Un excellent exemple du sens idéologique de la démarche.
OutRight Action International est une ONG américaine millionnaire, qui n’a de non-gouvernemental que le nom puisqu’il s’agit, comme pratiquement toutes les associations de ce type, d’une force de frappe associative visant à influencer les opinions publiques dans un sens comme dans l’autre.
Aussi le président américain Joe Biden a-t-il nommé sa présidente, Jessica Stern, envoyée spéciale pour la défense des droits de la communauté LGBTQI+ à travers le monde. Sa tâche sera d’aider la diplomatie américaine à ce sujet. Quand on connaît la diplomatie américaine, on se doute qu’il s’agit d’une contribution pour renforcer l’influence de la superpuissance américaine, de manière directe et indirecte.
Il s’agit d’une composante du projet de « société inclusive » dont les Etats-Unis seraient la figure de proue. C’est le « capitalisme à visage humain ». C’est d’ailleurs Barack Obama qui avait mis en place ce poste, occupé de 2015 à 2017 par Randy Berry. Donald Trump avait mis de côté cette fonction, en raison de la ligne isolationniste anti-chinoise qu’il représentait.
Comme désormais l’heure est à la ligne interventionniste anti-chinoise (et anti-russe d’abord), le soutien à l’idéologie LGBT déjà institutionnelle (et entrepreneuriale) aux Etats-Unis tourne de nouveau à fond.
Tout cela est clair depuis le départ, de toutes façons, mais en raison de la crise, l’idéologie LGBT révèle toujours plus le fait de n’être qu’une idéologie véhiculée par le capitalisme américain, relevant d’un moyen d’élargir son influence. Loin d’être en faveur d’une société démocratique (et populaire), l’idéologie LGBT prône une société « inclusive » qui ne vise qu’à renforcer l’atomisation de la société et le turbocapitalisme.
Comment les gens de gauche peuvent-ils défendre l’idéologie LGBT en voyant un tel appui de la part de la superpuissance américaine, tant du côté de son président que de l’armée ou de la CIA, sans oublier toutes les grandes entreprises? Qui soutient l’idéologie LGBT converge de fait avec le capitalisme libéral-libertaire paradoxalement porté par une superpuissance américaine ayant en son cœur un véritable complexe militaro-industriel.
Il est d’autant plus important de souligner cela si on veut éviter d’avoir à se retrouver dans le camp de la Chine ou de la Russie, pays diffusant un anticapitalisme fictif, romantique, censés « freiner » le turbocapitalisme. En fait, dans tous les cas de figure, dans tous les domaines, on doit de plus en plus prendre en compte l’affrontement sino-américain, et considéré qu’il façonne tous les phénomènes, qu’il tend à cliver en deux camps.
Eviter ces deux camps et défendre celui de la démocratie et du peuple, voilà la tâche malaisée mais essentielle pour qui ne veut pas avoir à choisir un camp lors d’une troisième guerre mondiale apparaissant dans un horizon nullement si lointain.