute la stratégie qu’il faut assumer.