Les capitalistes paniquent, ils n’ont rien vu venir. Cela montre leur stupidité et surtout leur nature : ils sont le produit du capitalisme, d’une réalité qui les dépasse. C’est le capitalisme qui fait les capitalistes, pas l’inverse.
Et donc, il y a des lois. Une de celles-ci veut qu’une puissance hégémonique cherche à maintenir sa position. C’est la raison pour laquelle Donald Trump impose une hausse massive des droits de douane : +34 % sur la Chine, +20 % sur l’Union européenne, +24 % sur le Japon, +31 % sur la Suisse.
C’est dans la nature du « grand repli » qui est propre au capitalisme en crise. Il y a le flux et le reflux, il y a eu la mondialisation de 1989 à 2020 et désormais le mouvement repart en arrière.

Il ne s’agit plus de participer au capitalisme mondial, mais d’établir son empire. C’est le sens du mot impérialisme, du passage du capitalisme à l’impérialisme, de la transformation de la paix des échanges à la guerre pour l’acquisition.
Les mesures protectionnistes de Donald Trump sont un équivalent du BREXIT britannique, du conflit armé en Ukraine pour la Russie. On s’arc-boute sur ses fondamentaux et on tente d’établir une forteresse.
Forcément, c’est agressif, très agressif. Et les capitalistes fonctionnent à l’ancienne, donc ils paniquent. Dès les annonces de Donald Trump, la Bourse américaine a chuté, le 3 avril 2025. Le Dow Jones a perdu 3,98 %, le Nasdaq 5,97 %, le S&P 500 4,84 %.
Le 4 avril 2025, l’Europe a suivi : le CAC 40 a connu une chute de 4,26 %, Francfort et Londres chacune de 4,95 %, Milan de 6,53 %.
Mais cette panique, cet effondrement, cette chute… n’est qu’un aspect de la réorganisation mondiale pour l’établissement de bases à prétention impériale. Emmanuel Macron a d’ailleurs déjà demandé aux capitalistes français de ne plus investir aux États-Unis et prévu un conseil national de l’industrie.
C’est la marche à la guerre pour le repartage du monde. D’ailleurs, qui était à Kiev ce 4 avril 2025 ? Le chef d’état-major des armées (CEMA), le général Thierry Burkhard, avec son homologue britannique, l’amiral Tony Radakin.
Cette information devrait faire la Une des journaux, du fait de son importance. Mais c’est le grand silence, car en ce moment nous vivons une période de transition, où doit se produire la grande « acceptation ».
Il faudrait accepter le repli, l’établissement d’une base à prétention impériale. Déjà au nom de l’Europe on a les pires va-t-en-guerre en action, dont le cauchemardesque Raphaël Glucksmann.
Les travailleurs vont devoir faire leur choix. Soit ils restent passifs, soit ils commencent à s’élancer pour initier le processus de recomposition du prolétariat. Il faut la reconstitution de la classe, un processus révolutionnaire où les travailleurs décrochent du capitalisme, pour former leur armée, pour mener la révolution.
C’est cela ou bien la participation de la France à la guerre de repartage du monde.
Et quand bien même cela se produirait, le processus enclenché aboutirait à la révolution. Ou la révolution empêche la guerre, ou la guerre provoque la révolution !
Encore faut-il que les travailleurs ne tardent pas trop à se lancer, chaque jour perdu rend les choses plus difficiles. Mais pour ardue que soit la tâche, elle est historiquement inévitable. L’effondrement du capitalisme, en crise depuis 2020, annonce la victoire du Socialisme !