Toute une série de professeurs d’universités ont publié un appel dans Libération pour prôner l’acceptation du burkini par la société. Leur mot d’ordre, au-delà de toutes considérations sur la religion, est le rejet de tout « jugement moral ». Ces gens sont de purs vecteurs du libéralisme et des ennemis jurés de la Gauche.
CNRS, université Paris-Nanterre, Sciences-Po, IEP Lyon, Inalco, Ined, université Lumière-Lyon-II, université Paris-XIII… la liste est longue et indique la provenance très diverse des signataires. Car toutes les entités d’enseignement supérieur en France sont des bastions de l’élitisme intellectuel et du libéralisme maquillé en engagement « humaniste ».
Allons d’ailleurs droit au but : ces gens sont des ignares, des menteurs et des salauds. Car il faut être tout cela pour oser expliquer la chose suivante :
« Le burkini n’est pas un symbole religieux. »
Comment peut-on affirmer une stupidité pareille, en ayant fait des études supérieures ? En les ayant effectuées, en fait, avec tout le formalisme le plus insipide qui soit, bien bourgeois. Ces gens disent en effet qu’aucun texte religieux ne le conseille et que les fondamentalistes sont contre la présence de femmes à la piscine.
Partant de là, le burkini perdrait son caractère religieux. On est là dans un raisonnement tellement sec, formel, professoral, qu’il perd tout contact avec la réalité. Et ce sont ces gens qui viennent donner des leçons à la Gauche :
« Les actions de désobéissance civile initiées à Grenoble par des femmes réclamant la possibilité de se baigner en burkini dans les piscines publiques ont suscité des réactions virulentes de la part des responsables politiques. La droite et l’extrême droite ont condamné d’une seule voix ce qu’elles voient comme une «revendication du communautarisme islamiste». On a trouvé peu de voix à gauche pour les contredire. »
Si la Gauche ne dit rien, ce n’est pas pour rien, c’est qu’elle a compris qu’il y a un agenda islamiste et elle a autre chose à faire que de jouer les idiots utiles. Mais de toutes façons, de quoi ces universitaires se mêlent ? Ils sont simplement des ultra-libéraux. Il suffit de lire ce qu’ils disent sur les mœurs :
« Affirmer en outre, à l’instar de la secrétaire d’État chargée de l’Egalité entre femmes et hommes, que ces mobilisations sont un «message politique» signifiant aux femmes «couvrez-vous», renvoie aux arguments réactionnaires de tous les prohibitionnistes : autoriser, en somme, ce serait encourager.
Que ce soit la consommation d’alcool ou de drogue, l’IVG ou le mariage pour tous, leurs opposants ont toujours agité le chiffon rouge de la décadence, la libéralisation induisant nécessairement une contamination, ce qu’aucune étude sérieuse n’a jamais démontré (…).
Les rapports au corps sont logiquement pluriels dans toute société, pouvant renvoyer à des convictions religieuses ou philosophiques personnelles autant qu’à des expériences de vie contrastées. Ces rapports différents au corps, à la pudeur, ne concernent pas l’Etat ou les pouvoirs publics et méritent d’être respectés tant qu’ils ne restreignent pas les libertés d’autrui (…).
La France est, qu’on le veuille ou non, un pays pluriel sur le plan culturel, du fait notamment de son passé colonial et de sa situation très ancienne de pays d’immigration. On peut nier cette réalité et vouloir réduire à l’invisibilité certaines citoyennes de notre pays.
Nous considérons, à l’inverse, que la diversité des croyances et des opinions est un fait durable autant que positif et qu’il convient de permettre – dans l’esprit de nos institutions – à toutes et tous d’être traité selon un principe d’égalité. »
Quel rapport avec la Gauche ? La Gauche est universaliste, elle veut une société de l’égalité totale, où il y a une seule opinion dominante, celle de l’esprit collectif, du partage total, de l’athéisme, du refus de l’individualisme, etc. Elle veut un seul pays dans le monde, par la fusion de tous les pays en un seul.
Cela, pour la Gauche historique bien entendu. Celle qui est pour l’intervention de l’État dans la société, et non pas contre. Et tout concerne l’État organisé sur la base des valeurs de Gauche, afin de supprimer les traditions pourries et les mœurs hallucinantes relevant du capitalisme.
Cependant, nos universitaires disent que chacun doit pouvoir faire ce qu’il veut, qu’il est très bien qu’il y ait plein d’opinions différentes et divergentes. C’est là du libéralisme le plus complet, non seulement pour la question des mœurs, mais politiquement également. C’est là le principe de la « société ouverte » élaborée dans les universités américaines et cela va à l’encontre de toutes les valeurs de la Gauche historique.
C’est là qu’on voit à quel point on est à la croisée des chemins. On se doute bien en effet que la posture de ces professeurs amène le Peuple dans les bras de l’extrême-Droite, parce qu’à un moment, les gens siffleront la fin de la récréation. Aucune société ne peut se maintenir avec des élucubrations pareilles.
Il faut dénoncer vigoureusement et systématiquement les postures de ces intellectuels et c’est toujours plus facile d’ailleurs, tellement ces gens se démasquent sous l’effet de la présidence d’Emmanuel Macron. Ils se positionnent toujours plus comme un satellite de « gauche » de son libéralisme social.