Le 19 septembre s’est tenue une réunion des principaux syndicats, pour décider des suites des initiatives de la veille. C’était un demi-échec, avec entre 500 000 personnes (selon la police) et un million (selon la CGT).
Surtout, l’ambiance n’était pas combative et l’atmosphère était quant à elle tout sauf sous tension. Pas la peine pour les syndicats de lancer quelque chose qui échouerait.

En même temps, la France connaît une période électrique où tout peut déraper : ne pas agir est impossible pour des syndicats qui sont là pour servir de tampon et empêcher une lutte de classe réelle, avec l’organisation du peuple par lui-même, à la base.
L’intersyndicale a donc agi sans agir, elle a choisi sans choisir :
« Si d’ici au 24 septembre il [le premier ministre Sébastien Lecornu] n’a pas répondu à leurs revendications, les organisations syndicales se retrouveront pour décider très rapidement d’une nouvelle journée de grève et de manifestations. »
Retour à la case départ, par conséquent, surtout que le mouvement « bloquons tout » du 10 septembre 2025 a totalement échoué. Même Révolution Permanente est obligé de reconnaître que « les AGs « bloquons-tout » ont connu un certain affaiblissement après la journée du 10 septembre ».
Il y a donc une situation tout à fait dialectique : il n’y a rien, mais il y a quelque chose, et inversement il y a quelque chose, mais il n’y a rien.
Agir et ne pas agir, pour les Français, revient en ce moment au même, et personne n’envisage de solutions aux problèmes du pays, tellement ils sont nombreux.
C’est là la base de quelque chose de nouveau, dont les formes ne peuvent qu’être nouvelles. Il va se passer des choses inattendues, dont les expressions seront être peut-être difficiles à appréhender. Et cela va relever de la lutte des classes qui revient historiquement dans une France corrompue par le capitalisme.
Naturellement, cela n’aura rien à voir avec les gilets jaunes et leur odieux style plébéien, ni avec le populisme pro-Palestine qui prend le drame horrible de Gaza en otage pour promouvoir une sorte d’idéalisme social communautaire largement empreint d’antisémitisme.
Nous sommes en 2025, à une époque où les masses ont fait l’expérience des mélanges, du métissage, de la technologie, de la découverte de l’existence des différents pays du monde, de l’acquisition rapide d’informations, de multiples formes culturelles nouvelles (notamment dans la vidéo ou la musique).
L’avenir va interrompre le présent et balayer le passé, l’accélération est inévitable et c’est ce mouvement historique inexorable qui compte seulement. La perspective réelle est le socialisme, les agitations plébéiennes, populistes, démagogues, syndicales… ne pourront rien empêcher : les gens vont aller à une conscience nouvelle, organisée, socialisée, révolutionnaire !