Le collectif AVA – Abolissons la vénerie aujourd’hui a produit un communiqué suite à l’arrêté gouvernemental interdisant aux équipages de chasse à courre de tuer les animaux qui se réfugieraient à proximité d’habitations.
ARRÊTÉ MINISTÉRIEL SUR LA CHASSE A COURRE : DE LA POUDRE AUX YEUX
AVA – France
Le gouvernement vient de publier un arrêté concernant la chasse à courre. Celui-ci interdit aux équipages de tuer les animaux qui se réfugieraient « à proximité d’habitations, de jardins privés y attenant, de zones commerciales ou artisanales et de bureaux et d’établissements accueillant du public ». Il ne s’agit, pour ceux qui connaissent les chasseurs à courre et leur façon de faire, que d’un effet d’annonce sans répercussion concrète sur le terrain : la survie ou non des animaux qui viennent trouver refuge près de nous ne sont le fruit que du rapport de force instauré sur place. Explications.
Ce texte laisse aux veneurs la responsabilité d’appeler eux-mêmes les autorités quand un cerf est aux abois en ville, alors qu’ils n’en ont bien entendu aucun intérêt : laisser « leur » cerf aux mains d’un vétérinaire signifie s’asseoir sur leur trophée, rembourser un bracelet de chasse, renoncer à leur cérémonie de curée, ne pas pouvoir « récompenser » leurs chiens… Il est bien plus confortable pour eux de tuer l’animal et d’emporter son corps avant l’arrivée des gendarmes. C’est tout à fait dans leurs habitudes et ce fût encore le cas au mois de février, quand le veneur bien connu Alain Drach a tué un cerf contre la grille d’un institut pour enfants handicapés, deux jours avant les vacances.
Le 21 octobre 2017, lorsque le même Alain Drach a tué un cerf dans un jardin à Lacroix-Saint-Ouen, cet arrêté n’aurait rien changé. C’est en accord avec la Gendarmerie qu’il a tué l’animal, pourtant inoffensif et immobile depuis des heures. C’est le déséquilibre dans le rapport de force sur place qui a condamné l’animal et donné l’avantage aux chasseurs, plus nombreux, appelant le gradé par son prénom, etc. Et c’est l’inversion de ce même rapport de force qui a sauvé ceux de Bonneuil-en-Valois et de Pont-Sainte-Maxence quelques mois plus tard, les habitants sortant rapidement en masse pour repousser les chasseurs, et appelant leur maire à la rescousse.
L’arrêté, pris en concertation avec la Fédération des Chasseurs et la Société de Vénerie, a d’entrée de jeu exclu les habitants et les vrais témoins de ces scènes insupportables. C’est là clairement juste une tentative de calmer le jeu, dans le contexte d’une opposition à la chasse à courre dans tout le pays, dont AVA s’est fait l’organe. Le mode choisi par les autorités pour présenter cet arrêté (la « consultation publique ») tenait plus du bureau d’enregistrement que de la démocratie réelle, personne ne pouvant ni modifier ni enrichir le texte proposé. Sa publication profite aujourd’hui d’une lourde campagne de communication, que nous imaginons portée par les chasseurs eux-mêmes, impatients de pouvoir remettre le couvercle sur une révolte qui dure maintenant depuis plus un an et demi et ne cesse de s’étendre.
Seule une mobilisation constante de la population pourra sauver ces animaux et faire reculer la barbarie de la chasse à courre ! La voie est tracée, chaque village, chaque lotissement doit devenir un lieu de résistance, comme à Bonneuil-en-Valois, Prémontré, Pont-Sainte-Maxence, Le-Perray-en-Yvelines, Lamorlaye, Vieux-Moulin, Avilly-Saint-Leonard, Beaumont-la-Ferrière… C’est là tout le sens du nom de notre mouvement : Abolissons la Vènerie AUJOURD’HUI !
Retrouvons-nous nombreux aux rassemblements du 30 mars !
➡ CASTELNAU-DE-MONTMIRAL (81) https://www.facebook.com/events/630452914062142/
➡ PAIMPONT (35) https://www.facebook.com/events/2058111597630303/
➡ PONT-SAINTE-MAXENCE (60) https://www.facebook.com/events/399881824094636/
➡ RAMBOUILLET (78) https://www.facebook.com/events/925073987883666/