Le « convoi de la liberté » est une fiction. Médiatique d’abord, car ces gens n’existeraient pas sans l’incroyable tribune dont ils bénéficient dans la presse, sur internet, à la radio et à la télévision. Les journalistes raffolent de ce genre de mise en scène de contestation, qui ne concerne en vérité que quelques milliers d’énergumènes (3000 voitures recensées à Paris samedi 12 février pour 337 PV dressés) qui n’ont rien d’autre à faire de leur semaine que de traverser la France en cortège.
Mais la plus grosse fiction consiste en leur prétention, qui est de parler de liberté en représentant le peuple français, un esprit français. La réalité, c’est que la majorité de la population française est tout à fait pour le pass vaccinal et la vaccination – le taux de vaccination en France est gigantesque, l’un des plus élevés du monde. Malgré ses défauts, malgré le libéralisme qui l’empoisonne de toutes parts, la France reste heureusement un pays civilisé, où la Raison triomphe, quoique dans des formes torturées.
Le « convoi de la liberté » n’est en vérité qu’une énième tentative des gilets jaunes de relancer leur aigreur contestatrice et leurs slogans moisis contre la société et les normes sociales. Ce sont là les derniers restes du 20e siècle, qui ne survivront pas à l’immense crise du 21e siècle : économique, sociale, écologique, guerrière. Vite, qu’on en finisse avec ces gens et que la page soit tournée pour de bon, pour enfin aller de l’avant avec une véritable contestation démocratique et populaire chamboulant l’ordre dominant.