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Ceux qui s’en prennent aux animaux sont des dangers pour tout le monde

La barbarie entraine la barbarie.

L’homme interpellé ce week-end près de Cannes pour le meurtre présumé de sa compagne, dont il avait caché le corps dans un réfrigérateur avec celui d’un de ses chiens, avait été pris en flagrant délit par les policiers dans la nuit du 7 au 8 septembre alors qu’il était en train de tabasser violemment sa chienne, une petite bull-terrier de trois mois seulement, sur un parking.

Les caméras de la ville avaient enregistré la scène d’une violence inouïe : soulevée par le collier, jetée au sol, rouée de coups, la tête tapée contre le bitume. Rose, la chienne, avait été saisie et prise en charge par l’Association Au Service des Animaux 06 (ASA06). Elle souffrait d’une fracture à la patte datant de plus de dix jours avant les faits, de nombreux hématomes, d’une anémie …

Le détenteur, un riche ressortissant danois louant une villa luxueuse dans les hauteurs de Mandelieu-la-Napoule, avait pourtant écopé dune simple contravention pour maltraitance !

Aucun fait d’exercer « des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique » n’a été retenu contre lui.

La petite chienne a pourtant vécu un enfer depuis qu’elle est venue au monde alors qu’elle n’a que trois mois ! Achetée par cet homme trois semaines auparavant pour 6000 euros sur une plate forme hongroise, la société Euro Puppy, elle avait déjà subi le transport depuis la Hongrie jusqu’en France, les coups, la maltraitance, le stress … quelle tristesse que tout cela soit passé inaperçu et quelle honte que de telles « transactions » puissent avoir lieu. Mais qu’est ce qu’on pourrait attendre à la fin de tout un système où les animaux sont de simples objets commandables sur internet ?

Le procureur, loin de prendre conscience du danger que représente un concentré de violence comme celui-ci, a autorisé l’homme à sortir mais l’a aussi autorisé à récupérer la chienne ! Le monde à l’envers. Cette décision avait été jugée inacceptable par l’association ASA06 et le maire de Mandelieu-la-Napoule qui avaient fait bloc pour ne pas rendre Rose à son tortionnaire.

Si le procureur avait pris cette affaire au sérieux, le meurtre de la jeune femme aurait peut-être pu être évité. Mais la justice ne prend que très rarement en considération le fait que les violences sur les animaux vont de pair avec les violences sur les humains. Pourtant, la barbarie c’est la barbarie, il n’y a pas de barrière, ou de frontière qui ne soit poreuse.

C’est ainsi qu’un homme peut passer son chien à tabac, être relâché avec une toute petite tape sur les doigts, une amende ridicule au regard de la somme que cette personne a versée pour acheter le chien, puis ressortir, tuer sa concubine, placer leurs corps respectifs dans un frigo pour l’acheminer ensuite dans une déchetterie.

Combien de personnes et d’animaux cet homme a t-il déjà tués ? Son autre chien, un staffordshire avait disparu du jour au lendemain d’après ses voisins peu avant l’été. Une voisine se souvient d’avoir entendu un coup de feu à cette période et un autre chien serait également enterré dans le massif de l’Esterel, à quelques kilomètres de Mandelieu-la-Napoule. On sait que cet homme a acheté plusieurs chiots sur le site Euro Puppy : où sont-ils passés ?

Entre ce déchaînement de violence d’un côté et cette indifférence de l’autre, il y a Rose qui est toujours en vie aujourd’hui grâce à une association qui n’a pas cédé face à la pression : si elle l’avait restituée à son bourreau, elle serait morte. Mais si lui avait été interpellé pour l’acté de cruauté qu’il a commis, peut-être que la jeune femme serait encore en vie, tout comme le chien.

Le mouvement pour la défense des animaux est porté essentiellement par des femmes parce qu’il y a refus du virilisme et de tous ces actes profondément barbares qui en découlent. Les personnes qui s’en prennent aux animaux sont dangereuses pour tout le monde ! On en a régulièrement l’exemple avec les chasseurs et les « accidents de chasse » où des personnes se font blesser, tuer …

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La loi contre la maltraitance animale est un échec au sujet des cirques

Les animaux dans les cirques c’est fini, mais en fait non.

La loi contre la maltraitance animale a finalement été adoptée définitivement, après avoir fait l’habituelle navette entre l’Assemblée nationale et le Sénat. Nous présentions cette loi lors de sa première adoption en janvier dernier dans l’article « L’Assemblée nationale adopte une petite loi pour les animaux ».

Cette loi ne changera pas grand-chose, même si elle est évidement une petite avancée sur quelques sujet. Toutefois, ce n’est pas le cas à propos de la présence des animaux sauvages dans les cirques. La loi a été présentée par beaucoup de personnes, dont les élus de la majorités qui en sont à l’origine, comme une grande avancée. En gros, il est laissé entendre que les animaux sauvages dans les cirques, c’est enfin fini.

Tel n’est pourtant pas le cas. Déjà, car tout cela va prendre du temps. Il faut attendre au moins sept ans avant que les cirques n’aient vraiment plus le droit de mettre en scène ces animaux… Si la loi n’est pas suspendue ou contournée d’ici là.

Mais surtout, il y a une « subtilité » dans la loi… Seuls les cirques itinérants sont concernés par l’interdiction. Autrement dit, il suffira d’être installé fermement quelque part pour continuer à martyriser des lions, de singes, des hippopotames pour de soit-disant spectacles.

C’est terrible, car on a en apparence une grande avancée pour les animaux, mais en réalité ce n’est qu’une modernisation de la maltraitance animale.

Les cirques nomades sont inévitablement un enfer pour les animaux sauvages et il était évident qu’il n’y avait pas grand-chose à aménager de ce côté là en raison de la complexité inhérente à l’itinérance. Mais plutôt que d’aller véritablement dans le sens des animaux en interdisant purement et simplement les cirques, la loi va en fait servir à moderniser ce business, en obligeant de nouvelles normes pour des cirques sédentaires et en prétendant que celles-ci sont bien pour les animaux sauvages.

Voilà un terrible piège, car il sera d’autant plus difficile d’accéder à une véritable libération pour les animaux des cirques, étant donné que leurs bourreaux pourront prétendre respecter de nombreuses règles nouvelles et prendre vraiment « soin » de « leurs » animaux.

Cela signifie également une autre chose, vraiment terrible. Si les animaux sauvages sont interdits dans les cirques, on pouvait imaginer que ceux-ci allaient forcément être recueillis par des sanctuaires, comme par exemple « Elephant Haven » en Haute-Vienne. Ce n’est pas du tout le cas, les cirques bourreaux pourrons continuer à garder « leurs » animaux, du moment que c’est une installation fixe et non nomade.

De telles installations existent déjà, comme par exemple le Jungle Park près de Nice qui appartient au cirque Medrano, comme le rappelle la porte-parole de l’association One Voice, à la pointe du combat sur ce sujet, qui a justement réussi à faire fermer ce site, mais qui ne pourra pas tous les faire fermer.

D’ailleurs, du côté de One-Voice, il n’y a aucune illusion quand à cette loi qui est un véritable échec sur le sujet des cirques :

« Il y a trop de failles dans ce texte catastrophique »

« On ne peut pas parler de loi de protection animale quand certains cirques peuvent continuer d’exploiter des animaux sauvages ! Des tigres et des lions vont rester aux mains de dresseurs qui vont se sédentariser, certains le font déjà. Dire que c’est une grande avancée : non. C’est un premier pas. »

D’après le ministère de la Transition écologique, ce sont actuellement 800 animaux sauvages, dont 8 éléphants, qui sont emprisonné et forcés à se donner en spectacle pour des cirques. C’est énorme, et inadmissible. La société française est complètement à la traîne sur cette questions, en raison des mœurs libérales du pays et d’un mépris culturel vis-à-vis de la vie animale très ancré dans les mentalités.

Les animaux ont besoin d’une véritable révolution culturelle pour que les choses changent vraiment, sinon le piège continuera à se refermer sur eux avec des petites avancées, qui sont en fait surtout des modernisations… servant à continuer à les maltraiter.

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Le Sénat détricote la proposition de loi sur la maltraitance animale

La société française ne peut faire que semblant de changer les choses pour les animaux.

Le Sénat, c’est un peu la voix de la « vieille France », car en pratique c’est le parlement des notables élus locaux, où les forces traditionnelles sont toujours majoritaires. Il n’est donc pas étonnant que sur un sujet aussi actuel et brûlant que la question animale, il ait joué son rôle réactionnaire.

En l’espèce, il y avait une proposition de loi sur la maltraitance animale, votée par l’Assemblée nationale (c’est-à-dire les députés) avec comme mesure phare la fermeture d’ici à 2024 des animaleries. C’est un peu la moindre des choses, car ces lieux sont une barbarie : des animaux isus d’élevages visant le profit (voire de traffics), mal sevrés, stressés, mis en vitrine comme des peluches, puis des achats compulsifs conduisant à une absence de responsabilité et d’engagement réel vis-à-vis des animaux.

Bien souvent, ces animaux finissent délaissés, prisonniers d’une maison ou d’une cage, et dans le pire des cas, ils sont lâchement abandonnés.

La période du confinement a été de ce point de vue une catastrophe. Cet été 2021, la SPA dite de Paris, qui n’est pas le seul réseau de refuges, loin de là, a annoncé avoir recueilli 17 000 animaux. C’est abominable. Mais cela n’empêche pas le Sénat donc, de réviser la proposition de loi en préférant défendre le commerce des animaux, en s’opposant à l’interdiction de la vente d’animaux de compagnie en animalerie.

Le rapporteur LR de la proposition de loi, Anne Chain-Larché, a eu des mots très provocateurs pour dénigrer la protection animale (qui est résumée ici à la seule SPA, preuve qu’elle n’y connaît rien) :

« Nous entendons bien dans chacun de ces amendements la voix de la SPA. Mais je considère que la SPA n’a pas le monopole de la bientraitance. »

C’est que tout cela est bien trop lourd à porter pour une société française refusant de regarder les animaux dans les yeux, s’obstinant à penser qu’ils ne sont que des meubles un peu particuliers.

Quelques sénateurs de gauche ou dit écologistes ont bien sûr exprimé leur opposition, en rappelant quelques vérités.

Mais tout cela ne mène pas bien loin, car il n’y a aucune perspective nouvelle et concrète visant à changer réellement le rapport aux animaux dans notre société. Il ne s’agit pas de faire confiance aux « éleveurs » plutôt qu’aux animaleries-magasins, il faut toute une révolution des mentalités pour que change réellement le sort des animaux.

Cela, pour le vouloir, il faut avoir la culture de la rupture avec un monde superficiel, un monde cynique, un monde du paraître, un monde où l’insensibilité a une grande part. C’est la culture de la Gauche historique.

Le débat parlementaire sur la maltraitance animale n’a d’ailleurs de toute façon pas mené de manière démocratique : il faudrait d’abord à la base une véritable expression de l’opinion public à ce sujet.

Mais pour cela, il faudrait bien sûr qu’il existe une réflexion publique, ce qui n’est pas du tout le cas, loin de là. La France s’imagine un grand pays d’universalité, de culture et de progrès social, mais il a surtout une population à la foi ultra libérale et aux mentalités ringardes dans le rapport à la vie quotidienne.

D’où une situation où rien n’avance pour les animaux, à part en apparence. Et encore, pour les animaux en liberté, il n’y a même pas d’apparence de changement. C’est une catastrophe et il faut changer tout cela, absolument, résolument.

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Adidas et l’Ajax Amsterdam mettent des oiseaux en cage

Il ne suffit pas d’avoir l’air moderne, il faut l’être vraiment.

Depuis 20 ans, la marque Adidas est l’équipementier de l’Ajax, le fameux club de football d’Amsterdam. Cette saison, il a été décidé de marquer le coup en proposant un maillot dédié à Bob Marley.

C’est plutôt bien vu a priori, d’autant plus que cela ne tombe pas du ciel puisqu’il y a toute une tradition (bien que récente) derrière ce choix. Un très grand soin a donc été apporté à la réalisation d’un clip de promotion. C’est aérien, c’est moderne, cela donne envie… Mais le clip se finit sur l’image de trois oiseaux en cage, ce qui gâche littéralement tout.

Mettre des oiseaux dans une cage, c’est ni plus ni moins que de la maltraitance animale. C’est une véritable torture et on se demande pourquoi en 2021 cela n’est pas strictement interdit. D’autant plus dans un clip de promotion commercial se voulant moderne, avec des valeurs censées être positives, universelles, etc.

Il faut rappeler ici que l’Ajax Amsterdam est un club de football à l’identité très forte, tant de part son jeu que par l’attitude de ses supporters. Ils sont connus pour mettre en avant une identité juive et cosmopolite-urbaine, directement liée au traumatisme de l’holocauste. Une partie importante des habitants de la ville étaient juifs et ont été exterminés par les nazis.

Aujourd’hui encore, les supporters ultra de l’Ajax se surnomment eux-mêmes « joden » (juifs) et mettent en avant des symboles liés au judaïsme, alors qu’au contraire des hooligans d’autre clubs assument un antisémitisme provocateur des plus abjects, jusqu’à imiter le bruit de chambres à gaz…

Ce n’est donc pas pour rien que les supporters du club se sont finalement trouvé une affection collective pour Bob Marley et sa chanson « Three little birds », qui est un hymne universel et pacifiste bien connu (avec son fameux refrain « Don’t worry about a thing, ‘Cause every little thing gonna be all right »).

Cela part d’une anecdote en 2008 lors d’un match amical à l’extérieur contre le Cardiff City FC aux Pays de Galles. Le DJ gallois Ali Yassine avait pour mission de faire patienter les supporters ajacides et il a joué cette fameuse chanson, qui fut immédiatement reprise en cœur.

Plus tard, il expliquera :

« J’avais l’habitude de jouer de la guitare dans un groupe de reggae et j’ai toujours trouvé que l’Ajax était un beau club. L’une des raisons [au fait d’avoir joué « three little birds »] est l’amour qu’Amsterdam a pour le reggae, mais aussi à cause du football total. Une fois que j’ai su que nous jouerions un match amical contre l’Ajax, j’ai décidé de jouer du reggae autant que possible. »

Depuis, la chanson est jouée à la mi-temps des matchs à la Johan Cruyff Arena, le stade de l’Ajax. Il y a même eu en 2018 un fils de l’artiste jamaïcain, Ky-Mani Marley, qui est venu chanter avec tout le stade lors d’un match.

On notera également que Robert Nesta Marley était lui-même un grand amateur de football. Par exemple, à l’occasion d’un concert à Nantes en 1980, il était venu rencontrer les joueurs du FC Nantes à l’entraînement, le club étant à l’époque très réputé.

Tout cela pour dire que l’Ajax d’Amsterdam et la marque Adidas passent ici vraiment à côté de quelque chose en mettant trois oiseaux en cage dans le clip. Cela n’a d’ailleurs aucun rapport avec la chanson, qui parlent de trois oiseaux volant à la fenêtre le matin pour chanter un message positif. Il ne s’agit évidemment pas d’oiseaux en cage.

Les anecdotes sont d’ailleurs nombreuses à ce sujet. Certains prétendent que Bob Marley avait l’habitude de voir trois canaris se poser et chanter à la fenêtre de sa maison à Hope Road. D’autres disent que c’est une référence à I Threes, (« je suis trois »), un groupe féminin (dont la femme de Bob Marley) qui chantait les chœurs de ses premières chansons. D’autres encore prétendent qu’il s’agit d’une référence religieuse avec le soleil levant représentant Dieu et les trois oiseaux représentant la Sainte trinité (le père, le fils et le saint esprit).

On peut également regarder le clip original de la chanson, qui montre un loup voulant manger un cochon, mais qui finalement devient ami avec lui, alors que trois oiseaux, bien évidement libres, viennent chanter à plusieurs reprises.

À aucun moment il n’est donc question d’oiseaux en cage ; le clip promotionnel d’Adidas et de l’Ajax est ici une très grosse erreur, en plus d’être une faute morale vis à vis des animaux. C’est une faute d’autant plus absurde que cela ne colle pas avec le dessin sur le maillot, très bien vu, où l’ont voit justement trois oiseaux posés sur chacun des trois « x » représentatifs d’Amsterdam.

À notre époque, la question animale est absolument incontournable. On ne peut plus mettre les animaux de côté si l’on a une vocation pacifiste, universaliste, positive. Voir trois oiseaux dans une cage lors d’un hommage à Bob Marley est donc aussi cruel que ringard. C’est en dehors du temps. Et c’est un symbole de toute la limite que le capitalisme impose aux avancées historiques nécessaires.

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L’association toulousaine « Les 4 pattounes »

L’association « Les 4 pattounes » existe depuis avril 2019 dans le sud-ouest de la France et plus particulièrement autour de Toulouse, là où elle est née. Sa particularité ? Sa présidente est capitaine de Police et l’une de ses missions est de sensibiliser et former les forces de l’ordre du « Grand Toulouse » afin d’intervenir plus efficacement lors de maltraitances.

Adopte un animal dans une association... c'est en sauver deux !

L’association s’est donnée quatre missions : aider financièrement les associations et les refuges locaux, promouvoir l’adoption, sensibiliser les plus jeunes et enfin lutter contre la maltraitance animale via des actions coordonnées entre policiers, gendarmes et pompiers.

Tout ceci se traduit concrètement par exemple par :

  • participer à des brocantes afin de récolter de l’argent pour les associations et les refuges ;
  • organiser une collecte dans un supermarché pendant plusieurs jours ;
  • sensibiliser des collégiens et leur proposer de s’impliquer en vendant des goodies de l’association dans le but de financer une lourde opération pour un chien blessé ;
  • lancer une formation en ligne, gratuite, pensée avant tout pour les forces de l’ordre et ouverte à tous.

Et bien sûr : partager des annonces d’adoption sur le site de l’association ou sa page Facebook. Toujours avec ce mot d’ordre très juste : « Ensemble, nous pouvons les aider ! ».

L’association est vraiment digne d’intérêt de par les mises en perspective qu’elles proposent. On voit vraiment que cela vient du peuple, de la réalité du terrain. La réalité est reconnue et assumée : pas de faux-semblants. La cause animale ne le permet tout simplement pas.

Créer une unité d’intervention spécialisée en maltraitance animale

La maltraitance animale est punie par la loi française : les peines maximales prévues restent faibles au vu des situations rencontrées et il est en plus difficile d’arriver jusqu’au bout et de faire condamner ces actes.

Les forces de l’ordre ne connaissent pas suffisamment, voire pas du tout, les lois et les règlements que toute personne doit respecter dans son rapport aux animaux : que ce soit en tant que propriétaire, qu’éleveur, etc. De plus, beaucoup ne savent pas comment se comporter et comment ne pas effrayer ou blesser les animaux : on ne se comporte pas de la même manière avec un chien et un lapin. ou encore une tortue.

Il existe des initiatives qui ne tiennent à pas grand-chose, cela va d’un réseau comme la Brigade de Protection Animale (qui n’est pas une unité de la Police Nationale mais une initiative constituée essentiellement de forces de l’ordre) ou de personnes dévouées aux animaux et connues dans tel ou tel commissariat. Tout cela permet de sauver des vies, mais force est constater que les choses pourraient être différentes : plus de vies pourraient être sauvées et plus de coupables jugés.

Dans ce sens, une unité spécialisée en maltraitance animale permettant d’agir beaucoup plus efficacement et de mener à bien des enquêtes en lien avec différents acteurs : les forces de l’ordre bien sûr, mais aussi les pompiers ainsi que les membres d’associations et de refuges. Ce projet est soutenu par la député LREM Corinne Vignon : une phase d’expérimentation de trois ans pourrait être mise en place.

Et au-delà de l’unité elle-même, la formation des gardien de la paix est aussi une initiative pertinente et à partir de 2022 ces questions seront intégrées à la formation des gardiens de la paix et des policiers adjoints.

Au vu de l’urgence et de la détresse des animaux qui se retrouvent dans des situations effroyables, c’est assurément une bonne chose. Ces changements suffiront-ils à enrayer la maltraitance animale ? Peu probable, mais rappelons-nous toujours qu’à chaque fois qu’un animal est sorti de l’enfer, une vie est sauvée : c’est déjà une petite victoire en soi.

C’est ainsi que la présidente a adopté son chien Hancock : son ancien propriétaire a été reconnu coupable de maltraitance et a écopé d’une peine de quatre mois de prison ferme. Difficile d’imaginer à quel point sa vie a dû changer !

Signaler la maltraitance

Le site de l’association donne des informations très utiles pour les personnes qui ne sauraient pas quoi faire :

Si vous pensez être témoin de maltraitance ou de cruauté envers un animal, vous pouvez contacter une association qui couvre le secteur géographique considéré.

Pour le secteur de Toulouse et des environs, merci de contacter la SPA au 05 61 47 62 62 ou par mail : enquetes_spa@orange.fr. Vous pouvez également nous écrire directement via le formulaire présent dans l’onglet « contact » de ce site.

Vous pouvez aussi déposer plainte, au commissariat ou à la gendarmerie les plus proches du lieu de l’infraction. La plainte est ensuite transmise au procureur de la République.

Enfin, vous pouvez vous adresser directement au procureur, en envoyant une lettre au tribunal du lieu de l’infraction ou du domicile de l’auteur de l’infraction.

Ainsi que des extraits du code pénal qui permettent de comprendre ce que permet malgré tout la loi française.

Un animal ne pleure pas... il souffre en silence.

Comment aider Les 4 pattounes ?

Il est possible de soutenir l’association financièrement en devenant membre, en faisant un don ou encore en achetant un goodie. Tout ceci est décrit plus en détail sur la page du site de l’association.

Et bien entendu : partager les annonces de demande de famille d’accueil et d’adoption.
Et d’une manière plus générale : adopter ou devenir famille d’accueil au sein d’une association locale.

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Loi contre la maltraitance animale : lettre ouverte au gouvernement

Voici une lettre ouverte au gouvernement par l’association Convergence Animaux Politique, jointe par de nombreuses organisations de la protection animale et plusieurs parlementaires.

« Lettre ouverte à Monsieur le Premier ministre, Jean Castex, aux ministres Barbara Pompili, Julien Denormandie et Marc Fesneau

Le 29 janvier 2021, l’Assemblée nationale adoptait une proposition de loi ambitieuse et pragmatique, visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale. Ce texte, porté par les rapporteurs Loïc Dombreval, Laëtitia Romeiro Dias et Dimitri Houbron, et voté par une très large majorité des députés, doit permettre d’assurer une meilleure protection des animaux de compagnie et de mettre fin à la captivité de nombreux animaux sauvages.

Cependant, il n’a toujours pas été mis à l’ordre du jour du Sénat, ce qui compromet son adoption finale par le Parlement. Nous demandons donc au gouvernement d’agir, afin que le débat puisse avoir lieu au Sénat dans les plus brefs délais.

Nous souhaitons porter à votre attention les enjeux majeurs liés à l’adoption de cette loi. Nous pensons, comme 89%** de nos concitoyens, qu’il est temps que notre société intègre davantage d’humanité dans notre rapport aux animaux. Un pan entier des êtres vivants doués de sensibilité est aujourd’hui laissé sans protection suffisante et il appartient aux décideurs politiques d’y remédier.

Depuis plusieurs années, un grand nombre de parlementaires se mobilisent pour traduire cette demande des citoyens dans le Droit. C’est pourquoi nous sommes convaincus que l’important travail effectué par les députés et les ONG autour de cette proposition de loi doit être poursuivi par les sénateurs. L’avenir de notre démocratie requiert un fonctionnement efficace de nos institutions.

Nous demandons donc au gouvernement d’intervenir pour que ce texte soit mis à l’ordre du jour du Sénat. Le gouvernement s’étant engagé, à plusieurs reprises, à accorder une meilleure protection aux animaux, il est de sa responsabilité de favoriser l’aboutissement de cette proposition de loi.

Monsieur le Premier ministre, Madame et Messieurs les ministres, ne manquons pas l’opportunité de nous montrer collectivement à la hauteur de ces enjeux. »

** 89% des Français jugent la cause animale importante, selon un sondage IFOP de 2019.

Les signataires 

43 Organisations de protection animale :

ACTA Gironde
Action Protection Animale
Alliance Anticorrida
Animal Cross
Animal Justice et Droit
Association de protection des animaux par le droit (APRAD)
Association en faveur de l’abattage des animaux dans la dignité (AFAAD)
Association Justice Animaux Savoie
Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS)
Association Stéphane Lamart
Association Végétarienne de France
AVES France
C’est Assez !
Code Animal
Collectif Chats 100% Stérilisation Obligatoire
Comité scientifique Pro Anima
Confédération nationale Défense de l’Animal
Convention Vie et Nature
Convergence Animaux Politique (CAP)
CRAC Europe
Droits des animaux
Education Ethique Animale
Enfant Animal Nature prévention de la violence
Fédération des luttes pour l’abolition des corridas (FLAC)
Fondation Brigitte Bardot
France Nature Environnement
Groupement de réflexion et d’action pour l’animal (GRAAL)
Humanisma
L214 éthique et animaux
La Fondation Droit Animal, Ethique et Sciences (LFDA)
OEuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs (OABA)
One Voice
Paris Animaux Zoopolis
PETA France
Rassemblement pour une France sans Chasse (RAC)
Réseau des centres de soins de la faune sauvage
Réseau-Cétacés
Sea Shepherd France
SEEVAD
Société nationale pour la défense des animaux (SNDA)
Vegan Impact
Volée de piafs
Welfarm

30 parlementaires :

Erwan Balanant, député
Esther Benbassa, sénatrice
Aurore Bergé, députée, Présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée
Pierre-Yves Bournazel, député
Michel Castellani, député
Samantha Cazebonne, députée
Eric Diard, député
M’Jid El Guerrab, député
Olivier Falorni, député
Guillaume Gontard, sénateur, Président du groupe écologiste, solidarité et territoires au Sénat
Dimitri Houbron, député, rapporteur de la proposition de loi contre la maltraitance animale
Hubert Julien-Laferrière, député
Jean-Luc Lagleize, député
Karine Lebon, députée
Vincent Ledoux, député
Patricia Lemoine, députée
Jean-Michel Mis, député
Valérie Petit, députée
Florence Provendier, députée
Caroline Roose, eurodéputée
Laurianne Rossi, députée, Questeure de l’Assemblée nationale
Laurence Rossignol, sénatrice, Vice-présidente du Sénat
André Vallini, sénateur, Ancien ministre des Relations avec le Parlement
Corinne Vignon, députée
Cédric Villani, député
Stéphane Viry, député
Michel Zumkeller, député
Anne-Laurence Petel, députée
Sabine Rubin, députée
David Corceiro, député

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30 millions d’amis: sauvetage de chiens de chasse

Lundi 9 novembre, la fondation 30 millions d’amis a publié une vidéo émouvante au sujet de sept chiens de chasse qu’elle a recueilli dans l’un de ses refuges. Ces chiens sont arrivés dans un état misérable, témoin du mépris que leur portaient leurs anciens maîtres.

Les images du premier chien descendant du camion montrent à quel point ces animaux n’étaient considérés que comme de vulgaires outils pour les chasseurs : perte de poil massive (vermine), rougeurs, pus autour des yeux, maigreur, puces, inflammations aux oreilles… Ils ont littéralement la peau sur les os ! Un des chiens ne pèsent que 27 kilogrammes alors qu’il devrait en peser entre 35 et 40.

chien, peau abîmée

Ces chiens vivaient dans des conditions déplorables : pas d’abris pour les protéger du vent, de la pluie et du soleil, sur de tout petit terrains… Malheureusement, de telles conditions de vie réduisent sensiblement leur espérance de vie : aucun ne peut vivre longtemps sans d’abris, sans soins vétérinaires, et sans nourriture suffisante. Mais l’enfer c’est arrêté à temps pour ceux-là.

« Il n’y a aucun entretien de chien. On leur donne juste de quoi survivre et c’est tout »

Et pourtant, les personnes de 30 millions d’amis constatent tout de suite :

« Ce sont des chiens qui n’ont aucune rancune envers l’Homme, c’est ça qui est terrible. C’est l’Homme qui les fait devenir comme ça, mais ils n’ont aucune rancune. »

Terrible et en même temps cette attitude montre encore une fois à quel point l’humanité est corrompue moralement. L’humanité est capable de se déchiqueter à coups de sabre, de fusils et de bombes parce que l’Autre a le malheur d’être né du mauvais côté d’une frontière, tandis que ces chiens ne cherchent qu’à vivre une vie heureuse et donner leur confiance.

Malgré la peur qu’ils doivent ressentir face à ce changement de décor, l’arrivée de nouvelles personnes, ils se laissent caresser et emmener vers l’infirmerie puis leur nouveau box sans aucun problème. L’équipe arrive à leur faire un shampoing afin de traiter une peau abîmée et leur offrir l’amour qu’ils n’ont probablement pas ou très peu connu.

chien jouant

L’un des chiens avait la peau tellement fragile que lui passer un shampoing l’a fait saigner, très légèrement certes mais il faut essayer de s’imaginer l’état de sa peau pour en arriver là. Dans le même ordre d’idée, le personnel du refuge ne leur donne pas des doses de nourriture complète d’un coup pour éviter qu’ils ne mangent trop d’un coup et que cela leur cause des soucis de santé… Une première ration à leur arrivée, une autre plus tard dans la journée, ceci afin que leur corps s’habitue au changement à recevoir suffisamment de nourriture. Ils peuvent commencer à vivre une vie de chien épanouie, et plus seulement essayer de survivre entre deux périodes de chasse.

Bien entendu, les chasseurs ont vite réagi dans les commentaire de la vidéo pour expliquer que tous les chasseurs ne sont pas comme ça, qu’il s’agit d’une minorité, qu’eux aiment leurs chiens, etc. Ils les aiment tellement que les histoires de chiens maltraités sont loin d’être exceptionnelles. Et ils les aiment tellement qu’ils préfèrent prendre la défense de la chasse plutôt que de se montrer ferme envers ceux qui les maltraitent.

Mais qu’attendre de ces gens pratiquant un loisir barbare ? Il est grand temps que l’ancien monde disparaisse. Que les chasseurs qui ne sont pas capables d’une prise de conscience disparaissent avec. À la Gauche d’être à la hauteur en ce XXIe siècle !

chien en train de manger

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Le préfet du Loir-et-Cher ordonne le placement temporaire des ours Bony et Glacha

C’est une histoire qu’ont forcément suivie de près toutes les personnes s’intéressant aux animaux en France. Les ours Bony et Glacha, prisonniers d’un couple de dresseurs pour le cirque, subissent un véritable enfer et sont très malades. Leur compagnon Micha qui avait été libéré récemment, est mort de ses blessures le 12 novembre dernier. La préfecture du Loir-et-Cher a enfin ordonné le placement des ours Bony et Glacha, mais elle ne les a pas libéré définitivement des mains de leurs tortionnaires.

Les résultats de l’autopsie pratiquée sur le corps de Mischa ont été sans appel. Il a été maltraité, puis il n’a pas reçu les soins qu’il aurait du avoir. Rien que cette information devrait suffire à retirer définitivement Bony et Glacha des mains du couple de dresseurs, ainsi que toutes leurs autorisations à avoir des animaux.

Si on doit se réjouir de ce communiqué (ci-dessous) de la Préfecture évoquant l’ordonnance de placement, on sera extrêmement méfiant quant à cette possibilité que le placement ne soit pas définitif. La Préfecture aurait du agir depuis très longtemps, et pas seulement pour ces trois ours.

Il faut saluer ici encore et toujours le grand travail de l’association One voice, qui suit de près ces animaux ainsi que les autres animaux aux mains de ce couple de dresseur. On retrouvera régulièrement des informations sur le site onevoice.fr et sur leur réseaux sociaux, comme ce message d’une grande fermeté :

Voici le communiqué de la Préfecture du Loir-et-Cher :

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