Au cœur de l’été, le Premier ministre François Bayrou justifie son coup de massue anti-social

9 août 2025

Les médias d’avant-garde tel qu’agauche.org avaient annoncé dès 2020 que l’empilement de la dette et de sa charge ne pouvait que conduire à une offensive antisociale dure. Les choses ont été repoussées, retardées, et il y a même eu l’euphorie totalement irrationnelle de 2021 comme quoi la croissance repartait, que le rattrapage allait se faire….

Certains éléments de la bourgeoisie se doutaient bien du problème, mais cela fut repoussé, remis à plus tard, dans un état d’esprit gestionnaire, relativiste et pragmatique tout à fait conforme à une nature de classe bornée. La réalité de la crise a bien évidemment mis fin à ces bavardages stupides d’experts en tout genre.

Les choses sont maintenant claires : la France est en faillite et il va falloir que quelqu’un paie. La bourgeoisie, qui s’était bercée d’illusions, en prend toujours plus conscience, d’autant plus qu’elle est au pied du mur. Elle doit continuer à maintenir la paix sociale tout en finançant son armée qui se doit d’assumer la nouvelle guerre mondiale de repartage des zones d’intérêts qui vient.

L’initiative prise par le premier ministre François Bayrou au cœur des vacances estivales, de publier des petits vidéos sur le média Youtube pour expliquer et justifier les mesures anti-sociales annoncées le 16 juillet 2025, atteste qu’il n’y a pas de détours possibles.

Dans sa première vidéo, le Premier ministre est très clair à ce sujet en affirmant que ce sont les jours et semaines à venir, soit la rentrée 2025, qui vont être cruciales, déterminantes.

Et c’est vrai. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’une alternative se pose.

Ou bien la classe ouvrière et les travailleurs en général de ce pays acceptent de s’identifier au capitalisme en faisant de leurs problèmes de crédit un fil qui les raccroche au capitalisme, ou bien ils comprennent qu’il faut la rupture avec tout un système, un mode de développement, un mode de production, qui ne peut plus servir leurs besoins et élever leur niveau de vie sans passer par la régressions sociale et le servage financier.

C’est d’ailleurs bien ce qu’essaye de faire François Bayrou en expliquant sans honte que le problème de l’endettement du pays est de même nature que le surendettement des gens ! Quel culot !

Comme si les travailleurs avaient une quelconque responsabilité et un quelconque pouvoir sur les destinées financières et productives de ce pays, comme s’ils étaient maîtres et possesseurs de ces principaux moyens de production, de transport, qu’ils avaient un poids réel dans les orientations prises par l’État.

Alors ou bien « ça passe » ou bien « ça craque », il n’y a pas d’alternative. Il faut se souvenir ici des propos tenus en 2022 par l’ancien Premier ministre Edouard Philippe de 2017 à 2020 lors d’une conférence devant l’ESSEC Business School (l’une des principales écoles de commerce) :

« L’idée que la société française était comprimée, angoissée, était désemparée et que donc elle pouvait craquer était une idée que j’avais en tête en juillet 2018 (…)

On ne sait jamais laquelle des gouttes est la dernière mais on peut savoir si le vase est bientôt plein.

Et en 2017 on fait les ordonnances travail, je me dis ça va être terrible, parce que je me souviens de la loi travail deux ans avant, manifestations monstres, tension maximale. On fait les ordonnances travail et ça passe. On fait la réforme de la SNCF, on s’attend à des blocages complets et ça passe (…).

On impose la sélection à l’entrée des universités, et ça passe  (…).

Et donc vous vous dîtes, au fond, même quand ça crispe si, un, on a programme qui dit ça et, deux, que c’est bon pour le pays, il faut y aller. »

La rentrée 2025 et son prolongement vont être d’une grande signification !