Le gouvernement n’a pas de majorité, le président de la République est détesté, l’économie semble flotter de manière irréelle, le niveau culturel s’effondre, l’Education nationale est un désastre, les mafias s’installent dans le paysage, les lumpens sont désormais inscrits dans le panorama de la vie quotidienne.
On parle parfois de mexicanisation, en réalité c’est une américanisation de la France qui se produit.
Individualisme, violence endémique, nivellement culturel par le bas, absence de toute conscience de classe, corporatisme revendicatif, disparition des connaissances historiques et politiques… eh oui, la France devient toujours plus semblable aux Etats-Unis.
D’ailleurs, la Gauche est devenue un équivalent du Parti Démocrate américain, avec la même approche de valorisation du capitalisme moderniste (immigration, libre-échange, LGBT…), tandis que la Droite s’aligne sur le Parti Républicain (conservatisme, protectionnisme, institutions « brutales »…).
Voilà la véritable cause du désastre de mai 2025, qui aurait dû connaître une violente contestation. Il y aurait dû y avoir la jeunesse aux premières loges, des affrontements avec les forces de l’ordre dans les grandes villes, les revendications salariales se greffant sur cette initiative, le tout débouchant sur une remise en cause générale de la situation depuis les lieux de travail.
On peut rêver ! Les Français sont bien trop riches pour faire ça, du moins pour l’instant. Bien sûr, il y a le misérabilisme de la gauche de la gauche, qui prétend que la France actuelle, c’est Les Misérables et Zola.
Dans les faits cependant, le niveau de vie est l’un des plus hauts du monde (et les Français le savent), la propriété est accessible (même si bien plus difficilement) ou bien déjà acquise. Cela donne beaucoup de raisons de raisonner individuellement et de ne pas s’embarquer dans un projet hypothétique.
C’est valable pour l’idée de révolution, mais même pour la contestation, le couple, le travail associatif, etc. Les Français refusent de s’engager, et ce de manière catégorique. « Laissez-moi tranquille et je ne dérange personne », voilà toute leur philosophie.
On a là une flemme générale, produit de la pandémie de 2020. Car tout part de là. Le modèle occidental consumériste a été cassé. Il fonctionne encore, mais il est abîmé et il commence à tomber en morceaux.
D’où la bataille pour le repartage du monde, depuis Donald Trump qui veut conquérir le Groenland jusqu’à Emmanuel Macron qui veut la guerre contre la Russie. Les capitalismes sont au ralenti, pour retrouver le rythme, il leur est nécessaire de pratiquer l’impérialisme.
On est ici en plein drame historique. Chaque jour, on se demande comment les choses tiennent encore. Chaque semaine, on se dit qu’on assiste peut-être finalement à l’équivalent capitaliste de l’effondrement de l’empire romain.
Et on espère qu’enfin le déclic va arriver, que les choses vont basculer. Et il est hors de question de capituler, de se replier sur sa vie privée, sur ses petits projets individuels égoïstes.
La vie quotidienne n’a de dignité que dans la reconnaissance avec la classe prolétaire au niveau mondial. Le monde doit changer de base, c’est d’une nouvelle civilisation, socialiste, dont nous avons besoin !