Mise en scène de Macron sur TF1-LCI pour dénoncer « l’ogre » russe

20 août 2025

Emmanuel Macron, lorsqu’il était à Washington le 18 août 2025 pour la fameuse réunion avec Donald Trump, a accordé le même jour une interview à TF1 et LCI.

Cette dernière, une chaîne d’informations en continu, est bien connue pour être depuis le début du conflit militaire en Ukraine un organe de propagande particulièrement agressif, avec un bourrage de crâne ininterrompu (Vladimir Poutine a la cancer, les Russes se battent avec des pelles, l’économie russe va s’effondrer, etc.).

Le journaliste Darius Rochebin, qui a interviewé Emmanuel Macron, est donc bien un horrible valet en service commandé et cela se prouve une fois de plus avec la mise en scène orchestrée.

Emmanuel Macron ne s’est pas contenté, en effet, de vouloir une armée ukrainienne forte de plusieurs de centaines de milliers d’hommes. Il a voulu conclure de manière à la fois solennelle et personnelle, conformément au style présidentiel de la Ve République.

L’interview une fois terminée, Emmanuel Macron a ainsi pris un ton grave et engageant, et là il est relancé par le journaliste afin de tenir des propos évidemment bien prévus à l’avance, avec comme noyau dur la narration désormais bien en place : nous voulons la paix, mais la Russie est monstrueuse, etc.

« Je sais une chose, c’est que depuis, au fond 2007-2008, le président Poutine a rarement tenu ses engagements.

Il a constamment été une puissance de déstabilisation, et il a cherché à revoir les frontières pour étendre son pouvoir.

Et je pense quand un système politique qui a la culture profonde quand même de la Russie héritée du régime soviétique s’inscrit aussi durablement faisant autant de sacrifices dans cette logique, il est très dur de revenir en arrière.

Et donc je pense que la Russie est devenue durablement une puissance de déstabilisation et une menace potentielle pour beaucoup d’entre nous.

Et que le niveau d’investissements qu’elle a consenti ces dernières années ne passe pas de cent à 0 du jour au lendemain.

Et donc un pays qui investit 40% de son budget dans de tels équipements, qui a mobilisé une armée de plus d’1,3 million d’hommes, il ne reviendra pas à un état de pays et un système démocratique ouvert du jour au lendemain.

Ne soyons pas naïfs. Et donc, y compris pour sa propre survie, il a besoin de continuer de manger, voilà.

Et donc, c’est un prédateur, c’est un ogre à nos portes.

Je ne dis pas que dès demain, c’est la France qui va être attaqué, mais enfin, c’est une menace pour les Européens, il ne faut pas être naïf. »

On notera le déplacement : la Russie serait une menace depuis 2007-2008 ! C’est totalement ridicule, il suffit de se rappeler de l’accueil chaleureux fait en 2019 à Vladimir Poutine par Emmanuel Macron, alors en vacances, dans le Var, au Fort de Brégançon.

Emmanuel Macron avait alors souligné que « Nous croyons à l’Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok » !

Mais c’est qu’on a passé le point de non-retour. La narration commencée le 26 février 2024 a connu plusieurs montées en puissance, et ce qu’il y a au bout est facile à comprendre : la participation de la France à la bataille pour le repartage du monde, contre la Russie !