La France fait la guerre à la Russie.
Jean-Louis Thiériot est le vice-président de la commission de Défense Nationale. Il a accordé une interview à une Newsletter (payante) consacrée à la Défense, Opexnews. Il y explique que la France a livré à l’armée ukrainienne des systèmes de missiles anti-chars AKERON MP (Moyenne Portée).
C’est la première fois qu’une telle information est rendue publique. Ce sont naturellement des médias étrangers qui s’en sont fait l’écho, les médias français, inféodés à la superpuissance américaine, ne diffusant que ce qui sert directement le storytelling anti-Russie.
Les systèmes AKERON MP fonctionnent grosso modo comme les systèmes anti-chars portatifs. On dispose d’une sorte de tube muni d’un groupe informatique avec caméra, de 15 kilos au total, on verrouille la cible sur une distance allant jusqu’à 4 kilomètres, et on tire.
Un missile de 2 kilos rejoint alors la cible, en étant capable de percer 2 mètres de béton armé ou plus d’un mètre de blindage homogène laminé.
Ce matériel n’a que quelques années ; l’armée française en dispose d’une quantité assez réduite : 414 postes de tir et 1200 missiles. Naturellement, il n’existe aucun chiffre concernant ce qui a été offert à l’armée ukrainienne. Mais le chiffre est certainement conséquent, car ce « produit » de MBDA est « valorisé » pour l’exportation en étant employé, et cet emploi est également directement analysé « en pratique » par l’armée française.
Et de toutes façons l’Ukraine sert de chair à canon dans la guerre à la Russie. C’est l’aspect principal. La livraison d’un tel matériel le montre d’ailleurs parfaitement, et le caractère secret de ce « don » montre qui dirige vraiment en France.
La révélation de ce don ne doit évidemment rien au hasard non plus. En fournissant l’information à des gens spécialisés dans la Défense, on s’adresse avant tout à eux. Et, dans un jeu typiquement français où on procède par la bande, comme au billard français, on travaille l’opinion publique, lentement mais sûrement.
Il s’agit également d’en arriver au point de non-retour. Jusqu’au moment où on sera tellement engagé avec l’Ukraine… qu’il faudra bien y aller.
Ce piège belliciste n’a rien de subtil, mais il fonctionne très bien dans une société de consommation où les gens n’ont aucun horizon à part leur propre ego.
C’est à la Gauche, sur ses valeurs historiques, de s’y confronter. Sabotons la guerre américaine contre la Russie !