Voici la dernière communication de l’ASPAS, l’Association pour la protection des animaux sauvages, qui alerte sur le retour de la chasse en été et pointe le caractère particulièrement anti-démocratique de cette décision.
« Mobilisation générale contre la chasse estivale !
21/06/2020
C’est officiel : depuis le 1er juin, les chasseurs peuvent cette année encore abattre chevreuils, daims, sangliers et renards (presque) partout en France. Et ce malgré une forte (et inédite !) opposition citoyenne exprimée via les consultations publiques. Face à ce déni de démocratie, l’ASPAS a imaginé pour vous de nouvelles actions contre le lobby chasse.
Jamais la chasse d’été n’aura autant fait parler d’elle. Et c’est une excellente nouvelle ! Car plus les Français prendront conscience de l’existence de ces tueries estivales, plus nous ferons poids pour faire changer la loi. Les nombreuses consultations publiques organisées partout en France ce printemps sont sans appel : une majorité écrasante de Français refuse de subir ces 3 mois et demi de chasse supplémentaires, de surcroit à une saison synonyme de vacances au grand air et de reconnexion avec la nature !
Épaulée par de vaillants bénévoles, l’équipe de l’ASPAS a décortiqué les deux tiers des arrêtés préfectoraux (soit une soixantaine de départements) qui autorisent la chasse d’été. Aucun n’a tenu compte, dans sa décision finale, de l’avis des citoyens opposés à cette pratique !
Quelques exemples de départements à éviter cet été :
- Vendée : 258 contributions, dont 84% d’opposants
- Morbihan : 1266 contributions, dont 85% d’opposants
- Aude : 219 contributions, dont 89% d’opposants
- Cantal : 599 contributions dont 90% d’opposants
- Hérault : 364 contributions, dont 90% d’opposants
- Dordogne : 169 contributions, dont 95% d’opposants
- Ariège : 644 contributions, dont 97% d’opposants
- Charente-Maritime : 505 contributions, dont 97% d’opposants
- Pyrénées-Atlantiques : 247 contributions, dont 98% d’opposants
- Isère : 403 contributions, dont 99% d’opposants (!)
Ces résultats pourraient nous décourager. Nous pensons au contraire qu’ils doivent raviver la flamme de notre indignation collective ! Ces chiffres, qui seront gravés à jamais dans les archives publiques, démontrent une fois de plus que les Français rejettent massivement les abus de la chasse.
Aussi, nous vous proposons d’aller plus loin, en mettant en œuvre ces 3 nouvelles actions :
1 – Écrivez à la préfecture de votre département et aux élu-e-s de votre circonscription (coordonnées plus bas) pour exprimer votre désapprobation quant à l’autorisation de la chasse en été et votre souhait de pouvoir mener des activités nature en toute sécurité et sérénité.
Cliquez ici pour envoyer votre mail
Si le lien ci-dessus ne fonctionne pas, vous pouvez faire un copier-coller manuellement du texte ci-dessous :
Madame, Monsieur,
La réglementation autorise la chasse à tir de septembre à mars, mais les préfets peuvent l’autoriser dès le 1er juin pour les chevreuils, sangliers et daims. Ce qui devait être une exception est devenu le principe puisque tous les départements appliquent cette mesure permettant des tirs pendant 10 mois de l’année !
Pourtant, les tirs d’été exercent une pression cynégétique insoutenable pour les populations sauvages concernées.
Dès lors que des tirs d’été du chevreuil ou du sanglier sont autorisés, le renard pourra être chassé dans les mêmes conditions que ces espèces alors qu’il subit déjà trop de persécutions : chasse à courre jusqu’à fin mars, déterrage et piégeage toute l’année.
Ces tirs d’été vont inévitablement perturber d’autres espèces dont la chasse n’est pas encore ouverte, ou encore des espèces protégées, alors que les jeunes ne sont pas encore sevrés.
Ces tirs d’été augmentent lourdement et de manière inacceptable les risques d’accidents de chasse impliquant des non-chasseurs. Ces derniers n’auront en effet que très peu de mois pour se promener en pleine nature sans être inquiétés. Une telle décision est inéquitable et va à l’encontre de tout impératif de sécurité publique dont le préfet est pourtant le garant.
Aussi, je vous demande d’agir pour que cette mesure ne s’applique plus dans notre département, et de mettre tout en œuvre pour faire évoluer la réglementation nationale.
Cordialement,> Pour trouver les coordonnées de la préfecture de votre département, cliquez ici (fichier PDF).
> Pour les coordonnées de vos députés, cliquez ici.
> Pour les sénateurs, c’est ici.2 – Dialoguez avec votre maire ou les candidats à la mairie pour limiter au maximum le périmètre de la chasse sur votre commune.
Oui, un maire a certains pouvoirs sur la chasse. Retrouvez les actions possibles pour un maire sur la page : aspas-nature.org/municipales
3 – Interpellez et sensibilisez en diffusant les panneaux « Attention, promenade en cours » de façon virale ou, sur le terrain, lors de vos balades.
Non ce ne sont pas aux promeneurs de faire attention aux chasseurs ! La nature n’appartient à personne, et elle ne doit pas être une chasse gardée. Chaque citoyen doit pouvoir accéder à la nature en toute liberté et en toute sérénité, sans l’angoisse de se faire tirer dessus !
Pour inverser le message, l’ASPAS a donc créé une déclinaison de panneaux que vous pouvez partager autour de vous (par mail, sur les réseaux sociaux…), ou carrément imprimer et utiliser dans la nature lors de vos sorties : n’hésitez pas à nous envoyer vos photos une fois le panneau posé !
Pour toute question pratique sur ces actions, vous pouvez écrire à actions@aspas-nature.org.
Cliquez sur les visuels pour télécharger les panneaux en pdf
[Voici un exemple de visuel ; pour retrouver toute la série de visuels, rendez-vous sur le site de l’ASPAS]