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Marine Le Pen candidate en 2022: lui barrer la route coûte que coûte

Le 16 janvier, Marine Le Pen a annoncé qu’elle sera candidate aux élections présidentielles de 2022. Il faut l’unité de la Gauche dès le premier tour et quoi qu’il arrive, il faudra empêcher l’accession d’une figure d’extrême-droite au poste de Président.

Marine Le Pen a confirmé à Nanterre, dans les locaux du Rassemblement national, qu’elle sera candidate à la Présidentielle de 2022, confirmant des propos tenus en octobre 2019. Le moment choisi est idéal évidemment à ses yeux puisqu’elle a dénoncé les syndicats réformistes et s’est placée contre la réforme des retraites. Comme aux municipales un bon score est déjà prévu, elle se présente comme la véritable figure de l’opposition.

Si, en plus, l’ouverture à la Droite fonctionne, alors il y a effectivement les moyens de réussir pour elle. Il suffira de proposer un pacte gouvernemental en intégrant diverses figures, telle Marion Maréchal, pour asseoir une base suffisamment large.

Il n’y a donc pas le choix. Il faut un candidat unique de la Gauche dès le premier tour de la présidentielle. Il faut s’opposer dans tous les cas au second tour à Marine Le Pen, si elle y parvient.

Il est courant d’entendre des gens dire avoir voté pour Emmanuel Macron pour contrer Marine Le Pen, mais qu’ils ne le referont pas. C’est là totalement erroné, car c’est oublier ce qu’est le Fascisme. Évidemment, il y a l’ultra-gauche pour qui la France est déjà un État policier, une dictature. Mais si on connaît l’Histoire, on sait que c’est n’importe quoi et que le Fascisme c’est totalement autre chose qu’un régime autoritaire bourgeois classique.

Qui plus est, les gens ne comprennent pas qu’avec une posture de dégoût, ils tombent dans la démagogie du Fascisme justement, qui vise à rejeter la politique comme quelque chose de dégoûtant, corrompu, etc. Pour dire les choses plus simplement, une lecture anarchiste des choses, anti-politique, contribue aux tendances anti-démocratiques représentées par le Fascisme.

Le constat est simple. Il faut sauver les principes démocratiques et cela n’est pas possible si la démagogie de l’extrême-Droite l’emporte. Il faut donc rassembler les efforts coûte que coûte et il est évident qu’une Gauche non unie au premier tour n’accédera pas au second tour. Il ne s’agit pas de penser que le régime présidentiel de la Ve République est démocratique – il ne l’est pas. Il s’agit d’empêcher l’extrême-Droite de réaliser un saut qualitatif.

Et si jamais la Gauche ne parvient pas au second tour, il faudra voter même pour Emmanuel Macron, là encore pour bloquer la route à l’extrême-Droite. Il y aura bien sûr les « ultras » pour dire que ce serait cautionner Emmanuel Macron et empêcher l’émergence d’une contestation à Gauche, mais en réalité le fond de cette posture, c’est la position de la terre brûlée. C’est l’idée qu’il faudrait que les gens connaissent le pire pour réagir. C’est du suicide.

Nous ne sommes pas à la veille de la révolution ou d’un basculement à Gauche. Qui le dit ment et ne peut mentir que sciemment, car il est frappant que le niveau de conscience populaire est faible, que le nombre d’activistes de gauche est misérable, que l’individualisme règne, que le nationalisme imprègne les valeurs.

Ce que nous risquons, c’est le basculement dans l’hégémonie d’une figure à la Donald Trump, Boris Johnson, Jair Bolsonaro, Vladimir Poutine, Xi Jinping, Recep Tayyip Erdoğan, Rodrigo Duterte.

Ce serait amener la France sur le terrain des va-t-en guerre ouverts, de l’aventurisme militaro-expansionniste ouvert.