Le weekend des 4 et 5 juillet 2020 deux morts ont durement marqué une partie de la population : celles de Mélanie Lemée et de Philippe Monguillot. Deux marches blanches ont eu lieu la semaine suivante rassemblant quelques milliers de personnes à chaque fois. Face à ces drames, les organisations de Gauche ont réagi comme s’il s’agissait de simples faits divers. Alors qu’ils sont l’expression même de la barbarie d’une société en pleine décadence, la Gauche préfère détourner le regard : toujours plus éloignée de la réalité, toujours plus éloignée des masses.
Mélanie Lemée
Lors d’un contrôle routier, un véhicule refuse de s’arrêter et la violence du choc tuera une jeune gendarme de 26 ans. La voiture roulait à plus de 130 km/h. Aucune trace de freinage n’a été relevée : le conducteur avait consommé de la drogue, transportait environ 150g de cocaïne et conduisait sans permis. On apprendra dans la semaine qui suit que le meurtrier est un jeune homme de 26 ans et qu’il a déjà été condamné pour des affaires de drogues et d’infractions au code de la route.
La société française se décompose de plus en plus et cette mort en est malheureusement l’une des expressions les plus crues. Le meurtrier n’est pas un « chauffard », c’est un barbare, un anti-social. Les mots sont importants.
Le contraste entre une jeune femme et son meurtrier est d’autant plus frappant qu’ils avaient tous les deux le même âge. Tandis qu’il vit, du moins en partie, du trafic de drogue, elle a choisi de se mettre au service des autres. Tandis qu’il consomme de la drogue, elle a pris la direction opposée et est devenue une sportive de haut niveau : championne de France militaire de judo en 2016 et 2018.
Une personne intégrée, qui cherche une voie positive, à s’élever… tuée par un barbare alors qu’elle avait la vie devant elle. Bon nombre de personne ont bien évidemment eu une réaction d’horreur en apprenant cette nouvelle.
Comment ne pas exiger un procès implacable et une peine extrêmement forte ? Une peine maximale mais sans reconnaître que le coupable est un barbare, ne serait pas un jugement : ce serait un moyen de taire les justes revendications populaires. Ce serait salir sa mémoire et salir l’idée même de justice qui ne serait plus qu’une histoire de négociations entre différentes parties.
Philippe Monguillot
Le dimanche 5 juillet 2020 vers 19h, un chauffeur de bus de Bayonne a été agressé par un groupe de quatre personnes pendant son service. De ce que l’on sait, une partie du groupe à commencer à insulter le conducteur alors qu’il leur demandait de mettre un masque et qu’il refusait à une personne sans titre de transport de monter à bord. Les échanges ont continué à l’extérieur, à un arrêt de bus : les insultes se sont transformées en coups et Philippe Monguillot perd vite conscience. Les secours arrivent mais il est trop tard : il est déjà en état de mort cérébrale. Après plusieurs jours, sa famille décide de le laisser partir : les dommages au cerveau sont trop importants, il n’y aucun espoir.
Le déroulé exact des évènements n’est pas encore clair. Mais une chose est sûre : quatre personnes ont agressé Philippe Monguillot ce dimanche 4 juillet 2020, et ces quatre personnes sont responsable de sa mort. Quatre personnes dont une partie sans masque, voire sans titre de transport. Quatre anti-sociaux capables d’un grande violence et qui ont brisé la vie de sa femme, de ses trois filles et de tous ses proches.
On ne parle pas d’une bagarre qui tourne mal. Ni d’un règlement de compte sanglant entre bandes rivales. On parle d’un prolétaire avec une famille, tué par des barbares.
Combien de temps va-t-on encore accepter ça ? Combien de vies doivent être brisées avant que la société ne se décide enfin à se purifier de tous ces éléments anti-sociaux ?
Ces questions, l’écrasante majorité des organisations de Gauche est incapables d’y répondre. Elle en est incapable car elle n’arrive même pas à les poser.
Le PS préfère publier un communiqué populiste sur la nomination de Gérald Darmanin. Le PCF préfère parler des élections et la France insoumise préfère parler de vélo, de LGBTI et de « Black lives matter »… Bien entendu, des dirigeants et des élus ont publié des tweets mais tout cela sonne bien creux.
Comment tout ce petit monde peut-il traiter avec autant d’indifférence ces morts ? Défendre une famille de délinquants notoires ne leur pose aucun problème, défendre une fresque ignoble et mensongère en mémoire d’un dealer non plus. Défendre les thèses délirantes de personnes obnubilées par la couleur de peau : ces gens-là disent oui bien sûr. Mais défendre la mémoire d’une gendarme fauchée par un barbare, la mort brutale d’un conducteur de bus… c’est trop demander ?
Le néant à Gauche offre un boulevard à la démagogie d’extrême droite et à la droite conservatrice. Entre les deux, tout un monde oscille entre les deux sans jamais accepter ni l’un ni l’autre : refus du racisme d’un côté, refus du libéralisme de l’autre. Seulement, cette situation ne va pas durer longtemps : les masses vont exiger de l’ordre et si la Gauche n’en est pas capable, ce sera le droite la plus dure voire le fascisme.
Ces histoires illustrent une fois encore le poison que représente le libéralisme pour la Gauche. Au lieu de l’universalisme, elle a choisi les individus, leurs droits et maintenant leurs identités multiples et infinies. Au lieu de la classe ouvrière et plus largement les masses françaises, elle a choisi les migrants économiques et les trans. Au lieu de l’idéologie et de la raison, elle a choisi l’opportunisme et l’émotion. Ceci ne peut plus durer. A la Gauche historique de balayer l’ancien monde et d’en finir avec la barbarie.
Justice pour Mélanie Lemée et Philippe Monguillot.