C’est une information qui n’a été diffusée nulle part, à part sur les réseaux sociaux du Chef d’État-major des Armées françaises : Fabien Mandon, s’est rendu à Kiev afin de faire de son homologue, Oleksander Syrsky un commandeur de la Légion d’Honneur.
Il y a cinq grades, c’est le troisième. Le plus haut est celui de grand-croix de la Légion d’honneur, qui a été remis au président ukrainien Volodymyr Zelesnky en 2023.

Cette remise au CEMA ukrainien s’est déroulée le 20 décembre 2025 et le CEMA français a également publié le message suivant.
« Avec mon homologue nous avons évoqué une avancée majeure dans l’initiative de coopération franco-ukrainienne, à travers le lancement du Pacte drones .
Dronistes ukrainiens et français coopèrent concrètement, en s’appuyant sur la complémentarité entre :
l’expertise ukrainienne, forgée par l’expérience du combat, des modes de production innovants, ultra-rapides et à moindre coût, le savoir-faire français en technologies de pointe.
Ce Pacte drones est le prolongement du « Pacte drones aériens de Défense » lancé en France en 2024 et comprendra deux piliers :
Un pilier opératif, pour le déploiement rapide de capacités militaires concrètes au profit des forces sur le terrain;
Un pilier institutionnel rassemblant plusieurs ministères en vue de contrôler la cohérence d’ensemble et lever les obstacles réglementaires.
Cet effort s’inscrit sur le temps long : la France contribue activement à la construction du nouveau modèle de force ukrainien. »
C’est une information très importante, car la veille, Emmanuel Macron était à un un sommet européen à Bruxelles. Il y a expliqué qu’il allait « redevenir utile de parler à Vladimir Poutine ».
Dans la foulée, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov que Vladimir Poutine était « prêt au dialogue » avec Emmanuel Macron. Et dès le le 21 décembre 2025, Emmanuel Macron était aux Émirats arabes unis, afin de rester deux jours sur la base occupée par les forces françaises pour le traditionnel Noël auprès des troupes, a posé qu’il « est bienvenu que le Kremlin donne un accord public à cette démarche ».
Est-ce que ça veut dire la Paix ? Pas du tout, et bien au contraire. C’est le retour à un dialogue direct entre deux compétiteurs. La superpuissance impérialiste américaine, comme prévu, se désengage du théâtre européen, afin de se tourner vers le Pacifique.
Il faut donc, de nouveau, une connexion directe en Europe même, et voilà que la France, qui avait totalement coupé les ponts avec la Russie en s’alignant sur la position américaine d’avant Donald Trump, décide de reprendre contact.
Nous assistons à un pas qui solidifie la constitution du théâtre européen, qui oppose la Russie d’un côté, la France, l’Allemagne, la Pologne et le Royaume-Uni de l’autre.
Il va de soi que l’un des protagonistes – en fait, surtout ou seulement l’Allemagne – peut très bien modifier sa position à un moment, car il serait totalement faux de nier les contradictions inter-impérialistes propre à un camp.
Mais il ne s’agit pas de faire de la « géopolitique ». Il faut comprendre qu’on n’en est plus seulement à la narration, on est désormais dans la mise en place.
Le fait est que nous avions raison d’annoncer l’escalade militaire française contre la Russie, et il faut se rappeler qu’au tout départ du processus, absolument personne n’y a cru.
La gauche de la gauche est d’ailleurs aux abonnés absents à ce sujet, elle qui préfère racoler de manière ignoble en se plaçant dans l’orbite du Hamas afin de prétendre à la fois défendre les opprimés que sont les Palestiniens et à avoir une « actualité ».
Comme si l’opération du Hamas et de ses alliés le 7 octobre 2023 n’était pas un désastre absolu dont les Palestiniens ont payé le prix à 99 %, et pour longtemps qui plus est.
Il est vrai également que la gauche de la gauche, en France, vit à l’ombre de l’impérialisme français : elle n’ose pas, par conséquent, dénoncer l’armée française. Les masques vont donc tomber toujours plus, parce que l’État va demander un alignement toujours plus prononcé sur le discours officiel.
Il ne sera plus possible de passer le thème de l’Ukraine sous silence, comme depuis le début de la guerre, il faudra bien parler, dire des choses, et cela aura des conséquences ! On verra alors qui est révolutionnaire, et qui ne l’est pas.
