Que le 18 septembre ouvre la voie à un nouveau mai-68 !

18 septembre 2025

La société française est profondément bloquée, alors que l’industrie a sérieusement reculé et qu’il y a toute une bourgeoisie rentière qui se laisse vivre, portée par ses acquis et son patrimoine. Tout marche de moins en moins, la nervosité gagne tout le monde et il est de moins en moins possible de mener une vie stable.

Les travailleurs ont tout accepté jusque-là, comme ils le font toujours, car leur niveau de vie s’est considérablement amélioré. Durant la période 1989-2020, tout le monde a bien profité sur le plan matériel.

La ligne de conduite des gens a été simple. On travaille, on construit sa vie personnelle et on laisse les syndicats gérer et améliorer les conditions de travail, tout en profitant des avantages de l’État-providence dans l’un des pays les plus riches du monde.

Ce doux rêve de vivre à l’ombre du capitalisme est terminé. La pandémie de 2020 a tout mis par terre et la guerre se pointe de nouveau à l’horizon. C’est le grand retour à la case départ, la société revient à la lutte des classes.

Et avant de prendre conscience de tout cela, les travailleurs savent déjà une chose, ils n’en peuvent plus et c’est le sens de la contestation qui commence à la rentrée 2025.

La grève du 18 septembre 2025 est un grand test. Il y a le mécontentement, la protestation, la rage parfois. Cela donnera-t-il quelque chose de constructif, alors que la majorité des travailleurs se laissent bercer par la musique nostalgique de Marine Le Pen ?

Oui, si le mouvement fait boule de neige et qu’on arrive à un nouveau mai-68. S’il n’y a pas un bouleversement des consciences, si la culture des gens ne fait pas sa révolution, il est impossible d’arriver à quoi que ce soit de positif.

Il ne faut pas simplement la grève et les manifestations. Il faut un état d’esprit combattif, avec un esprit de classe. Il faut arrêter de cibler les ultra-riches et les super-profits : il faut cibler tous les bourgeois et tous les profits.

Et il faut cesser d’être hypnotisé par la société de consommation capitaliste. Avoir de meilleures choses pour s’habiller, vivre, manger, oui ! Mais être fasciné par Temu et par les influenceurs, par les oisifs et l’argent facile, c’est non !

Les travailleurs doivent cesser de se voir chacun comme de simples individus, ils doivent retrouver la conscience qui leur permet de se saisir comme classe. Et c’est servir la classe en priorité qui est nécessaire.

L’altruisme, le sens du sacrifice, l’héroïsme, le sens de l’affrontement, l’engagement révolutionnaire, voilà ce qui doit battre dans le cœur des travailleurs. Afin de socialiser la production et de construire un nouvel État, leur État !

C’est socialisme ou le retour dans la barbarie. Le 18 septembre 2025, les travailleurs n’ont pas encore une réelle conscience de classe, ils en sont à un niveau élémentaire. Ils se situent pourtant, sans le savoir, dans cette tendance historique qui s’appelle la révolution et qui est inexorable.

Que les travailleurs se révoltent, que le prolétariat se recompose comme classe ! Et que la Gauche, sur ses valeurs historiques, contribue à l’élévation du niveau des consciences, à l’organisation de la classe, aux prises de parti en faveur de l’expropriation de la bourgeoisie, cette classe ennemie !