Les « Zones de rencontre » sont de plus en plus présentes dans les villes, petites ou grandes. Elles sont censées permettre des zones de circulation « apaisées », selon la terminologie politique à la mode, sans pour autant devoir créer des zones strictement piétonnes.
Le décret d’application date de 2008, mais ces zones ont été très peu utilisées durant les années 2010. Elles ne se répandent que depuis les années 2020, mais très peu de gens en connaissent le sens, ainsi que le panneau assigné.
Il est pourtant facile à comprendre. De forme carrée, avec un fond bleu, il représente un piéton, puis un cycliste plus petit, puis une automobile plus petite, ainsi qu’une indication de limitation à 20 km/h. En général ce panneau est assez discret, de taille petite, placé en hauteur, ce qui fait qu’il est totalement ignoré par la plupart des usagers de la route.
Il indique pourtant quelque-chose d’essentiel, à savoir que dans la zone désignée, les cyclistes et les automobilistes doivent rouler à allure modérée et céder la priorité absolue aux piétons, qui sont littéralement autorisés à déambuler sur la voie. En principe, les cyclistes ont le droit de circuler dans tous les sens, du moment qu’ils cèdent la priorité aux piétons et ne roulent pas à plus de 20 km/h.
En principe également, les automobilistes doivent la priorité absolue aux cyclistes dans ces zones. En pratique, il est plus intelligent de s’en tenir à la règle habituelle de la priorité à droite, étant donné que tout le monde est censé rouler globalement à la même allure, de manière prudente.
Seul le tramway fait exception : lorsqu’il circule dans ces zones, il est prioritaire sur tout le monde, y compris les piétons.
Beaucoup de municipalités utilisent ce panneau avec une grande légèreté, c’est-à-dire sans mettre les moyens pour faire respecter en pratique les zones concernées, ni adapter les aménagements. Pire, il arrive bien souvent que ces zones ne soient pas strictement délimitées : les panneaux d’entrée ou de sorties peuvent manquer sur des voies adjacentes…
Refuser la priorité à un piéton dans une zone de rencontre expose un automobiliste à une contravention de 4e catégorie donnant lieu à une amende forfaitaire de 135€ et au retrait de 6 points sur le permis de conduire.
Une autre signalisation de plus en plus courante dans les villes, mais assez méconnue, est le « Panonceaux d’autorisation conditionnelle de franchissement
pour cycles (M12) ».
Il s’agit d’un triangle encadré en rouge, représentant en jaune un vélo et au moins une flèche directionnelle. On trouve ce panneau attenant à un bloc de feu de signalisation.
Sa signification générale est très simple à comprendre : lorsqu’il y a un feu rouge, les cyclistes ont l’autorisation de passer.
Toutefois, il faut connaitre ce panneau et sa signification plus en détail, pour en respecter l’esprit et ne pas se mettre en danger, ni mettre en danger autrui.
Premièrement, ce n’est pas un « laisser-passer » : les cyclistes ont le droit de s’affranchir du feu rouge du moment qu’ils cèdent le passage en respectant la priorité accordée aux autres usagers. Par exemple les automobiles qui arrivent de la gauche avec un feu vert, ou encore les piétons à un passage piéton.
Deuxièmement, il faut regarder les flèches présentes sur le panneau, qui désignent ce qu’il est possible de faire.
Avec une flèche à droite, le cycliste à le droit de s’engager sur la voie de droite, mais pas de traverser l’intersection.
S’il y a une flèche vers l’avant, alors seulement le cycliste est autorisé à franchir l’intersection sans respecter le feu rouge.
Voici les différentes variantes.
Depuis août 2020, un nouveau panneau existe afin de réserver une voie au covoiturage automobile. Il s’agit d’un petit losange blanc sur fond bleu.
C’est très simple à comprendre : lorsqu’il y a ce panneau, il est interdit d’emprunter la voie désigner si l’on est seul à bord de sa voiture.
Il est possible qu’il soit indiqué qu’il faille être au moins trois personnes à bord pour emprunter la voie.
L’interdiction peut être permanente ou intermittente. Dans ce cas, il y a soit un panneau activable et désactivable selon les moments, soit une tranche horaire et hebdomadaire clairement indiquée avec le panneau.
Ne pas respecter cette règle expose les conducteurs à une amende de 135 euros.
Voici un extrait du Journal officiel présentant différentes variantes et forme de cette signalisation.