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Vie quotidienne

Sans loyauté, il n’y a rien qui tient

Pourquoi les choses tiennent-elles ? D’une certaine manière, par la force de l’habitude et l’autorité, c’est vrai. Mais au fond, elles tiennent surtout par loyauté.

Il n’y a pas de sensibilité sans attachement. Partant de là, on s’attache forcément avec qui on est, à là où on est, aux endroits où on vit, où on fait quelque chose. C’est un processus qui se déroule de manière autonome, indépendamment de la volonté des gens. Cela se rattache à l’existence, sa possibilité sociale. On se sent dépendant et redevable de certaines choses pour exister, et on est alors loyal.

Le symbole le plus fameux de cette loyauté, dans sa substance même, c’est bien entendu le chien. Le chien est le « meilleur ami » de l’homme, car il est loyal. Il ne trahira pas, il est marqué par sa loyauté, alors que les êtres humains, justement, peuvent dérailler.

L’humanité ne tiendrait pas sans loyauté et c’est à ça qu’on voit que les humains n’ont pas été « créés » par Dieu, mais sont bien des animaux produits par la Nature. S’ils sortent de la loyauté, ils sont perdus.

Toutes les loyautés ne se valent pourtant pas. Certaines sont fictives, d’autres symboliques. Toute loyauté dépend de la culture, c’est-à-dire de la réalité historique de l’humanité comme animal social développé.

Par exemple, on ne peut pas comprendre la guerre en Ukraine sans comprendre que ce qui joue beaucoup, c’est qu’un camp veut célébrer la victoire sur les nazis et l’autre ne le veut pas. Les Russes reprochent aux Ukrainiens leur déloyauté par rapport à leur passé commun. Le régime ukrainien propose de son côté une nouvelle loyauté, artificielle, « occidentale ».

La guerre Russie-Ukraine est, psychologiquement si on veut, avant tout une guerre pour la loyauté. Bien entendu, à l’arrière-plan, il y a l’affrontement entre les blocs. Mais les gens ne vont pas à la guerre sans motivation, ne serait-ce que minime et de portée historique.

Si on rate cet aspect essentiel de la vie humaine, on ne comprend d’ailleurs pas le maintien des religions, des nationalismes, des superstitions, bref d’un nombre immense de petits actes au quotidien servant de témoignage de loyauté.

Le folklore humain est même ici sans limites. On est loyal, on célèbre la loyauté… et ce d’autant plus qu’elle est absente, trahie, dévoyée, etc.

On ne soulignera jamais assez comment cet aspect est fondamental dans l’étude des mentalités, des actions et réactions au niveau personnel, individuel. Et tout cela est de nature historique, dépendant du mode de production dominant. Ce sont les attachements qui permettent que, demain, les gens iront au travail, il y aura des hôpitaux, et pareil après-demain.

S’il n’y avait pas ces attachements, d’ailleurs réciproques, rien ne tiendrait. On ne pourrait avoir confiance en rien, ni personne. Le propre du 24h du 24 du capitalisme est justement de ne permettre les loyautés que par l’intermédiaire de contrats et de marchandises.

C’est à ce niveau que tente d’opérer le « romantisme » d’extrême-Droite, qui prétend réactiver d’anciennes loyautés, en fait fictives le plus souvent. C’est le fameux « avant, c’était différent ». Il a sa part de vérité, car le capitalisme s’est renforcé et il a procédé à la dissolution de plus en plus de liens sociaux et culturels. Cependant, la tendance était déjà là.

Car le capitalisme ne permet aucune loyauté… à part à soi-même, et encore, à sa fonction dans le capitalisme. Voilà pourquoi, à l’inverse, être de Gauche, c’est montrer l’importance de la loyauté. On est là, parce qu’on protège ce à quoi on tient, et que ce à quoi on tient a du sens.

On peut avoir raison autant qu’on le voudra – si on donne l’impression de trahir, tout est foutu. Qui n’a pas connu ce moment amoureux où on se sent embarqué malgré soi dans quelque chose de nouveau, d’inquiétant, mais où on dit : je reste là, je suis loyal ?

Car on a confiance en le mouvement de la vie : telle est la vraie loyauté, la première, celle que toute loyauté rejoint.

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Écologie

Confinement: les associations doivent avoir accès aux animaux en détresse!

L’humanité a déjà été stupide de ne pas prendre en compte la nature et de se retrouver avec un coronavirus mutant. Elle continue dans la lancée en « oubliant » les animaux plus ou moins liés à notre environnement et se retrouvant en détresse.

Il existe des parcs en France où, depuis la grippe aviaire, les oiseaux à qui on a coupé les ailes pour ne pas qu’ils volent se voyaient nourris par des bénévoles, l’administration refusant de s’en occuper. Que deviennent-ils en période de confinement ? L’AFP peut bien mettre des images de canards déambulant devant la Comédie française en arguant que c’est pittoresque : c’est la faim qui les amène là.

Une faim qui concerne évidemment également les pigeons bisets, nos voisins urbains. Qui va s’occuper de leur fournir une alimentation qu’on leur a indirectement donné jusqu’à présent ? Les pigeons ont l’habitude en effet de chercher la nourriture dans les parcs, sur les trottoirs, là où les humains laissent tomber miettes et déchets. Les rues étant vides, ils se trouvent sans ressources et complètement démunis.

Pour donner un exemple de cette situation plus qu’alarmante, dramatique, le 19 mars, une jeune habitante de Le Pouliguen a été verbalisée et devra s’acquitter d’une amende de 135 euros pour avoir été… abreuver ses chevaux dans le pré à 500 mètres de chez elle, munie de son attestation, avec deux bidons de 20 litres d’eau sur son scooter.

Les forces de l’ordre lui ont mentionné que cela n’était pas « vital », la priorité étant « aux humains et non aux animaux ». Si ce n’est pas vital pour l’humain, c’est vital pour les chevaux. Un cheval qui ne boit pas risque très vite une occlusion intestinale, qui sans soins immédiats entraîne une mort lente et terriblement douloureuse : une douleur comparable chez l’humain à de violentes coliques néphrétiques.

De plus, ne pas subvenir aux besoins vitaux de ses animaux est considéré comme de la maltraitance. On marche sur la tête et les cas traités de manière absurdes se succèdent les uns aux autres. Il est malheureusement difficile de recenser cela, parce que les associations s’occupant des animaux ne sont souvent pas centralisés, n’ont pas de moyens et de toutes façons ont bien d’autres priorités en ce moment ! Elles voient en effet les bénévoles ne plus pouvoir venir, elles voient les dons s’arrêter, etc.

Légende : Chien trouvé pendant le confinement dans le Pas-de-Calais et amené en fourrière

Il existe aussi un autre problème pendant ce temps du confinement, qui est celui du nourrissage des chats libres. Beaucoup de nourrisseurs s’inquiètent d’être verbalisés lorsqu’ils se rendent sur les sites de nourrissage des colonies de chats libres. Rien n’est stipulé dans les attestations et c’est au bon vouloir de la localité, voir des municipaux ou gendarmes.

Pourtant, les chats libres ont un statut (article L210-10 et L210-11 du code rural), ils sont sous la responsabilité de l’association et de ses bénévoles. Le chat errant est reconnu animal domestique par l’arrêté du 3 avril 2014 fixant les règles sanitaires et de protection animale auxquelles doivent satisfaire les activités liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques relevant du IV de l’article L. 214-6 du code rural et de la pêche maritime. Or, « le fait de priver de nourriture et d’abreuvement un animal domestique est reconnu cruauté passive conformément à l’Article R214-17 du Code Rural ».

Légende : Un nourrissage sur site de chats errants

On voit ici très bien comment le droit, qui n’existe déjà pratiquement pas pour les animaux à part pour les « gérer », disparaît si besoin en ce qui les concerne. C’est quelque chose de très grave, qui reflète le caractère totalement arriérée de la société française, et d’ailleurs de l’humanité en général.

L’humanité se retrouve face à un coronavirus pour avoir détruit les zones naturelles, et malgré cela elle persiste dans son déni de la réalité, dans sa vision du monde anthropocentriste totalement en décalage avec les faits concrets. En ce sens, la question animale se pose en toute acuité en ce début du 21e siècle.

Et le premier pas ne peut être que pratique, en cherchant un moyen d’aider les animaux dans le besoin, en voyant comment aider concrètement les associations.

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Écologie

Confinement: les vétérinaires restent ouverts

Les vétérinaires sont ouverts seulement pour les urgences et si on les prévient auparavant. C’est déjà cela, mais mieux vaut prévenir que guérir et particulièrement surveiller les animaux dont on a la responsabilité.

[ MISE À JOUR 24 MARS

Le formulaire de l’attestation de déplacement dérogatoire a changé et il faut cocher désormais une nouvelle case :

Déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés soit à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie

ATTENTION : comme le vétérinaire peut se retrouver à plus d’un kilomètre et qu’il ne s’agit pas de « promener son chien », il semble judicieux d’imprimer ce formulaire de l’ordre des vétérinaires ou de l’avoir sur son téléphone :

https://www.veterinaire.fr/fileadmin/cru-1584883441/user_upload/documents/actualites/COVID_19/Tableau_recapitaulatif_des_actes_a_differer_ou_a_annuler.pdf
]

Les vétérinaires ont fermé leurs portes de manière relative : tout ce qui relève de la convenance est stoppée. Cela concerne les vaccins aussi.

En cas de rendez-vous chez le vétérinaire, mieux vaut imprimer ce message de la Direction générale de l’alimentation du 20 mars 2020, en portant son attention sur la page 3 (commençant en gras : « A titre d’exemple, les activités suivantes peuvent être considérées comme ne pouvant ne pas être reportées »).

Dans l’attestation de déplacement dérogatoire, il faut cocher la dernière case :

« déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective, et aux besoins des animaux de compagnie. »

Attention toutefois à vérifier s’il n’est pas de changement légal effectué entre-temps dans une situation changeante.

Il faut également bien penser que tous les vétérinaires ne sont pas restés ouvert et surtout qu’est en cours un recensement des vétérinaires (en activité ou jeunes retraités) et des étudiants vétérinaires disponibles pour rejoindre la réserve sanitaire.

Lors d’un moment de crise grave, il y aura donc encore moins de vétérinaires. La plus grande prudence est donc de mise envers nos protégés ! Pensez aussi à être prévoyant et à vous organiser pour le cas d’une hospitalisation subite !

[ MISE À JOUR 24 MARS

le formulaire de l’attestation de déplacement dérogatoire a changé et il faut cocher désormais une nouvelle case:

Déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés soit à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie
ATTENTION comme le vétérinaire peut se retrouver à plus d’un kilomètre et qu’il ne s’agit pas de promener son chien, il semble judicieux d’imprimer ce formulaire de l’ordre des vétérinaires:
https://www.veterinaire.fr/fileadmin/cru-1584883441/user_upload/documents/actualites/COVID_19/Tableau_recapitaulatif_des_actes_a_differer_ou_a_annuler.pdf ]
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Société

Mort d’Élisa Pilarski et de son bébé: toujours pas de résultat des tests ADN, d’ailleurs non réalisés

C’est terrible : alors qu’on attend les résultats des analyses des tests ADN, on apprend désormais qu’ils n’ont en fait pas été réalisés ! Le laboratoire coûterait trop cher, il faudrait voir si un autre n’a pas moins cher à proposer… En réalité, il s’agit de gagner du temps, tout simplement. Pour faire oublier l’affaire par l’opinion publique.

forêt

On a vu se faire débarquer le responsable de la gendarmerie présent à la chasse à courre le jour de la mort d’Élisa Pilarski. Discrètement, mais sûrement. Et maintenant on a cette affaire rocambolesque de tests ADN coûtant trop cher pour les mener. Et on apprend cela trois mois après.

Cela ne tient pas debout une seule seconde. Aucun État riche et puissant comme on l’a en France ne peut prétendre ne pas avoir les moyens de réaliser des tests ADN, alors qu’il y a une question d’ordre public à l’arrière-plan. Il est évident qu’ici, en fin de compte, c’est la chasse à courre qui est protégée.

Une source proche de l’enquête a d’ailleurs diffusé hier en fin de soirée l’information que les tests auraient bien lieu, qu’il s’agit de 200 000 euros pour plus de 350 analyses, que c’est l’argent du contribuable, etc. Les médias se sont empressés de reprendre cette affirmation.

En réalité, pour qui n’est pas naïf, l’annonce de non-réalisation des tests ADN était un ballon d’essai. En plus de repousser encore et toujours les résultats, il est évident que les réactions à l’absence de réalisation des tests ont été évaluées, soupesées, étudiées. La sortie de la « source proche de l’enquête » rassure donc : la pression est bien là et l’État a été obligé de prétendre agir.

En même temps, il est à peu près évident que la vérité aura bien du mal à ressortir. Au lieu d’agir vite pour savoir, l’État cherche à temporiser, à maintenir le flou, le trouble quant à de nombreux aspects de l’affaire, comme le fait qu’une seconde meute de chiens de chasse à courre censée être présente le même jour a littéralement disparu des radars.

Il y a également une vaste campagne de criminalisation de Curtis, le chien d’Élisa Pilarski, un croisé lévrier Whippet et Patterdale terrier âgé de deux ans, soit un chien adolescent, qui a pu être terrorisé par la meute de chiens de chasse, une hypothèse tout à fait sérieuse que les médias, par contre, ne mentionnent pas. Curtis a d’ailleurs été mordu : il n’a pas pu le faire tout seul, pourquoi cela aussi est-il passé à la trappe ?

On l’aura compris, tout cela est trop flou, trop lent, pour ne pas qu’on devine un problème de fond. L’affaire dérange, et si elle dérange c’est qu’elle dérange les classes dominantes, le milieu de la chasse à courre, la chasse à courre elle-même. Cette dernière est un puissant levier de contrôle social de la « France profonde », c’est un véritable dispositif de la Droite pour rendre les masses soumises.

C’est donc quelque chose d’intouchable. La ligne populaire d’Abolissons la Vènerie Aujourd’hui a ébranlé l’édifice et on imagine très bien les forces réactionnaires s’arc-bouter pour protéger à tout prix la chasse à courre. Cette affaire prend, en tout cas, une dimension historique. Sa dimension est tellement grande, son opacité si forte, l’incohérence de l’enquête si profonde, qu’il est évident qu’on est là à un endroit nœud de terribles contradictions.

La pression démocratique doit se maintenir, l’opinion publique ne pas détourner son attention, les gens conscients doivent maintenir une capacité d’informer, se tenir aux aguets pour réfléchir à la manière dont l’État cherche à faire passer cette histoire sous le tapis.

À voir tout cela, on a du mal à croire qu’on est au début du 21e siècle. Et pourtant !

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Société

Affaire Elisa Pilarski: trois mois après, un silence outrageant

L’État a tout fait pour que la mort d’Elisa Pilarski sorte de l’attention de l’opinion publique. On n’a toujours pas les résultats des tests ADN, alors que quelques jours suffisent normalement. Même le responsable de la gendarmerie de l’Aisne, présent à la chasse à courre le jour du décès, a été discrètement mis de côté… Tout cela fait beaucoup… Beaucoup trop.

Il faut normalement quelques jours seulement pour obtenir des résultats des tests d’ADN. Et pourtant, on ne sait encore strictement rien des tests ADN des cinq chiens d’Elisa Pilarski et des 62 chiens de la chasse à courre. Va-t-on croire que les tests n’ont pas encore été effectués ? Que personne n’a de résultats ? C’est douteux.

Même la juge d’instruction n’aurait pas les résultats, officiellement. Alors elle meuble, elle remplit une fonction symbolique. Elle vient d’aller sur les lieux ce mercredi 12 février 2020 – la forêt de Retz – en présence du compagnon d’Elisa Pilarski et du propriétaire des chiens du rallye la Passion menant une chasse à courre le même jour. Ce dernier a été écouté cinq heures. Pour apprendre quoi ? Tout ce qu’elle savait déjà, ou tout ce qu’elle devait déjà savoir.

A-t-on ici une enquête bâclée ou au contraire suivie de très près, avec comme but d’endormir ? En tout cas, le choix de la date est assez infâme, car Elisa Pilarski était enceinte et son fils devait justement naître le 15 février. Il n’y a ici ni esprit, ni cœur. Et même pas grand-chose.

Tellement pas grand-chose que les petites choses en disent long. Ainsi, le lieutenant-colonel de gendarmerie, responsable des gendarmes de l’Aisne, est en train d’abandonner sa fonction. Il avait suivi, en présence de sa femme et de ses quatre enfants, la chasse à courre le jour de la mort d’Elisa Pilarski.

Sauf qu’en fait, il y a quelque chose de troublant. La presse avait annoncé ce départ, disant qu’il quittait l’armée, qu’il passait à autre chose. En réalité, c’est clairement une mise au placard et la volonté de départ est liée à cela.

L’essor de la Gendarmerie nationale le dit même ouvertement. Il s’agit littéralement du journal des gendarmes. L’article s’intitule « Comment l’affaire Pilarski a emporté l’officier Jean-Charles Métras » et on y lit :

« Le patron des gendarmes de l’Aisne, le lieutenant-colonel Jean-Charles Métras, va rejoindre ce lundi 17 février sa nouvelle affectation. Il devient chargé de projet au commandement de la gendarmerie d’outre-mer (CGOM). L’officier supérieur était en difficulté depuis le début de l’affaire Pilarski (…).

Pour la direction générale, la mutation de Jean-Charles Métras loin de l’Aisne doit permettre de “protéger l’officier et de ramener de la sérénité dans la conduite du groupement”. Il était en effet compliqué de maintenir le commandant sur place.

La raison? “Le battage médiatique autour de cette affaire”, précise-t-on au fort d’Issy-les-Moulineaux, le siège de la direction générale. L’histoire dramatique a été en effet abondamment couverte par la presse et commentée sur les réseaux sociaux. La page Facebook lancée par le compagnon d’Elisa Pilarksi est ainsi suivie par près de 45.000 internautes.

Pour autant, précisent les gendarmes, le départ de Jean-Charles Métras de l’Aisne “n’est pas du tout une sanction disciplinaire”.

Le changement de poste du lieutenant-colonel ressemble pourtant bien à une mutation sanction. Certes, son départ était déjà prévu pour cet été. Mais l’officier quitte un groupement à forte activité. Et les contours flous de son nouveau poste lui donnent bien des airs de placard. »

Et le journal d’expliquer que le lieutenant-colonel propose sur Linkedin son parcours au service du secteur privé, ce qui d’ailleurs avait été annoncé par la presse il y a quelques temps. Sauf qu’il était parlé de départ volontaire hors de l’armée. Il n’avait été pas parlé de mutation par la direction de la gendarmerie et parallèlement de volonté de quitter l’armée…

C’est un signe de nervosité. La gendarmerie n’aurait pas réalisé cela aussi rapidement, aussi secrètement, s’il n’y avait pas un problème. Et qu’on ne dise pas que la présence à la chasse à courre poserait en général un problème de déontologie. Il y a des accords entre chasseurs et gendarmes, et de toutes façons les gendarmes ne sont pas les policiers. Si les policiers ont une partie significative qui est républicaine, voire même démocratique, les gendarmes c’est l’armée et une culture hyper-réactionnaire.

La vérité est que la gendarmerie a le réflexe de l’armée : elle veut évitée d’être salie. Et cela, associée à l’absence de résultats des tests d’ADN, ne peut qu’inquiéter. L’objectif est de faire passer toute l’affaire aux oubliettes, lentement, mais sûrement.

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Culture

Kitbull, de Rosana Sullivan

Un nouveau court-métrage du studio d’animation Pixar est sorti il y a une semaine et totalise déjà près de 15 millions de vues. Intitulé Kitbull on y suit l’histoire d’un chat errant dans le Mission District de San Francisco.


La réalisatrice Rosana Sullivan avoue avoir débuté ce court dans le but de faire une « vidéo de chat », comme elle aime en regarder sur internet, une vidéo agréable, qui déstresse.

Assez vite le projet prend une autre tournure, plus personnelle, plus profonde et plus dure aussi puisque le chat va se retrouver à être en relation avec un chien, un pitbull enchaîné à l’extérieur et victime de maltraitance.

En un peu moins de 8 minutes ce film aborde donc un nombre important de thème comme la solitude, la peur de l’autre, l’amitié, la maltraitance animale, l’empathie, l’adoption.

Cela fait beaucoup en peu de temps surtout pour des sujets qui ne sont pas à prendre à la légère.

Mais la fluidité du récit et la justesse avec laquelle il est compté ne pourra pas laisser indifférent les amis des animaux.

Les mouvements, les réactions, les mimiques du chat, pourtant d’une grande simplicité dans le dessin, parleront forcément à tout ceux vivant ou ayant vécu avec un chat. C’est aussi le cas pour le chien, dans une moindre mesure puisqu’il est moins présent, mais certains détails sont parlants.

Kitbull est sorti au sein de la nouvelle branche “SparkShorts program” de Pixar, visant à expérimenter de nouvelles techniques et laisser le champs libre à de nouveaux artistes.

Et en effet le résultat est bien différent de ce que l’on peut connaître du studio, y compris pour un court métrage, notamment car il est en 2D. Si les techniques de l’animation 3D ont été utilisé pour faciliter la mise en scène, l’ensemble a été dessiné à la main (sur palette graphique), les arrières plans étant peints.

Le tout donne quelque chose qui va à l’essentiel, dans la forme comme sur le fond, d’une grande expressivité, allant de le sens de la compassion et de l’universalisme.

Voici donc le film !

Voici également le making-of, disponible uniquement en anglais. On peut toutefois activer les sous-titres en cliquant sur le bouton correspondant, et éventuellement choisir la traduction automatique en Français (dans les paramètres). Bien qu’un peu aléatoire, elle aidera à comprendre pour les non-anglophones !

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Écologie

Chiens et chats : les protéger les 24 et 31

Pour Noël et le réveillon, il arrive qu’on ait beaucoup de visites : savoir prendre soin de son compagnon animalier demande une vraie réflexion et un certain sens de l’organisation, ceci afin de leur éviter tout stress.

chat chien réveillon

Le bruit, les choses surprenantes, une activité dans tous les sens aisément désagréable, des enfants trop entreprenants… les possibilités de dérangement, de désagrément, sont rapidement nombreuses pour les chiens, chats et les autres compagnons animaliers qui peuplent nos logements. Il va donc de soi qu’il est nécessaire de prévoir le coup.

La première chose à avoir, c’est le numéro de téléphone d’un vétérinaire ouvert la nuit et ouvert à ces dates là, en cas de pépin. Cela va avec le fait de bien vérifier qu’aucune installation à l’occasion des 24 et 31 ne créent un danger possible : le sapin, les guirlandes électriques, la vaisselle, la nourriture disposée, les meubles déplacés, la décoration, etc.

Toute l’organisation allant de paire avec Noël et le réveillon amènent d’ailleurs un chambardement qui n’est pas forcément apprécié, aussi est-il nécessaire de régulièrement rassurer son compagnon. Cela va de paire avec une très importante priorité : l’organisation d’un repli possible, lors de la soirée, pour celui-ci. Il faut l’animal ait aisément la possibilité de se mettre à l’écart, dans un endroit rassurant, où il sait qu’il ne sera pas dérangé.

Certains animaux sont très sociables et apprécient la visite d’amis ou de proches, voire même de parfaits inconnus. Certains chats par exemple se montreront très affectueux envers les invités et demanderont des caresses et de l’attention. Mais cette attitude ne doit pas faire oublier qu’un chat est un chat, pas un humain. Et de la même manière qu’un chien reste un chien.

Le bruit, les mouvements brusques, la musique, etc. d’une soirée sont des sources de stress pour les chiens et les chats. Un chat peut apprécier la visite et se retrouver au centre de l’attention, mais il n’appréciera certainement pas une musique forte, des bruits de vaisselles et un volume sonore trop élevé.

Il faut donc le rappeler aux les enfants, mais également aux adultes. Emporté par l’engouement de la fête, ou bien abasourdis par l’alcool, ces derniers peuvent en effet se montrer désagréables ou dérangeants. Il faut donc prévoir le repli possible, mais également savoir être ferme le cas échéant. Il faut toujours avoir un oeil sur les animaux du logement, ou au moins savoir où ils se trouvent et s’assurer qu’ils ne sont pas stressés.

Il va de soi que cette intendance est d’autant plus exigeante pour les animaux enfermés dans des cages, comme les cochons d’Inde ou les rats, pour qui la situation déjà désagréable risque d’être encore plus stressante en cas de bruit, d’actions interprétées comme des menaces ! Ici, idéalement, il faudrait déplacer les cages en question, cependant les animaux aiment rarement perdre leurs repères concernant leur entourage.

Le fait de mettre une couverture n’a également que peu de sens pour des animaux appréciant les activités nocturnes… Peut-être que la meilleure solution est de leur donner de bonnes friandises au bon moment pour les occuper à quelque chose de plaisant et de rassurant. Les rats aiment bien les bons petits plats et les cochons d’Inde raffolent des diverses herbes qui peuvent leur être proposés.

Une autre difficulté, ce sont les pétarades du 31 décembre, qui sont extrêmement agressifs pour nos compagnons, et contre lesquels on ne peut pas forcément grand-chose. On peut toutefois penser à fermer les volets, se rapprocher d’eux juste avant minuit, pour bien les rassurer. Il faut ici se souvenir que leur ouïe est souvent bien plus sensible que la nôtre.