Le côté positif de le la présidence d’Emmanuel Macron est que le libéralisme est de plus en plus franc et assumé. Le libéralisme serait devenu le véritable progrès et compte bien ajuster la société à ses besoins : après la question de la libéralisation du cannabis, voici celle du MMA (Mixed Martial Arts).
Le MMA est un sport de combat qui se veut complet puisqu’il comporte des frappes, des projections au sol, des étranglements, etc. En clair : très peu de règles, et beaucoup de coups sont permis. Notamment frapper un adversaire au sol. A cela s’ajoute le peu de protections…
Aujourd’hui les compétitions sont interdites en France, mais de plus en plus de clubs proposent des entraînements. Et le nombre de pratiquant et de combattants augment de même. Les combattants français se retrouvent dans cette position étrange où ils peuvent s’entraîner dans leurs clubs, en France, mais sont obligés d’aller à l’étranger pour participer à des rencontres amateurs ou professionnelles.
La pression est donc de plus en plus forte pour légaliser cette pratique. Surtout que certaines français se sont faits ou se font un nom dans la discipline. Comme Cyrille Diabaté, ancien champion de boxe thaï et de kick boxing, qui participera assez tardivement (à plus de 35 ans) à des combats de l’UFC (Ultimate Fighting Championship, plus importe ligue mondiale de MMA). Ou encore le lensois Tom Duquesnoy qui a commencé à combattre à l’UFC en 2017 à tout juste 23 ans.
Mais les choses pourraient bien changer si l’on en croit les acteurs français de la discipline : un rapport serait prévu pour septembre ou octobre afin de structurer, et donc légaliser petit à petit le MMA en France. Surtout que l’actuelle ministre des sports, Laura Flessel, défend la pratique…
« Il y a plus en plus de pratiquants, il faut encadrer pour le bien de tous »
De même que le cannabis devrait être légalisé pour le bien des consommateurs, le MMA devrait l’être aussi afin de garantir des entraîneurs compétents et de garantir l’intégrité physique des combattants lors de rencontres.
Au lieu de dire « on n’arrête cette fuite en avant » et de recadrer toutes les disciplines, quitte à en interdire, nous devrions accepter de voir le principe même de civilisation reculer petit à petit. Le libéralisme voudrait tout faire accepter : s’il y a une demande, il faut une offre en conséquence. Pourquoi se priver d’un nouveau marché ?
On nous parlera de responsabilité individuelle, d’information, de choix, etc. Mais de tels arguments n’ont rien de social-démocrates, ils n’ont rien à voir avec le mouvement ouvrier. Il y a des principes et une morale à appliquer dans tous les aspects de la vie, et le sport doit en faire partie intégrante.
Une discipline pas si violente que ça ?
Un des principaux arguments anti-MMA est sa violence : combat dans une cage, coups au sol autorisés, peu de protections… En réponse, les pro-MMA répondent que les diversité des techniques autorisées et la plus courte durée des combats font que le MMA est moins violent et risqué qu’un combat professionnel de boxe anglaise. Partant de là, si la boxe anglaise est autorisée pourquoi pas le MMA ?
Parce qu’en 2018, une discipline qui autorise des frappes au sol et des étranglements est une discipline barbare, point. Parce que la recherche du sensationnel, du KO, de la vitesse et de l’esprit de guerrier qui ont pris place dans d’autres disciplines ne doit pas être une prétexte pour continuer à s’enfoncer toujours plus dans le glauque !
N’importe quelle personne un minimum progressiste et qui n’a pas été broyée par la culture dominante ne peut qu’être horrifiée à l’idée d’envoyer des personnes s’affronter de la sorte dans une cage fermée. Nous ne pouvons accepter une sorte de combat de gladiateurs des temps modernes.