2026 : assumez un rapport positif aux animaux, une bonne mentalité

28 décembre 2025

Dans une époque où triomphent les Donald Trump et les Javier Miléi, il faut toujours se souvenir que le rapport aux animaux est un critère essentiel. C’est un domaine où il faut savoir s’évaluer, pour savoir si on est dans le bon camp.

Quiconque, en effet, se comporte comme un beauf, accepte McDonald’s et les kebabs, les entrecôtes et la dinde de Noël, est de Droite ou converge avec elle. C’est ainsi et pas autrement. En ce 21e siècle déjà avancé, qui n’a pas son cœur ouvert aux animaux appartient au cynisme dominant, à la passivité régnante, au consumérisme triomphant.

C’est d’autant plus vrai en France, pays où la Cause animale n’a jamais réussi à s’implanter vraiment. Dans la plupart des pays d’Europe, la gauche alternative et la gauche de la gauche sont très ouvertes aux animaux, du moins elles ne peuvent pas être contre.

En France, personne n’en a rien à faire. Le poids des traditions françaises et l’anti-intellectualisme, le mépris pour la Nature et le style « militant » s’opposent fondamentalement à la « faiblesse » ou « l’aventure » qu serait le soutien aux animaux.

Au Portugal, vous pouvez demander un plat végétalien dans n’importe quelle administration ; en France, mentionner le mot « végétalien » est déjà prétexte à être ostracisé, moqué, considéré comme étrange ou irrationnel, et ce y compris à gauche.

Qu’on ne s’étonne pas après que la Gauche se fasse balayer par la Droite dans notre pays. Quand on n’assume pas les valeurs de Gauche, celles-ci s’effacent et laissent la place à d’autres valeurs.

Et l’un des moyens culturels de la Droite de gagner des points dans la société a toujours été de propager les valeurs beaufs. Il suffit de penser à de Gaulle ou Jacques Chirac (ou encore désormais à Pascal Praud) ; la Droite populaire a toujours su développer un grand populisme.

Les gens aigris, les gens pétris par le capitalisme ne s’intéressent pas aux animaux : ils ne les apprécient pas, parce qu’ils n’apprécient pas la Nature. Le monde est pour eux une source de traditions et de consommations ; ils ne savent aucunement s’émerveiller.

Ils sont incapables d’avoir un regard positif sur la vie des animaux, sur la beauté de la vie sauvage, sur la Nature en ce qu’elle existe pour elle. Ils ne savent pas célébrer.

Et le Socialisme, c’est avant tout la célébration : la célébration de la société, la célébration de la réalité matérielle, la célébration de la vie dans ce qu’elle a de joyeuse, la célébration de la Nature comme vie à l’échelle de la planète, la célébration de l’univers comme réalité matérielle (à l’opposé de la réalité spirituelle qui est Dieu, et qui n’existe pas).

C’est, somme toute, une question de mentalité, et il faut avoir la bonne mentalité. Il faut assumer la vie et non pas se précipiter dans le capitalisme, il faut protéger les animaux et non pas suivre les règles capitalistes pour qui tout s’utilise, tout s’achète et se vend.

Dans un climat toujours plus pourri, il sera toujours plus flagrant de voir qui se met de côté, et qui participe à la Cause animale. De constater qui cherche à s’échapper aux responsabilités, et qui assume de vouloir protéger la vie.

Le Socialisme se renforcera toujours plus comme mouvement dans le capitalisme, c’est inévitable, et il sera porté par des yeux, qui voient qui fait partie du problème, et qui fait partie de la solution.