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Une Inter-LGBT pro PMA, pro GPA…

Hier s’est tenue la « marche des fiertés ». Il est bien loin, l’esprit de la gaypride avec son esprit d’ouverture. Désormais l’agenda est ouvertement libéral : PMA, GPA, refus assumé du modèle du couple… tout y passe. On ne sera pas étonné que Mastercard soit l’un des sponsors.

Des trains SNCF aux camions des éboueurs, les couleurs LGBTQ+ sont partout et Mastercard en a profité pour présenter une carte de crédit « non-binaire ». Car, il faut bien le saisir, la démarche LGBTQ+ a un agenda très précis : l’ultra-libéralisme, tant économique que sociétal.

La déclaration de l’Inter-LGBT de cette année est, comme d’habitude, explicite :

« Les familles LGBTparentales existent depuis plusieurs décennies et concernent des dizaines, voire des centaines de milliers d’enfants. Ces familles sont d’origines diverses : les enfants sont nés de précédentes unions, de procréation médicalement assistée à l’étranger, de procréation amicale avec un tiers connu mais qui ne souhaite pas être parent, de gestation pour autrui ou de coparentalité,… Mais elles doivent toutes affronter des difficultés pour être reconnues. »

Tout est ici exposé clairement. Il faudrait reconnaître la PMA pour tout le monde, mais également la GPA. Après, il y en a encore pour ne pas reconnaître que la PMA et la GPA ont la même substance… Mais ce n’est pas tout. L’Inter-LGBT dit ouvertement qu’on peut avoir fait un enfant, mais ne pas vouloir assumer son rôle de parent, et que c’est un droit !

L’arrière-plan, c’est l’esprit consommateur : la famille serait réactionnaire en soi, il faut la démolir en la remplaçant par autant de types qu’il y a d’individus. Tout doit être recomposable comme on l’entend. C’est la loi du marché, portée à l’absolu sur le plan des rapports qui, on l’aura deviné, n’ont plus rien de sentimentaux, amoureux.

Évidemment, l’écrasante majorité des gens allant à la marche des fiertés ne comprend rien aux tenants et aboutissants de ce qui se présente ici à l’arrière-plan. Ils s’imaginent surtout être démocratiques et aider des gens marginalisés. C’est là où se situe le grand piège de la question.

Et cette question, pour la résumer très simplement, consiste en la chose suivante : oui ou non l’évolution naturelle, biologique de l’être humain, est-elle une valeur en soi, devant guider l’humanité ? Le marché dit non. Les transhumanistes qui défendent le marché et les choix individuels disent la même chose. Les gens se disant de Gauche, mais rejetant la Gauche historique, ainsi que les Lumières, disent eux aussi la même chose.

Beaucoup évitent également de se positionner. Pourtant, la légalisation de la PMA pour toutes va obliger à le faire. La légalisation potentielle du cannabis sera aussi une question brûlante, sans parler à l’avenir du « droit au suicide », de la GPA, etc.

C’est là qu’on voit à quel point la majorité des gens a abandonné tout principe de responsabilité par rapport à la société, corrompu par le libéralisme et, finalement, acceptant un certain confort matériel au moyen d’une consommation semblant satisfaisante.

L’Inter-LGBT agit comme reflet de cela : sa dynamique « festive » correspond à l’individu qui, rejetant toute norme comme « extérieure », se prétend au-delà de la Nature et de ses règles, s’imaginant exister par ses choix, sa consommation. C’est le capitalisme triomphant.

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Une « marche des fiertés » entièrement vendue à l’ultra-libéralisme

Hier se tenait la « marche des fiertés » à Paris qui rassemble plusieurs centaines de milliers de personnes chaque année et est organisée par l’Inter-LGBT depuis une dizaine d’années. Ce n’est plus la gaypride, mais une mise en avant tous azimuts de l’individualisme, selon l’adage « chacun pour soi, la sécu pour tous ».

En arrière-plan, bien sûr, la PMA et la GPA.

Marche des fiertés 2018

Sans doute que tout est dit lorsqu’on s’aperçoit que parmi les soutiens à cette marche, on a Mastercard et Tinder, c’est-à-dire la carte de crédit et le « coup d’un soir ».

La romance, l’amour ? Cela ne « compte » pas, à une époque où tout compte. Surtout dans une grande métropole comme Paris, qui s’est embourgeoisé comme jamais ces 20 dernières années.

Aussi, la mairie de Paris avait décidé de décorer d’arc-en-ciel certains passages piétons du centre de Paris. Certains ont été dégradés et la mairie a réagi en annonçant que les arc-en-ciel de certains passages piétons seront permanents.

Passage piéton arc-en-ciel à Paris

Le choix du quartier résume d’ailleurs toute une évolution de Paris. Ce fut un quartier juif et populaire… Puis cela a été un quartier gay sur un mode festif-décadent… C’est aujourd’hui le bastion de Airbnb, avec donc plus de touristes logeant ici que d’habitants !

Certains abribus ont étalement été mis aux couleurs arc-en-ciel, et même l’assemblée nationale. La mairie de Paris disposait d’un char officiel, où Anne Hidalgo était présente. Rappelons qu’elle cherche à se faire réélire, ce qui est mal parti.

Marche des fiertés 2018 - Assemblée nationale

Marche des fiertés 2018

Marche des fiertés 2018 - Paris est fière

Une telle reconnaissance, tant par de grandes entreprises que par la mairie et une assemblée d’une des principales puissances économiques et militaires du monde, montre l’absence de contenu démocratique de toute ces démarches.

Notre société est fondamentalement réactionnaire, donc si l’assemblée nationale et la mairie de Paris décident de mettre des arc-en-ciel partout, c’est que ce symbole est au mieux vide de sens, et au pire qu’il est conforme aux exigences du capitalisme en France.

Ensuite, les exigences de l’inter-LGBT et des associations qui suivent le mouvement vont dans le sens d’une reconnaissance d’individus aux droits particuliers. La marche des fiertés veut des communautés et que chaque personne puisse vivre sa vie individuellement-séparément.

Le tout avec un fond décadent. Citons pour exemple la présentation d’une soirée qui a eu lieu au tout début de la quinzaine des fiertés : « La Grosse Orgie ».

« La Grosse Orgie – Playnight et Gras Politique présentent la première sex party fat positive en mixité choisie

Le 15 juin, au Next, tous les corps sont les bienvenus, pour une fête sans obligations et sans injonctions. Nos enveloppes, débarrassées de leurs masques, pourront danser, se découvrir et se laisser aller dans la bienveillance, le kink et la décadence. Laisse tes complexes au vestiaire, ton corps est une machine à plaisir, quel que soit ton poids, ta taille, ton genre, nous t’offrons une bulle enchantée l’espace d’une soirée (non mixité choisie, cismecs sur cooptation). […] »

http://agenda.quinzainedesfiertes.com/quinzaine2018/detail/25/152908920000

La soirée proposait bien évidemment une « backroom » (lieu de baise, ni plus ni moins). Toujours plus de communautés, toujours plus de nombrilisme, toujours plus de glauque.

A partir du moment où il n’y plus de perspective universelle, on voit bien que tout mouvement sombre dans le libéralisme. Le mariage homosexuel est une revendication démocratique. La PMA, le changement d’identité des personnes trans ne le sont pas : ils se focalisent sur les individus, leurs ressentis et leurs choix.

Il faut choisir : ou bien défendre des principes de couples, de romance et d’être humains génériques, ou bien défendre des individus morcelés avec des revendications aliénées. Socialisme ou libéralisme : chaque avancée de l’un affaibli l’autre. Les mouvements dits « LGBT » ont choisi la deuxième option. Nous défendons la première.

PMA pour toutes : toujours plus de libéralisme

Parmi les mots d’ordre de la marche et des participants en général se trouve celui de la PMA pour les couples de femmes et les femmes seules : le revendication est celle du droit à l’enfant. Personne n’a le droit à avoir un enfant, ce sont les enfants qui ont des droits. Cette revendication considère les personnes comme des entreprises individuelles et la société comme un ensemble d’échanges marchands entre elles : tant que tout le monde est consentant, il ne faut pas interdire et laisser faire.

Demander la PMA pour les femmes seules ou les couples de femmes revient à nier la dimension naturelle de l’être humain. Réduire la conception d’un enfant à un simple acte technique revient à considérer l’enfant comme un bien. Un enfant n’est ni un droit ni une marchandise. Un enfant ne saurait être autre chose que le fruit d’une décidée réfléchie au sein d’un couple solide qui l’élèvera.

Malheureusement, beaucoup de personnes font des enfants pour des raisons très critiquables. Mais cela ne doit pas être une raison pour s’enfoncer toujours plus dans la folie.

Marche des fiertés 2018 - PMA

Inter-LGBT - PMA

 

« Autodétermination »

Cette revendication concerne en premier lieu les personnes trans et d’une manière générale, toutes les personnes qui refusent la binarité homme-femme. Pour les personnes trans la revendication est la même depuis des années : le changement d’état civil.

Être homme ou femme n’est ni positif ni négatif. C’est une réalité objective, naturelle. De la même manière qu’il y a des mâles et des femelles chez les autres animaux, l’humanité est composée d’hommes et de femmes.

Demander un changement d’état civil selon les ressentis de chacun révèle du libéralisme le plus complet, c’est le règne du subjectivisme : c’est une fuite en avant totale.

La marche des fiertés n’a donc pas trahi quoi que ce soit. L’édition de 2018 n’est que la suite logique d’un mouvement qui est toujours plus libéral.

Marche des fiertés 2018
« Mon corps, mon genre, ta gueule »

Une défaite de la gauche française

La gauche française a encore montré à quelle point elle était pourrie par le libéralisme. Toute la gauche soutient la marche et plusieurs partis et syndicats ont même eu leur cortège. Toute cette marche est à l’opposé des valeurs de Gauche, pourtant tout le monde se précipite à la manifestation. Tout le monde veut y être vu, annoncer son soutien pour faire bien. Il n’y a que de l’apparence et du populisme qui servent à masquer le vide idéologique.

Marche des fiertés 2018 - « PMA par 49.3 »

Marche des fiertés 2018 - France insoumise, « Ma PMA, mon choix »