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Affaire Griveaux : le peuple a la haine des décadents

C’est la panique générale chez les innombrables libéraux de notre pays. Car en fin de compte tout le sait que Benjamin Griveaux a dû partir en raison de son image flétrie. Il a obtenu l’image d’un pervers et c’est fatal. Le peuple est moraliste, contrairement à une classe dominante relativiste contaminant tout le pays par ses mœurs corrompues.

Il est intéressant de voir l’hypocrisie, le mensonge des libéraux. On a ainsi Ovidie, passée du milieu alternatif lié au punk à la capitulation totale dans la pornographie, pour ensuite se reconvertir dans l’intellectualisme « sexuel ». Elle a écrit une tribune dans Libération, où elle dit :

J’aurais rêvé d’écrire le discours de Benjamin Griveaux pour sa conférence de presse de vendredi matin.

Cela aurait pu donner quelque chose dans ce genre : « Je vous le confirme, il s’agit bien de ma bite. Je n’ai rien fait d’illégal. En revanche, je compte bien poursuivre ceux qui ont fait circuler ces photos, parce que la loi m’y encourage. Et parce que la honte doit changer de camp. Solidarité avec toutes les victimes de revenge porn qui, habituellement, sont dans une situation moins privilégiée que la mienne. »

Drop the mic.

Benjamin Griveaux est par conséquent accusé par Ovidie d’envoyer un « mauvais message » aux victimes du « revenge porn ». Sauf que le peuple n’en a rien à faire de toutes ces élucubrations. Ce qui compte pour lui, ce sont les mœurs. Il y a des normes et il faut les respecter, sinon on est un décadent. Quelqu’un qui envoie des vidéos de son sexe est un pervers et il passe à la trappe. L’histoire est aussi simple que cela.

Les libéraux tentent de masquer cette question culturelle en parlant du fait que faire de telles vidéos n’a rien d’illégal. Ce serait donc permis moralement, tout comme d’ailleurs tromper son conjoint. C’est le triomphe du relativisme général, où tout ce qui n’est pas interdit… est permis. Toute la dimension culturelle de la question disparaît derrière cette question de la légalité.

C’est que le capitalisme, en faisant passer aux oubliettes le moralisme du « grand siècle français » que fut le 17e siècle, espère toujours plus détruire la moindre norme. Le capitalisme a besoin de couples qui se font et surtout qui se défont, de davantage de consommateurs isolés. Le scandale de l’affaire Benjamin Griveaux est un grave échec pour lui, pour qui les gens doivent être blasés, revenus de tout, atomisés et tout accepter « du moment qu’il n’y a pas préjudice pour autrui », c’est-à-dire du moment que le droit de propriété n’est pas menacé.

Avec l’affaire Benjamin Griveaux, on voit qu’il y a encore une immense pression populaire en faveur des normes, des principes, d’une conduite organisée, qui réfute la perversité, en exigeant des valeurs la fois naturelles et culturelles. Pour le peuple, on n’envoie tout simplement pas des vidéos de son sexe, à moins d’être quelqu’un de perverti totalement focalisé sur lui-même, sur sa frustration. Quelqu’un comme cela, personne n’en veut dans un poste à responsabilité. Il y a déjà assez de gens déréglés dans la vie de tous les jours !

C’est pour cela que le triomphe de la PMA, de la GPA bientôt également, du cannabis – LREM a tenu dans ses locaux une conférence interne au sujet de la légalisation la semaine dernière – va provoquer une immense onde de choc dans le peuple. Il est trop aliéné, abruti encore par le capitalisme pour comprendre les enjeux. Le peuple est tolérant et il sait accepter, ici il ne comprend pas encore qu’il se fait escroquer en faveur du libéralisme.

Mais quand les enjeux seront clairs, il y a aura un immense haut-le-cœur. Le combat contre la décadence sera alors incontournable. Et les libéraux se feront broyer. Reste à savoir maintenant si ce sera par la Gauche s’appuyant sur ses valeurs historiques, ou par les réactionnaires usurpant le principe de l’ordre nouveau au moyen de la démagogie, du nationalisme, du militarisme.

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Benjamin Griveaux ou la décadence du personnel bourgeois

La bourgeoisie est une classe sociale décadente, qui ne produit plus que des ratés. Benjamin Griveaux en est un parfait exemple. Alors que la ville de Paris est macroniste dans sa majorité et lui était acquise, il n’a pas pu s’empêcher d’appliquer le libéralisme libertaire sans aucune retenue. Or, il faut au moins encore faire semblant d’être civilisé.

Paris est une ville bourgeoise et la bourgeoisie bohème l’a emporté culturellement. Même l’Ouest parisien, traditionnellement catholique et conservateur, apprécie désormais l’art contemporain, le relativisme général, un libéralisme assumé à tous les niveaux. Le processus est cependant ici en cours et il fallait, pour le candidat de La République en marche, au moins encore faire semblant de savoir se tenir.

C’est pour cela que Cédric Villani a été mise de côté et que le côté écologiste n’a pas été assumé, alors que c’était prévu. Il faut pour le macronisme assumer la transition de la bourgeoisie de l’Ouest parisien. Or, avec l’affaire de messages et de vidéos à caractère sexuel, Benjamin Griveaux est venu littéralement dynamiter tout cela. Il est donc passé à la trappe.

Cela, c’est pour le côté vie politique. Mais ce qui est plus intéressant, c’est le côté historique. Car Benjamin Griveaux est un cadre de la politique. Il a fait Sciences Po et HEC. Il a été brièvement Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances en 2017, puis un an et demi Secrétaire d’État auprès du Premier ministre et porte-parole du gouvernement.

Il a été également directeur de la communication et des affaires publiques d’Unibail-Rodamco, la plus grande entreprise d’immobilier commercial au monde, gagnant dans les 17 000 euros par mois. C’est l’un des tous premiers activistes de La République en marche. C’est pourquoi il a été récompensé en étant le candidat nommé pour les élections municipales de 2020.

Toutefois, malgré tout cela, malgré enfin une possibilité de gigantesque succès politique, Benjamin Griveaux n’a pas su se tenir. Il a eu des comportements propres à toute une bourgeoisie urbaine, c’est-à-dire de la drague plus ou moins intelligente, à l’extérieur du couple, allant parfois jusqu’à des discours plus ou moins lourd (« je vais me toucher » au lieu de « je vais me coucher »), voire ouvertement sexuels, avec des vidéos.

Du moins, c’est qu’a prétendu le site « pornopolitique.com » du russe Piotr Pavlenski avec des photos et des vidéos, valant à Benjamin Griveaux de démissionner dans la foulée. Naturellement, Piotr Pavlenski n’a pas fait cela tout seul et toute sa démarche a été savamment calculée. Tout un site bidon a été créé pour faire croire qu’allait être dénoncée l’hypocrisie morale de certains hommes politiques, au moyen de révélations nombreuses, mais en réalité c’était surtout une opération visant à dégommer Benjamin Griveaux. Piotr Pavlenski a d’ailleurs eu comme avocat servant de conseiller pour cette histoire a été Juan Branco, une figure médiatique de la gauche populiste actuelle.

On est là dans les bas-fonds à tous les niveaux, dans la magouille, le contournement de tout débat démocratique. C’est le monde des coups fourrés, des mœurs décadentes de part et d’autres, des manipulations à prétentions machiavéliques. C’est la bourgeoisie décadente, tant de la part de Benjamin Griveaux que de Piotr Pavlenski, un « artiste » russe postmoderne qui est l’exemple même de la stupidité prétentieuse propre à l’art contemporain.

C’est propre à l’ambiance fin de siècle de notre époque, c’est propre à l’effondrement de toute une classe dominante, qui est pétrifiée dans sa domination et ne porte plus rien de civilisé – au point de ne pas savoir faire ne serait-ce que semblant. La suite on la connaît : soit le peuple balaie ces gens et prend le pouvoir… Soit l’extrême-Droite vient « régénérer » la classe dirigeante, en paralysant les gens par le nationalisme et en les mobilisant pour la guerre.

Et la bataille est difficile, car la putréfaction de la classe dominante contamine la société toute entière.

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Piotr Pavlenski, le héraut de la postmodernité

Pseudo opposant russe et vraie figure de l’art contemporain, Piotr Pavlenski a joué, dans l’affaire Benjamin Griveaux, un rôle motivé par l’idéologie postmoderne. Pour lui, puisque La République En Marche assume le libéralisme libertaire, il faudrait aller au bout. En cela, il est simplement en avance.

Piotr Pavlenski est un hurluberlu libéral libertaire qui, par définition, est l’ennemi juré de la Gauche historique. Pour lui, la morale n’existe pas, les normes sont à rejeter par définition. Ses propos au quotidien Libération, où il explique son action contre Benjamin Griveaux, sont à vomir :

« C’est quelqu’un qui s’appuie en permanence sur les valeurs familiales, qui dit qu’il veut être le maire des familles et cite toujours en exemple sa femme et ses enfants. Mais il fait tout le contraire.

Ça ne me dérange pas que les gens aient la sexualité qu’ils veulent, ils peuvent même baiser des animaux, pas de problème, mais ils doivent être honnêtes. Mais lui veut être le chef de la ville et il ment aux électeurs. Je vis désormais en France, je suis parisien, c’est important pour moi. »

Après avoir échoué à diffuser son idéologie libérale-libertaire en Russie – un pays pour le coup prisonnier de son frère jumeau, le nationalisme traditionaliste – Piotr Pavlenski tente donc de jouer le coup à fond en France.

On parle d’une personne qui en Russie s’est cousu la bouche, cloué la peau de ses testicules sur la place Rouge, enroulé nu dans du fil barbelé devant l’Assemblée législative de Saint-Pétersbourg, s’est coupé un bout d’oreille devant un institut psychiatrique à Moscou, a mis le feu aux portes du siège du FSB (la sécurité intérieure russe).

Installé en France, il a mis le feu, en 2017, à l’entrée d’un bâtiment de la Banque de France à Paris. Le tout au nom bien entendu d’une sorte de pseudo révolte existentialiste de type libéral libertaire, qu’on retrouve dans son site « pornopolitique.com » qui a immédiatement fermé une fois l’affaire Benjamin Griveaux lancée.

Voici la présentation du site :

« pornopolitique est la première ressource pornographique avec la participation de fonctionnaires et représentants politiques créée par Piotr Pavlenski en 2020.

Notre rédaction invite tous ceux qui ont une histoire, une correspondance, des photographies ou vidéos dans lesquelles des fonctionnaires et représentants politiques interviennent en tant qu’acteurs et créateurs de contenu à caractère sexuel ou pornographique à nous contacter pour publication sur pornopolitique.

Vous pouvez envoyer vos contributions à: x@x

Seuls les fonctionnaires et représentants politiques qui mentent à leurs électeurs en imposant le puritanisme à la société, alors qu’ils le méprisent eux-mêmes, intéressent pornopolitique.

Ainsi le contenu pornographique diffusé n’est-il pas lié à la personnalité ni aux opinions politiques des fonctionnaires et représentants politiques mais à leur hypocrisie, devenue le fondement habituel du carriérisme politique et la cause de l’obscurantisme monstrueux dans lequel notre société s’est enlisée.

La confiance de nos sources est la première de nos deux priorités inconditionnelles. Par conséquent, l’identité de chaque contributeur restera anonyme s’il ne souhaite pas rendre son nom public.

La deuxième, mais non la moindre, de nos priorités inconditionnelles est la confiance que nos lecteurs nous accordent. Par conséquent, la ressource contient une rubrique « Doutes », dans laquelle nous publions tous les documents dont notre rédaction doute de la source et de la fiabilité. En cas de confirmation de sa fiabilité, le matériel est extrait de cette rubrique pour prendre dignement sa place parmi le contenu pornographique vérifié.

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Politiciens, fonctionnaires, représentants politiques – ils sont parmi nous, et ils sont nombreux !

Aujourd’hui, chacun de nous peut être auteur et réalisateur.

Bien ou mal, seul le temps sera juge. N’ayez peur de rien.

C’est notre seul moyen de sortir des marécages du puritanisme et de l’hypocrisie ! »

On reconnaît là les principes du « happening » postmoderne, censé être à la fois artistique et libérateur, alors qu’en réalité c’est du subjectivisme pur et simple, un egotrip de faux artiste prétendant « remuer » les choses.

Qui plus est, ce discours n’a été qu’un prétexte pour amener la chute de Benjamin Griveaux. Piotr Pavlenski est ainsi l’exemple même du crétin anti-démocratique, de l’idiot postmoderne au service de l’effondrement des valeurs – ce qui accélère la montée en puissance du Fascisme comme force de « régénération ».

> Lire également : Benjamin Griveaux ou la décadence du personnel bourgeois

Entre les nationalistes et les postmodernes, la démocratie et le peuple sont pris en étau. La Gauche doit briser cet étau, développer la démocratie du peuple, pour ne pas que la civilisation même soit broyée par le libéralisme post-moderne et le traditionalisme réactionnaire !