Un ridicule dramatique.
Auto-intoxiquée par ses propres mensonges, la « contestation » à la française s’est faite méchamment démolir à Sainte-Soline. On parle ici de la mouvance post-anarchiste, post-trotskiste, syndicaliste, populiste, néo-écolos.
Elle a réellement pensé qu’elle pourrait réaliser une démonstration de force avec une manifestation pour bloquer un projet étatique. Il s’agit en l’occurrence d’une mégabassine, où l’on pompe l’eau des nappes phréatiques en hiver pour alimenter l’agriculture en été.
Les mégabassines sont une aberration écologique. Mais la révolte contre ces mégabassines est aussi artificielle que celles-ci. Car il s’agit simplement de trouver un « thème » pour faire une contestation en contournant la question de tout contenu historique.
C’est littéralement de l’agitation fictive pour remplacer la luttes des classes. Et, problème, tous ces gens farouchement opposés au Socialisme, à la lutte des classes, au drapeau rouge, ont cru leurs propres mensonges.
Le 25 mars 2023 ils sont allés au casse-pipe. Ils pensaient manifester bruyamment et se faire bien voir, comme de nombreux députés EELV et La France insoumise. Ou bien agresser brutalement la police, impunément, comme dans les grandes villes.
Sauf que dans les grandes villes, l’État laisse faire, car c’est sa manière de pacifier et d’épuiser. Cela fait des décennies que c’est comme ça.
Pour le reste par contre, l’État révèle qu’il est très puissant. Il ne fait plus semblant il ne laisse pas faire.
Il a donc cogné à Sainte-Soline. Et nos « contestataires » n’en sont pas revenus de forces de répression suréquipés roulant en quad à travers champs pour balancer massivement des grenades lacrymogènes…
Libération, un média important de cette mouvance « contestatrice », nous raconte :
« Près de 4 000 grenades en moins de deux heures. Soit environ une toutes les deux secondes. C’est à ce rythme que les gendarmes mobiles ont usé de la force samedi, pour garder un cratère, un chantier de bassine à Sainte-Soline (Deux-Sèvres).
Ils ont fait face à des manifestants (au nombre de 30 000, selon les organisateurs) qui contestent la construction de ces ouvrages de stockage d’eau.
Conséquence, selon la même source : 200 blessés, dont un grand nombre gravement. Sur place, Libération a constaté le transport de plusieurs d’entre eux sur des brancards de fortune.
Parmi les blessés, trois ont été pris en charge en «urgence absolue», a indiqué dimanche le parquet des Deux-Sèvres : «un homme de 30 ans avec un traumatisme crânien dont le pronostic vital reste engagé» ; «une femme de 19 ans avec un traumatisme facial» ; «un homme de 27 ans présentant une fracture au pied». Le parquet de Niort a ouvert une enquête pour déterminer les «circonstances» de ces blessures.
«De manière générale, nous avons constaté un usage immodéré et indiscriminé de la force sur l’ensemble des personnes présentes sur les lieux, avec un objectif clair : empêcher l’accès à la bassine, quel qu’en soit le coût humain», a indiqué la Ligue des droits de l’homme (LDH).
Lundi.am, un autre média essentiel de cette mouvance, fait semblant de s’étonner (en réalité il s’agit des restes de la mouvance « insurrectionaliste », devenus littéraires gauchiste).
« Le rassemblement contre les méga-bassines de Sainte-Soline devait être une fête. Les défenseurs de l’eau, venus par dizaines de milliers, devaient se rejoindre pour marcher jusqu’au cratère absurde, symbole de l’accaparement par quelques-uns d’un « bien commun ».
Il y avait bien eu les menaces de la préfecture, l’interdiction de s’y rassembler et le déploiement de 3200 forces de l’ordre. Comme la fois précédente, le 29 et 30 octobre dernier, on comptait sur l’audace, la ruse et l’inventivité du mouvement pour contrecarrer le siège ridicule et policier d’un trou.
Trois cortèges et leurs totems se sont élancés, les anguilles turquoise, les loutres jaunes, les outardes roses. S’il s’agissait d’un jeu grandeur nature, chacun savait qu’il faudrait déjouer le dispositif policier, par endroit le percer.
Tout le monde pensait la victoire acquise, comment empêcher 30 000 personnes déterminées à rejoindre un objectif, à pénétrer le cratère vide mais plein de sens ? Personne ne pensait que l’État serait prêt à toutes les violences et brutalités pour ne pas perdre la face, pour défendre le trou.
En 1h30, 4000 munitions ont été tirées, des grenades lacrymogènes, des grenades de désencerclement, des balles en caoutchouc. 200 personnes ont été blessées, 40 grièvement, 2 en réanimation neuro-chirurgicale dont une entre la vie et la mort. »
Depuis samedi, ce sont les lamentations ininterrompues… Ces gens n’en reviennent pas, continuant dans leur fiction, leur auto-intoxication.
« Le média », un média mis en place par La France insoumise et qui n’a jamais décollé, parle de « mobilisation historique », de « répression effroyable »…
Tout cela n’a aucune valeur, aussi dramatique que ce soit. C’est ridicule. C’est ridiculement occidental.
Zéro culture, zéro connaissance historique, zéro réflexion… Un vrai luxe sur le dos du tiers-monde, alors que pendant ce temps-là l’occident met en place la guerre contre la Russie et la Chine, afin de préserver son hégémonie mondiale.
C’est de la vaine agitation réformiste – populiste et anarchisante, l’un n’allant pas sans l’autre. Historiquement, cela n’existe pas.
Et quelle vanité, tout de même, de la part de ces gens, que d’arriver et de dire qu’ils vont tout changer, alors qu’ils sont des clones produits par la société, des clones qui font la même chose depuis l’instauration en France de la société de consommation !