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ASPAS: «SI PRÈS DU BUT!» pour le rachat de 500 hectares de nature sauvage dans le Vercors

L’ASPAS – Association pour la protection des animaux sauvages, a un projet de grand envergure dans le Vercors consistant en le rachat d’un territoire de 500 hectares pour constituer une nouvelle Réserve de Vie Sauvage®. Le budget total de 950 000 € est en grande partie financé, mais il manque encore 17 % de la somme à récolter avant le 30 novembre 2019.

Voici le récent communiqué de l’ASPAS appelant à un dernier élan afin de concrétiser le projet :

« SI PRÈS DU BUT !

Vous êtes très nombreux à nous soutenir dans cette aventure unique, et nous sommes très très touchés par ce vaste élan de solidarité. Mais une aventure ne serait pas une aventure sans quelques rebondissements ! Et quand un des mécènes principaux annonce devoir se retirer (pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la pertinence du projet), notre souffle est un peu coupé… mais pas éteint pour autant !

De plus, la date limite pour recueillir les fonds doit être avancée d’un mois (pour remplir les formalités administratives).

Nous avons donc avancé la date de fin de la collecte au 30/11/2019 et rehaussé le seuil à atteindre : 955 000€.

Le projet a encore besoin d’un coup de pouce pour se CONCRÉTISER.

Merci pour votre soutien !

Budget total : 2 350 000 €
Collecte HelloAsso : 777 648 €
Collecte HelloAsso des éco-influenceurs (collecte terminée le 19/09/19) : 15 777 €
Autres dons perçus (Hors HelloAsso) : 483 181 €
Promesse de dons : 900 000 €
Reste à financer à ce jour :  173 394 €

Merci à France 2 pour la diffusion de ce reportage au JT du 04 octobre dernier qui a permis de nouveau une belle mobilisation citoyenne. Merci ! 🍃🐾 »

> Voici la page sur laquelle faire un don : helloasso.com/associations/aspas-association-pour-la-protection-des-animaux-sauvages/collectes/vercors-vie-sauvage/

Voici une vidéo présentant la situation :

Une brochure présentant de manière détaillée le projet est également disponible ici : Présentation Vercors Vie Sauvage

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La photo d’une zone humide

Le rapport à dame Nature, pour ne pas être destructeur, exige un haut niveau d’engagement. Et donc une révolution dans la manière de voir les choses, y compris les choses ayant l’air insignifiantes… Les apparences sont trompeuses, quand on n’y connaît rien.

C’est une photo dont on se dit qu’a priori, elle ne montre rien. Elle est même plutôt terne, et on a l’impression d’être nulle part, au milieu de rien, et que tout cela, somme toute, n’est pas très engageant. Elle montre un lieu à Sallanches, une modeste ville de 16 000 habitants, entre Annecy et Chamonix, au milieu des montagnes. Et ce lieu doit céder la place à un centre commercial. Il y aurait donc quelque chose, à la place de rien…

Ce qu’on voit pourtant, c’est une zone humide, ce que le code de l’environnement définit comme suit :

« on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année »

La zone humide en question a été le lieu dune importante lutte écologiste contre un centre-commercial en Haute-Savoie.

Justement parce que certains, organisés dans le collectif Pour la Zone Humide de Sallanches, sont allés au-delà des apparences. Force est de constater que c’est impressionnant, car à voir la photographie… on ne dirait pas… enfin pas vraiment… Enfin, il faut le savoir, quoi.

Mais comment le savoir, là est le problème. Ce n’est pas le genre de choses qu’on apprend à l’école. Et même en dehors de l’école, si on ne cherche pas, on ne va pas le trouver. Et encore, pour chercher, il faut savoir à l’avance, au moins un peu. Cela fait beaucoup ! Et là est le problème de l’écologie.

Encore est-il que ce n’est pas un problème, mais une problématique. Car l’écologie exige un nouveau rapport au vivant, un certain engagement. La préoccupation, chose négative, doit se convertir en quelque chose de positif. Il faut valoriser ce qui n’était pas vu hier. Et c’est vrai que, lorsqu’on voit la photo, on se demande bien pourquoi il faudrait préserver un endroit pareil… Alors qu’en réalité, c’est la vie même qui est visible sur cette photo, pour qui sait la regarder.

Il semble évident que pour les personnes plus âgées, une telle réorientation de son propre regard est à peu près foutu. Les « vieux » sont trop blasés, trop consensuels, trop abrutis par le mépris, la condescendance par rapport à l’environnement. Ils culpabilisent aussi, et vont cyniquement au bout de leur raisonnement, de leur démarche.

Chez les jeunes par contre, tout est possible, car ils ne croient plus en rien. Ils peuvent donc porter un regard plus sain, plus authentique. S’ils ne sont pas fainéants il est vrai, et on sait à quel point le capitalisme les pousse à consommer passivement et à se regarder le nombril. Aussi faut-il les pousser à observer leur environnement et à chercher à entretenir un rapport entièrement différent avec lui.

Cela ne va pas sans remise en cause, même pour eux. Mais chez eux, il y a une chance que cela se produise ! Et surtout, il n’y a pas le choix. Tout est détruit si vite sur la planète, il est si peu de temps…