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Les arguments de la SPA de Belfort refusant l’adoption par internet

Voici le communiqué de la SPA de Belfort, expliquant pourquoi il est refusé la possibilité des adoptions par internet permise par le gouvernement. Qu’on soit d’accord ou non avec cette idée, il y a la des arguments très intéressants, de la part de personnes dévouées et profondément engagées pour les animaux dont elles s’occupent.

MEDIA ET ADOPTIONS EN LIGNE

Suite à toutes les informations qui circulent actuellement sur la possibilité d’adoption via un formulaire en ligne et des autorisations spécifiques, le refuge est saturé d’appels téléphoniques et de messages depuis ces annonces. C’est pourquoi nous souhaitons porter à votre connaissance le positionnement du refuge.

Cette pratique est mise en place en premier lieu par la SPA de Paris, dont nous ne dépendons pas et des SPA et refuges qui sont saturés depuis le confinement par un nombre très important d’abandons dont leur capacité d’accueil est arrivée à saturation.

Le refuge de Belfort n’est pas concerné par ce manque de places.
De ce fait, aucune adoption ne se fera par ce procédé, aucune adoption n’aura lieu avant la fin du confinement.

Il n’y aura aucune adoption sur rendez-vous ce n’est pas la politique du refuge, ni aucune adoption via Internet. D’ailleurs nous n’avons pas de formulaire en ligne avec signature électronique.

Une adoption est un acte posé et réfléchi qui demande de la part des potentiels adoptants, plusieurs visites (minimum 4) pour faire connaissance avec l’animal ainsi qu’une étude par les responsables de la situation personnelle et des conditions d’accueil avec parfois une visite pré-adoption de chaque futur adoptant.

Il n’y aura pas non plus d’euthanasies comme nous avons pu le lire. L’euthanasie n’est pas un acte banal qui peut se pratiquer comme çà.
Bien évidemment que nous trouverions une solution si le refuge venait à être surchargé, ce n’est pas le cas aujourd’hui.

Le refuge n’est pas non plus en recherche de Familles d’Accueil dans cette période de crise sanitaire.

Par ailleurs, nous recevons aujourd’hui une quinzaine d’appels par jour de personnes qui souhaitent prendre un chien le temps du confinement pour le ramener après !!!

Prendre un animal comme alibi pour braver les interdictions de sorties est inentendable et inadmissible et pendant que la personne répond au téléphone pour ce genre d’appels, elle n’est pas auprès des animaux. Un peu de sérieux et de respect pour les animaux SVP !!!

D’autre part, pour toutes les personnes qui prennent des informations sur tel ou tel animal qu’elles envisagent d’adopter, sachez que lors de la réouverture du refuge, vous ne serez pas prioritaires pour l’adoption. En effet, pour un animal nous pouvons avoir 5 voire 10 personnes intéressées. Chaque cas sera étudié. La recherche d’informations ne veut pas dire adoption.

Enfin sachez que tous les pensionnaires se portent tous bien, ils sont pris en charge de façon très satisfaisante avec beaucoup d’amour et de respect par chaque membre du Personnel, qui travaille, certes dans l’ombre, dans cette crise sanitaire majeure, mais effectue un travail formidable à qui l’on doit beaucoup de respect et de sympathie car ils prennent des risques tous les jours en sortant de chez eux, alors que l’on est à l’heure du confinement, pour venir s’occuper de chaque animal.

Merci de bien vouloir respecter la décision du Refuge. Par ailleurs, sachez que tout commentaire désobligeant qui dénigrerait le refuge suite à cette information sera systématiquement supprimé.

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Politique

8 000 personnes contre les suppressions d’emplois par General Electric à Belfort

Huit mille personnes manifestaient hier à Belfort contre les destructions d’emploi par le groupe General Electric dans un groupement d’usine qui est un bastion de la classe ouvrière. Des centaines d’emplois doivent être détruits alors que le groupe General Electric avait promis d’en créer lors du rachat de la branche énergie d’Alstom.

Cette situation provoque de la colère et de l’écœurement forcément, avec un sentiment de « gâchis industriel », alors que la classe ouvrière est piétinée tant dans ses traditions que socialement, en étant tout simplement laissé sur le carreau par le capitalisme.

Voici la pétition lancée par l’intersyndicale (CFE-CGC, Sud et CGT) qui exprime ce point de vue :

[ Pour signer la pétition, suivre ce lien ]

« Stop au massacre de notre industrie par General Electric : 1000 emplois délocalisés hors de Belfort

Contrairement aux promesses de GENERAL ELECTRIC en 2015 de création de 1000 emplois en France, lors du rachat de la branche énergie d’ALSTOM, GENERAL ELECTRIC n’a fait que de détruire l’emploi industriel en France :

  • Fermeture de l’activité solaire à Belfort
  • Fermeture de l’activité chaudière à Massy
  • Plan de licenciement dans l’activité hydroélectrique à Grenoble
  • Depuis début 2019 : Plus de 700 emplois sont concernés par des plans de rupture conventionnelle collective, plan senior et licenciement économiques dans les activités charbon, nucléaire, éolien, réseaux électriques, conversion de puissance et fonctions supports dans toute la France, dont plus de 200 personnes à Belfort

Le 28 mai 2019, 2 jours après les élections européennes, General Electric annonce un nouveau plan de plus de 1000 suppressions d’emplois supplémentaires à Belfort :

  • Près 50% des effectifs de l’entité « Turbine à gaz » qui compte près 1900 salariés
    Ingénierie délocalisée en Inde, Mexique et Pologne
    Production délocalisée aux Etats-Unis et en Hongrie
  • La fermeture du centre partagé qui compte plus de 200 salariés, créé depuis 2015
    Délocalisation en Hongrie

Le projet est présenté comme une adaptation au marché qui s’apprête pourtant à rebondir. En réalité il s’agira de la dernière étape avant la fermeture complète de l’entité « Turbine à gaz » à Belfort.

L’Etat français a donné son accord en 2015 pour le rachat de la branche Energie d’ALSTOM par GENERAL ELECTRIC pour un développement de l’emploi industriel en France.

Aujourd’hui, devant le désastre industriel engendré par ce rachat , nous demandons à l’état français de stopper ce plan massif de délocalisation d’activités hors de France et de travailler avec les organisations syndicales sur leurs propositions de développement de filières industrielles d’avenir sur notre territoire.

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1/ Nous avons déjà atteint la taille critique :

Le marché de la Turbine à gaz se segmente en 2 Marchés distincts, avec des turbines différentes, des clients différents et des dynamiques de marché différentes :

  • Le marché 60 Hz dont les turbines sont réalisées aux Etats-Unis représente 25% du marché mondial (US, Brésil, Arabie saoudite, Taiwan et une partie du Japon)
    Ce marché s’est effondré de 50% en 2018 comparé à la moyenne des 5 années précédentes
  • Le marché 50 Hz dont les turbines sont réalisées à Belfort représente 75% du marché mondial (Europe, Afrique, Asie, Moyen-Orient, Amérique du Sud)
    Ce marché a baissé de 20% en 2018 comparé à la moyenne des 5 dernières années
  • Or nos effectifs ont déjà baisser de près de 30% :
    250 salariés ont quitté l’entreprise depuis le 1er janvier 2018
    plusieurs centaines de sous-traitants travaillant dans nos murs ou sur des plateformes dans le territoire de Belfort ont été remerciés

2/ Le marché de la turbine à gaz a de l’avenir :

  • la filière « turbine à gaz » a représenté 90% des profits, pour 75% des CA et 50% des effectifs de la branche Energie de GE dans le monde
  • rebond du marché d’après l’agence internationale de l’Energie et repris par GE : un doublement des capacités d’ici 2040
    pour remplacer le nucléaire
    pour remplacer le charbon qui produit 3 fois plus de CO2
    pour la stabilité et la flexibilité des réseaux électriques avec la montée en puissance des énergies renouvelables, intermittentes par nature (130 MM€ de fonds débloqués par l’Europe), en attendant de moyens de stockage massif d’énergie techniquement et économiquement viables, car une turbine à gaz peut s’allumer et s’éteindre en moins 5 minutes pour absorber le demande d’électricité
    des turbines à l’hydrogène qui ne produise pas de CO2, pourrait être adossé à des champs éolien ou photovoltaïque

3/ La situation financière de l’entité « Turbine à gaz » de General Electric de Belfort est artificiellement en déficit :

  • 1999-2014 Belfort centre mondial 50 Hz : plus de 3 MM€ dividendes remontées au groupe
  • depuis le rachat d’ALSTOM : l’ex-entité suisse ALSTOM devient centre de décision à la place de Belfort
    les responsables mondiaux de Belfort sont virés
    les bénéfices sont logés en Suisse et remplissent les caisses publiques suisses alors que la valeur ajoutée est créé en France
    En 2017, année record de production, la situation financière de l’entité française passe de plusieurs centaines de millions de bénéfices à une situation déficitaire
    Belfort, plus important site au monde de GE, n’héberge aucun membre des équipes mondiales de direction et devient un sous-traitant des US et de la Suisse
  • Pour chaque turbine 9HA fabriquée à Belfort, la marge affectée à l’entité légale est inférieure aux droits à la technologies payés à GE => plus on fabrique, plus on est en déficit
  • Belfort doit redevenir centre mondial 50 Hz dans l’intérêt de GE et de Belfort

4/ Le gouvernement doit faire respecter l’accord signé avec GE le 4 novembre 2014 dont voici des extraits :

3.4. Les quartiers généraux européens actuels de GE pour les activités turbines à gaz de grande taille à usage industriel de 50 Hz demeureront à Belfort.

3.5. Les équipes de la direction mondiale des activités mentionnées aux Articles 3.1 à 3.4, de même que celles en charge de la direction opérationnelle des quartiers généraux correspondants, seront situées en France, et, dans le cadre de l’organisation matricielle mondiale de GE, seront

respectivement responsables de ces activités et des opérations de quartiers généraux y afférentes, qui incluront notamment :

– les fonctions corporate de chaque activité ;

– la stratégie de fabrication ;

– le marketing et le développement produits ;

– la supervision des activités commerciales, y compris les offres ;

– la stratégie en matière de chaîne d’approvisionnement (supply chain) ; ainsi que

– les activités R&D et recherche et développement appliquée spécifique à chaque activité.

3.6. Les engagements énoncés dans le présent Article 3 resteront en vigueur pendant une durée de dix (10) ans à compter de la date de réalisation l’Opération. »