Il y a quelque chose d’horrible à insister sur le fait de voir le téléfilm américain Le jour d’après (1983) et le film britannique Threads (1984). Ce sont des films qui traumatisent vraiment, on est une semaine littéralement sous le choc encore.
Néanmoins, il s’agit là d’une vérité que chacun doit comprendre : dans le cadre d’une guerre nucléaire, les vivants envieront les morts. Telle est la réalité absolument terrifiante, qui pend telle une épée de Damoclès au-dessus de l’humanité.
De l’humanité, et des Français en premier lieu. Car la France possède l’arme atomique, elle revendique de pouvoir l’utiliser, de « devoir » l’utiliser le cas échéant. Cela veut dire que la France assume d’assassiner des millions de personnes, de manière froide.
On peut arguer que c’est pour la « défense » du pays, ce n’en est pas moins une logique génocidaire. Et quelle défense y a-t-il à massacrer une population entière? Même dans les scénarios les plus hypothétiques où l’Espagne, l’Allemagne ou la Russie envahissent la France, on va anéantir une partie de la population de l’ennemie?
C’est là du nihilisme, c’est là haïr le peuple, les masses mondiales, qui ont toutes partout le même intérêt, le même rêve d’un monde en paix, où la vie est assurée, où on peut s’épanouir.
De toutes façons, la logique nucléaire de la France sur le plan de l’armement implique qu’elle est une cible de premier choix. Il est évident qu’à partir du moment où la France arme le régime ukrainien, forme les soldats de l’armée ukrainienne et même arme une brigade entière, les principales villes françaises deviennent des cibles potentielles pour les ICBM russes.
Et cela de toutes façons depuis qu’Emmanuel Macron a expliqué qu’il faudrait bien qu’il « envoie des mecs à Odessa ». La chronologie depuis le 26 février 2024 est évidente dans sa nature même : c’est l’escalade du côté français.
Et la question d’une attaque au moyen de l’arme atomique, d’un côté comme de l’autre, et si l’un attaque l’autre répondra, fait désormais partie de l’actualité. La menace de la destruction atomique de Paris, Lyon, Marseille, Nice ou Toulouse est une option du drame en cours, personne ne peut le nier.
Il faut donc regarder le téléfilm américain Le jour d’après et le film britannique Threads pour deux raisons. La première, c’est qu’il faut être au courant, et ressentir au plus profond de soi la dimension terrifiante du risque de confit nucléaire. La seconde, c’est qu’il faut disposer d’un argument culturel et scientifique, ce que sont ces deux films, qui retranscrivent précisément la situation dans laquelle l’humanité, ou ce qu’il en restera, se retrouverait en cas de destructions à l’arme atomique à travers le monde.
Il existe d’autres films, plus sentimentaux ou philosophiques, comme Le dernier rivage (1959), un beau film, très profond, d’une dimension humaine tel qu’il en faut. Néanmoins, il n’y a pas la dimension réaliste montrant ce qui se passe après.
On ne saurait ici assez souligner le caractère réellement traumatisant des films Le jour d’après et Threads. C’est réellement cauchemardesque, de par le caractère vraisemblable, de par la dimension réaliste de ce qui est montré. Ce sont des films qui s’ancrent dans la vie quotidienne, qui montrent des gens réels. Ce sont des films vrais.
Il faut absolument dénoncer l’arme nucléaire, il faut l’interdire. Il faut que la France supprime son arsenal en ce domaine. C’est une revendication fondamentale pour qui est de Gauche, pour qui a choisi les masses mondiales!