« Journée Mondiale des Zones Humides 2020 : retour sur l’année écoulée
Ce dimanche 2 février 2020 se déroule la 39ème journée mondiale des zones humides (JMZH). Cette journée est dédiée à la découverte des zones humides afin de mieux comprendre leurs fonctionnements et leurs utilités essentielles dans le cycle de l’eau et au sein d’écosystèmes fragiles, donc précieux. Cet événement est l’occasion pour nous de revenir sur ce qu’il s’est passé durant cette année.
Depuis la Journée Mondiale des Zones Humides de 2019 que nous avons célébré par un rassemblement et le déploiement d’une banderole sur la zone de la Paccoterie, les travaux ont connu une avancée plus que significative. Les différents rassemblements populaires et les différentes actions n’ont malheureusement pas suffit à enrayer de manière décisive le projet.
Cela nous montre que la reconnaissance de la Nature ne suffit pas à la protéger. Depuis la conférence de Ramsar en Iran en 1971 amenant à la reconnaissance des zones humides comme bien commun avec une journée leur étant dédiée, jamais autant de zones humides n’ont été détruites dans le monde, et particulièrement en France.
L’Etat montre ici son incapacité à agir de manière forte : les zones humides jusque là protégées deviennent destructibles sous condition de compensation, au moment même où les scientifiques disent que chaque jours compte dans la lutte mondiale contre l’écocide.
Grace à l’arsenal législatif mis au point par l’Etat, les préfets et les maires ne se privent pas pour mettre en place toute sorte de projets plus fous les uns que les autres sur des zones humides ; centre commercial, centre de vacances, centre de loisir… C’est une défaillance à tous les étages.
Le résultat est là : l’immonde centre commercial « The Snow » est bien avancé. Cela fait plusieurs mois que les entreprises de BTP s’acharnent à terrasser la zone humide, à se battre par tous les moyens possibles contre l’eau ; des mois que quiconque a un minimum de sensibilité a le cœur déchiré en passant devant la Paccoterie.
Mais tout cela est si peu face aux dizaines ou peut être même aux centaines d’espèces d’animaux qui ont dû fuir leur habitat pour échapper aux travaux. Des milliers de petits animaux du sol ont certainement péri. Les grenouilles, symbole de notre résistance, ont dû trouver de nouveaux endroits où pondre.
Malgré tout ce désastre, nous restons optimiste pour l’avenir. Nous n’avons pas pu empêcher cette zone humide de se faire détruire mais nous ou les générations futures pourront, devront la délivrer du béton qui l’enserre. Et d’ici là, œuvrons pour que les mots de Martha Rojas Urrego la secrétaire générale à la convention des zones humides ne soient pas vains : « Plus aucune Zone Humide ne doit disparaître » !