La chanteuse belge Angèle a sorti récemment le clip de sa chanson Balance ton quoi.
Le titre est évidemment une référence à la vague d’affirmation des femmes sous le mot-clef #meetoo (moi aussi), qui en français a donné #balancetonporc (un mot-clef par ailleurs très irrespectueux pour les cochons).
Ce clip présente, en plus de la chanson, une scène très sympathique, dans une « académie anti-sexiste », où des hommes sont éduqués pour combattre leurs attitudes erronées envers les femmes. Les traits sont forcés en apparence, mais les propos sont très bien vus. Ils représentent tout à fait la façon dont les femmes comprennent le fonctionnement des hommes, notamment le fait qu’ils ont souvent du mal à comprendre que « non, c’est non ».
Cette idée de l’éducation, via une académie, en fait un point de vue très démocratique, puisqu’il ne s’agit plus seulement de dénoncer les hommes, mais il y a l’espoir de les rendre meilleurs, par le dialogue et l’intelligence collective, sociale.
C’est un contre-pied évident à la Gauche post-industrielle, post-moderne, qui pensent contourner le problème individuellement, en niant la réalité de la différence entre les femmes et les hommes, alors qu’il faut au contraire affirmer la dignité des femmes, comme le fait Angèle.
La mise en scène du clip et la chanson elle-même sont dans un style décalé très belge, à l’image de ce qu’à pu produire Stromae : avec les couleurs pastels et les paroles, on comprend que le sujet est pris au sérieux, mais en même temps abordé de manière légère. La même chose fait par des Français, le fait de dire « d’aller te faire en… mmm », serait vulgaire, alors que là cela ne l’est pas vraiment !