Des dirigeants de Jeunes Génération·s, de Jeunes Écologistes, de Jeunes Socialistes et de l’Union des étudiants communistes ont publié une tribune lançant une plateforme participative pour trouver des « solutions » aux « crises contemporaines ». Si l’introduction de la tribune rédigée par Politis (qui publie initialement le texte) parle de « Gauche », il n’en est en fait pas question dans le texte, ni sur le site de la plateforme.
Le texte lui-même semblera pour beaucoup de monde très naïf, ne faisant finalement que reprendre l’habituel discours « antilibéral » (en économie) des années 2000. On retrouvera néanmoins sur la plateforme ( resiliencecommune.fr ) beaucoup de textes, avec cette idée de converger vers quelque chose politiquement, pour changer les choses. Le fait de ne pas s’assumer de « Gauche » semble toutefois être un facteur limitant de la démarche, bloquant les choses à un niveau très restreint sur le plan idéologique, et plus généralement en terme politico-culturel. Rien que la notion de résilience d’ailleurs, renvoie plus au zadisme ou à la « décroissance », qu’à la gauche historique, au mouvement ouvrier.
Voici le texte présentant la plateforme :
« Pour une résilience commune
La pandémie du coronavirus nous montre l’échec dramatique des politiques libérales. C’est l’un des symptômes d’un système à bout de souffle, traversé par de nombreuses crises : sanitaires, démocratiques, économiques, sociales, culturelles et environnementales. Une majorité de Françaises et Français aspirent à un autre monde. Un monde où nous retrouverons notre souveraineté collective, où nous dépasserons la société de marché en rompant avec le productivisme. Un monde où nous protégerons les biens communs indispensables à toutes et tous. Nous, jeunes militant·es politiques et associatifs de la génération climat, lançons la plateforme Résilience commune pour accompagner cet espoir.
Nous refusons qu’après la crise du Covid-19 tout recommence comme avant. Nous ne prétendons pas détenir la vérité, mais c’est bien parce que l’avenir nous appartient qu’il nous est inconcevable de laisser celles et ceux qui depuis des années dégradent nos conditions d’existence décider du monde dans lequel nous vivrons demain.
Le coronavirus oblige nos sociétés à questionner en profondeur notre modèle économique et social. Les conséquences des politiques néolibérales sont désormais flagrantes : socialement et écologiquement destructrices, ces politiques sapent les sécurités et solidarités collectives qui nous permettent de rebondir lors des chocs. Pour échapper à un scénario de crises à répétition, il devient impératif de construire un modèle de société radicalement différent.
De multiples propositions et initiatives surgissent de l’arc écologiste et humaniste : nous constatons que des lignes de force unissent ces prises de position. Nous pensons que ces réflexions développant une transformation radicale de notre société constituent les prémices d’une action commune.
Pour rendre visible cette vision partagée, nous voulons recenser ces propositions sur notre plateforme Résilience commune, qui se destine à être un lieu d’expression, d’échange et de synthèse sur la construction du « monde d’après » par les forces écologistes et humanistes. En plus de centraliser les idées et propositions déjà rendues publiques, notre plateforme est accessible à chaque personne souhaitant y publier des textes proposant des réponses à nos crises contemporaines. À partir de cette cartographie des idées et initiatives, nous, jeunes engagé·es, proposerons un plan d’action pour l’avenir.
Aujourd’hui nos divisions sont l’assurance-vie des néolibéraux et des grands capitalistes qui cherchent à faire perdurer leur monde et leurs privilèges. Cette pandémie mondiale est un point de bascule capable de catalyser de grands changements politiques, mais cela nécessitera une immense mobilisation citoyenne, associative et politique.
Nous devons porter la transformation de notre société et contribuer à la création d’une force politique en capacité de la mettre en œuvre. L’écriture de ce projet ne peut se faire que de manière collective et participative. Nous appelons donc chacune et chacun à proposer leurs contributions sur notre site. Face aux crises nous répondons par les idées, face au délitement nous bâtissons l’union. »