Début octobre 2025, María Corina Machado a reçu le prix Nobel de la paix. Cette Vénézuélienne est la principale opposante au régime en place et relève directement du dispositif d’influence de l’impérialisme américain.
En août, elle avait ainsi salué les efforts militaires contre le Venezuela, et dès l’annonce de l’obtention du prix, elle a posté un message où elle dédie le prix « au peuple en souffrance au Venezuela et au Président Trump pour son soutien décisif à notre cause ».

Fin octobre 2025, 10 % des navires de guerre américains sont près du Venezuela et le principal porte-avions est envoyé dans la zone ; la base américaine de Puerto Rico est également en alerte alors que toute une série de responsables politiques américains annoncent que le changement de régime va se dérouler très bientôt au Venezuela.
Peu importe les détails, de toute façon, il ne faut pas faire de géopolitique. Et il faut assumer les faits, et donc ne pas se demander s’il va se passer quelque chose, à l’instar de « Révolution permanente » qui pose toujours des questions : y aura-t-il une intervention américaine au Venezuela ? Allons-nous vers une guerre au Venezuela ?
Quand on est sur la position de la Gauche historique, on assume l’interprétation de la réalité et, si jamais on se trompe, on corrige le tir, on améliore ses analyses. Car il s’agit de suivre le fil de l’Histoire, d’être suffisamment efficaces et réalistes pour transformer les choses.
Et que se passe-t-il, depuis 2020 ? C’est le processus de repartage du monde qui s’est enclenché. Chaque puissance, frappée par la crise, se précipite dans le militarisme, le bellicisme, afin de parvenir à s’en sortir.
Peu importe la « géopolitique » et les détails, ce qui compte c’est que de manière inéluctable il y a la compétition mondiale pour s’approprier les richesses des autres. Et le noyau dur du processus, c’est l’affrontement entre les deux superpuissances, les États-Unis et la Chine.

Les États-Unis veulent neutraliser la Russie dans son combat contre la Chine ; il y a également la préoccupation de chasser la présence chinoise en Amérique latine, au Venezuela mais également au Panama et au Pérou.
Il y a aussi la volonté de renverser le régime cubain.
Et, naturellement, le régime cubain est ignoble, tout comme le régime « bolivarien » du Venezuela. Il n’y a pas à les soutenir, à les trouver « anti-impérialistes » ou quoi que ce soit du genre.
Il n’y a pas à choisir abstraitement, symboliquement un « camp » dans la bataille pour le repartage du monde. Le seul camp, réel, est celui du peuple.
Et le peuple doit retenir cet enseignement : la bataille pour l’hégémonie mondiale précipite le monde entier dans la guerre. Pays par pays, il y a le basculement. Il ne s’agit pas de simples tensions, de quelque chose de passager.

C’est la 3e guerre mondiale qui se dessine, qui prend forme. Voilà pourquoi il est inéluctable que l’impérialisme US va attaquer le Venezuela. C’est la bataille pour le repartage du monde et l’obtention du partage impose les actions de l’impérialisme US.
D’ailleurs, Donald Trump a renommé le Département de la Défense des États-Unis en Département de la Guerre.
Pour qui sait lire les événements, il n’y a qu’une seule alternative : ou la révolution empêche la guerre, ou la guerre provoque la révolution.
Plus rien ne peut rester en place, la transformation mondiale est en cours. Il faut faire en sorte que ce soit dans l’intérêt des masses populaires, par la révolution !
