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Guerre

L’armée ukrainienne et l’idéalisme activiste nazi en Europe

L’armée ukrainienne est le principal vecteur de l’activisme d’extrême-Droite.

En ce tout début du mois d’avril 2023, la mort d’un combattant ukrainien a été annoncé, Modzhahed. Il était musulman et combattait à Bakhmout.

Avant d’être musulman, Modzhahed, Daniil Liashuk de son vrai nom, était un néo-nazi biélorusse.

Lors de la guerre en Ukraine dans le Donbass à l’issue de la révolte pro-occidentale du Maïdan de 2013-2014, il avait été membre du bataillon « Tornado ». Ce bataillon était allé tellement loin dans la torture et le massacre de civils que même le nouveau régime ukrainien avait été obligé d’en juger les membres. Daniil Liashuk a été condamné à dix ans de prison en 2016 et libéré en 2021.

La fascination pour l’Islam est très présente dans l’extrême-Droite de l’armée ukrainienne. On voit souvent ensemble des barbus levant le doigt et des gens au look nazi affirmé. On est ici dans le nihilisme et la fuite en avant.

Un exemple très parlant est Denis Kapustine, se faisant appeler Denis Nikitine. Lui aussi n’est pas ukrainien, c’est un Russe. Il a vécu en Allemagne, pays qui a interdit son entrée dans l’Union européenne depuis 2019.

Denis Nikitine avait monté « White rex », une marque d’habits très connue dans la scène néo-nazie en raison de la mise en place de nombreux et importants combats de MMA. Elle été fondée en 2008 et a existé pendant une dizaine d’années, jouant un rôle incontournable pour le développement de l’idéologie prônant les muscles et l’assassinat au service du racisme.

Denis Nikitine a joué un rôle essentiel comme intermédiaire entre les nazis ukrainiens d’Azov et l’extrême-Droite européenne. Il rejoint d’ailleurs Azov en 2017, s’installant à Kiev.

Depuis, Denis Kapustine a mis en place le Corps des Volontaires russes de l’armée ukrainienne. Le logo reprend un symbole de « l’armée de libération russe » mise en place par l’armée allemande pendant la seconde guerre mondiale.

La Russie a toujours assumé d’être multi-ethnique et les néo-nazis russes assument pour cette raison une démarche « accélérationniste ». Ils pensent que le découpage de la Russie permettra l’instauration d’une Russie ethniquement « pure ».

Ce corps de volontaires a notamment réalisé une incursion en Russie, début mars 2023, depuis l’Ukraine. Dans l’opération, un jeune russe de 10 ans a été blessé. Denis Nikitine s’est moqué de lui apprenant que sa mère était une Tatar de Crimée venue du Tadjikistan. Il a posé sur un réseau social une image d’une famille en tenue nationale tadjuk avec des croix gammées formant un halo au-dessus des parents et des enfants, écrivant « La Russie sera aryenne ou sans vie ».

Très logiquement, un des porte-paroles des Services secrets de l’armée ukrainienne, Andrey Yusov, a présenté ce Corps de volontaires russes comme « une des forces qui formeront la nouvelle configuration de la Russie post-Poutine ».

Il est en effet évident que, puisque le but du capitalisme est de stopper le Socialisme, il est absolument parfait qu’une idéologie se répande en Europe poussant à la mise en place de structures provocatrices et menant des agressions.

En ce sens, l’armée ukrainienne est le principal vecteur de l’activisme d’extrême-Droite. Des cadres nazis de différents pays vont voir Azov, qui est une composante même de l’armée. Ils participent pour certains aux combats. Ils reviennent dans leur pays. Ils diffusent un style bien précis.

En France, « Ouest casual » (dont le logo est aux couleurs de l’Ukraine) est le principal acteur de ce nihilisme provocateur.

KOTS signifie « King of the streets », le roi de la rue, et désigne une entreprise organisant des combats ultra-violents de MMA sans règles et sans rounds

De tels gens, de telles structures ne représentent pas du tout une menace de prise de pouvoir, contrairement à ce que pensent beaucoup de gens sincères mais pris au piège. Car il est évident qu’au début du 21e siècle aucun projet raciste ne peut devenir majoritaire dans un pays d’Europe.

Le but de tels fous furieux est d’obnubiler, d’empêcher d’avancer de manière autonome à Gauche.

C’est pourquoi depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, il y a des attaques de la part de ces structures contre des syndicalistes et des étudiants. Il s’agit d’accaparer l’attention, de troubler les esprits, de perturber, d’amener dans des voies de garage.

Ces structures parasitent les esprits, apportent la confusion, par le spectaculaire et l’ultra-violence. Et le fond même de la démarche de ces structures sert clairement le chaos et le nihilisme, donc les intérêts de la superpuissance américaine qui profite de la déstructuration générale des pays capitalistes occidentaux pour mieux les satelliser.

La superpuissance américaine profite ainsi sur tous les tableaux au niveau culturel et idéologique.

Elle a avec la « Gauche » française des idiots utiles du libéralisme, diffusant le relativisme mercantile, le culte de l’identité maxi-individualiste en mode LGBT, les migrations (pour en réalité amener une main d’œuvre corvéable à merci)…

Bref toutes les inventions de la « gauche » américaine universitaire.

Et elle a avec l’extrême-Droite activiste des idiots utiles jouant le rôle de provocateurs sans perspective, de contributeurs au militarisme dans le cadre de l’Otan, d’agents de décomposition sociale et politique dans une France à encore plus satelliser.

C’est l’effondrement civilisationnel en France, accompagné par la superpuissance américaine.

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Société

Le MMA en France, entre télé-réalité, jeu télévisé et show business

Relevant techniquement du sport, le MMA relève surtout du capitalisme excitant le malsain, le grotesque, le sanglant, pour fasciner et faire consommer.

Si on avait dit aux Français en 1990 que la télé-réalité serait particulièrement implantée en France et que le MMA serait officiellement reconnu par l’État, jamais ils ne l’auraient cru. Un pays comme la France se targue de culture et s’il y a une chose qui a toujours été claire, c’est le refus d’une américanisation de la culture.

On sait en effet qu’aux États-Unis, un pays d’immense culture, le capitalisme a largement contaminé la plupart des espaces d’expression. Un marché immense, des investissements lourds disponibles, une infantilisation significative… ont fait des États-Unis un exemple de l’abrutissement des masses.

Nombreux sont les films dénonçant cette tendance au spectacle vide de sens et corrupteur des esprits, jouant sur le malsain et le grotesque pour attirer l’attention, captiver. On peut citer Running man en 1987 avec Arnold Schwarzenegger, satire humoristique des jeux du cirque modernes, où un individu est traqué par des tueurs devant les caméras.

Ce film s’appuie d’ailleurs sur le bien plus sombre Le Prix du danger, film franco-yougoslave de 1983 avec Gérard Lanvin et Michel Piccoli. Il y a également Le jeu des millions, un film des années 1970 qui suit le même principe.

Le Prix du danger a énormément marqué les esprits alors en France, ou plus exactement il avait puissamment troublé de par la dimension de ce qu’il présentait. Il a été un véritable marqueur culturel, un véritable traumatisme à l’échelle de la société.

Mais les gens ont considéré alors que c’était une allégorie, que jamais les médias n’iraient vraiment dans cette direction, avec de la télé-réalité, des actions scénarisées par les producteurs, avec une obsession pour la violence, le sang. N’y avait-il pas une Gauche pour bloquer tout cela ? La France n’était-elle pas un pays où la culture est centrale, où le respect de la dignité humaine est une valeur sacrée ?

Et pourtant la direction a bien été prise. La reconnaissance du MMA en France témoigne du nivellement par le bas par rapport à cette époque ; ce qui semblait une exception est désormais la règle. Les Français ne valent pas mieux que les Américains : ils consomment ce qu’on leur propose. Des produits sucrés aux hamburgers, du MMA à la télé-réalité, même si c’est stupide cela plaît et cela permet de passer le temps.

Dans le capitalisme, tout ne sert plus qu’à cela d’ailleurs, passer le temps. Rien ne reste. Tout est jetable, jusque le partenaire dans les couples. Et, forcément, dans une telle logique de marché, il faut en rajouter toujours plus.

Tout comme la pornographie va toujours plus loin dans l’étrange et le violent, on a donc désormais le MMA, avec des combattants forgés pour la télévision, cognant pour la télévision, gladiateurs des temps modernes occupant les esprits, qui comme cela évitent les vraies questions et la culture.

Le MMA est un sport, disent ses partisans, mais le but est de passer à la télévision, d’accrocher les esprits par la violence, de provoquer des émotions malgré soi, de contribuer au show business avec tout une mise en scène avant et après les combats.

Le MMA en France, c’est un mélange de télé-réalité, jeu télévisé et show business, qui passe par le plaisir de cogner quelqu’un d’autre et de le montrer. C’est de la barbarie mais moderne, conforme aux valeurs et aux besoins du capitalisme.

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Société

Vitry-sur-Seine: la honte d’avoir accueilli le premier combat officiel de MMA en France

Le premier combat officiel de MMA de l’histoire en France a eu lieu jeudi 8 octobre 2020 à Vitry-sur-Seine, une ville censée être de gauche, dans une salle portant le nom de Maurice Thorez, une figure incontournable de la Gauche française. La honte est totale.

Le MMA est un « sport » indéfendable. Ce sont les jeux du cirque romains, version spectacle à l’américaine ultra moderne, calibrés pour la télévision avec derrière des entreprises pesant une fortune. La démarche, c’est de placer deux brutes hautement formées aux techniques de combat dans une arène (un octogone), avec le droit à quasiment tous les coups (y compris les étranglements et les frappes d’un adversaire au sol) pour se défigurer l’un l’autre.

La ville de Vitry-sur-Seine en banlieue parisienne se couvre de honte en accueillant un tel spectacle dans sa salle municipale, pour une première en France. Il faut bien voir ici que cela ne tombe pas du ciel, car il y a toute une scène locale du MMA à Vitry-sur-Seine et aux alentours, et ce sont là des villes gérées par le PCF depuis des années (malgré les récentes péripéties).

Il y a eu du MMA à la Fête de l’Humanité en 2019 et la FSGT, une fédération sportive liée culturellement au PCF, défend depuis longtemps la légalisation du MMA. D’ailleurs, la FSGT s’était portée candidate pour être la fédération de tutelle du MMA, légalisée par Emmanuel Macron et ce n’est pas pour rien, puisqu’on retrouve l’idée du marché roi, de la sortie par le haut des pauvres au moyen d’un investissement dans et pour le marché, etc.

C’est une illustration de la terrible décomposition du PCF et de la Gauche en général, qui ne pèse plus rien dans le pays mais ne survit que par un populisme racoleur. Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici : le PCF, et tous les gens tournant autour, s’imaginent populaires en mettant en avant le MMA.

En fait, ils cèdent à toute une mentalité banlieusarde parisienne, quasi unilatéralement masculine, et extrêmement réactionnaire sur le plan culturel. Cela est d’autant plus terrible que la mouvance du PCF sert ici de fer de lance à une démarche ultra-capitaliste qui se lance et compte bien s’implanter par tous les moyens possibles.

Les combats de Vitry-sur-Seine du 8 octobre 2020 ne sont en effet qu’une mise en jambe, pour ensuite lancer véritablement tout le business du MMA en France. Il y a d’abord des petits combats, des petites organisations puis bientôt viendra le mastodonte commercial UFC qui raflera la mise de ce juteux business.

C’est d’ailleurs Cyril Gane qui l’explique le mieux, lui qui est l’un des seuls Français pratiquant le MMA en étant sous contrat avec l’UFC :

« L’UFC va arriver, elle laisse les organisations mineures faire connaître ce sport aux Français avant de débarquer. C’est une stratégie. Mais tout le monde attend l’UFC. »

Dès le samedi 10 octobre, un « gala » est d’ailleurs organisé à Paris Bercy et on a la ministre des sports elle-même qui s’investit directement dans ces organisations.

On a donc eu, en pleine crise sanitaire et alors que Paris dépasse le seuil d’alerte maximale, 600 personnes dans une salle « Maurice Thorez » qui viennent voir des gens s’écharper, sous les yeux de la ministre d’Emmanuel Macron acclamée.

Tout cela est terriblement décalé, hors sujet, en dehors du temps… ou plutôt totalement conforme à la décadence d’une époque, des mœurs, du capitalisme.

> Lire également : Du pain et des jeux: la Fédération de boxe organise la légalisation du MMA

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Société

Du pain et des jeux: la Fédération de boxe organise la légalisation du MMA

L’importation du MMA, ce produit américain mêlant spectacle, technicité et ultra-violence dans un « octogone », va être organisée par une fédération existante déjà, pour faire passer la pilule de la barbarie. Téléréalité, ultralibéralisme dans les mœurs, atomisation individualiste… le modèle américain s’impose, avec l’assentiment d’une Gauche ayant capitulé culturellement.

L’impact sur la jeunesse va être énorme, et bien entendu on parle ici de la jeunesse masculine. Sont également visés en particulier les secteurs où le patriarcat est puissant, comme chez les jeunes hommes des cités.

L’idée est simple : tout comme les gladiateurs hier, il est possible de prostituer son corps en le mettant en jeu dans des affrontements alliant brutalité et spectaculaire. Il va de soi que comme on est plus chez les Romains, il faut par contre qu’il y ait tout un package culturel adéquat.

Sont donc mis en avant le côté technique, la dimension sportive, le fait qu’il y ait des règles, une assurance, un classement avec un titre, etc. Et la ministre des Sports Roxana Maracineanu a confié à la Fédération Française de Boxe la tâche de procéder à la légalisation du MMA, pour que l’ensemble passe d’autant mieux.

En un sens, tant mieux, comme cela la Gauche pourra condamner la boxe en soulignant son rôle dans la reconnaissance du MMA. La boxe professionnelle doit être interdite, comme d’ailleurs tout sport où l’objectif est d’obtenir le KO. Le fait de chercher à démolir quelqu’un doit être condamné culturellement, mieux encore : réprouvé.

Les Jeux du cirque version 21e siècle doivent être rejetés. Entendons-nous bien, ce n’est pas simplement une initiative de massacre culturel, c’est aussi des centaines de millions de dollars qui sont ici en jeu. L’entreprise Ultimate Fighting Championship a été vendue en 2016 pour… plus de quatre milliards de dollars. Mais il en existe de très nombreuses autres.

Pour cette raison, quand on parle du MMA on parle en fait simplement de la boîte de Pandore d’un massacre en règle dans un « octogone ». Inévitablement, de par le relativisme culturel et la décadence du capitalisme, cela ira plus loin. On ne peut que rire quand Cyrille Diabaté, ancien sportif de haut niveau dans les sports de combat et président de l’Alliance française du MMA, explique à Paris Match :

« Je me réjouis de cette nouvelle, notamment pour les jeunes qui vont pouvoir s’inspirer de la pratique et de ses valeurs fortes qui manquent dans notre société : la ponctualité, le respect, l’humilité, le courage, la volonté ou encore l’abnégation. »

La ponctualité aux réunions associatives ? Le respect des personnes âgées ? L’humilité face à la vie animale ? Le courage face à la brutalité patronale ? L’abnégation en faveur de l’environnement ? Car le problème du MMA, au fond, au-delà de la violence, c’est bien celui-là : prôner des valeurs abstraites, qui auraient une valeur en soi. C’est là précisément le contraire de tout art martial tel qu’il s’est développé historiquement : comme produit du peuple, lié à une société, avec un objectif qui est toujours la victoire sur soi-même. Car la plus grande victoire est sur soi-même.

> Lire également : La ministre des Sports va légaliser les combats de MMA

Le MMA n’a rien à voir avec tout cela, c’est le produit du capitalisme le plus vil, qui cherche des terrains toujours nouveaux pour asseoir sa soif de profit. Qui peut prétendre qu’il y a quelque chose de culturellement positif à passer à la télévision pour démolir quelqu’un en espérant ramener des milliers, des dizaines de milliers, des centaines de milliers de dollars ?

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Politique

Les pitoyables provocations entre Alexandre Benalla et Alexis Corbière

Alexandre Benalla était à la Fête l’Humanité ce samedi à un stand de MMA, un sport de combat dont toute compétition est interdite en France car très violent. Alors qu’il échange depuis quelques jours des invectives sur Twitter avec Alexis Corbière de La France insoumise, il a provoqué ce dernier en l’invitant à venir s’entraîner avec ses « potes » sur le stand, un combat étant plus ou moins sérieusement prévu entre-eux. C’est affligeant et en dit long sur la décadence des « élites » politiques du pays.

Pauvre France ! On ne peut que penser cela en voyant cet épisode de la vie politique française, qui n’a rien d’anecdotique. Car ces gens ne sont pas n’importe qui. Alexandre Benalla est un proche du Président de la République. Très proche même, au point qu’il ne l’a jamais lâché malgré ses affaires pour le moins compromettantes, et inversement. Alexis Corbière quant à lui, est un des principaux cadres du mouvement politique qui s’imaginait il y a encore quelques mois représenter l’opposition en France, en chipant la place du Rassemblement national (qui a lui-même failli, heureusement, à incarner l’opposition, en tous cas pour l’instant).

Leurs échanges sur Twitter sont lamentables, à coup de moqueries absolument ahurissantes pour des gens avec de telles responsabilités. L’humoriste Guillaume Meurice s’est moqué d’eux tellement c’est ridicule, en proposant un « octogone ». C’est une référence à ce que se disent les adolescents dans les cours de récréation, eux-mêmes en référence moqueuse aux accrochages entre les rappeurs Booba et Kaaris qui sont censés se battre dans un octogone suite à des chamailleries.

L’octogone est la cage qui sert de lieu de combat pour le MMA. C’est quelque-chose de très impressionnant où deux personnes s’empoignent violemment, bien plus violemment qu’à la boxe, en se jetant l’une-l’autre contre le grillage, en ayant le droit de s’étrangler et même de frapper leur adversaire quand il est au sol et soumis.

Ugo Bernalicis, autre cadre de la France insoumise, s’est cru malin en s’invitant dans la conversation. Il s’est proposé de « représenter » son « camarade » Alexis Corbière dans l’octogone, car « #OnTouchePasAuxCamarades ». Ce n’est pas tout. L’échange a continué, puis qu’Alexandre Benalla a accepté et a continué dans la surenchère de provocation moqueuse. Alexis Corbière est complètement parti en vrille en répondant ensuite à la manière beauf :

« Et en quoi étiez vous déguisé cette fois ci ? En chef indien ? En ouvrier du bâtiment ? En cow-boy ? En marin ? Comme vous avez deja fait le policier, vous pourriez faire tout le groupe YMCA »

C’est alors qu’Alexandre Benalla s’est filmé depuis la Fête de l’Humanité en invitant ses rivaux, trop content de pouvoir les provoquer directement.

On se demandera au passage ce qu’Alexandre Benalla pouvait bien faire à la fête de l’« Huma »… Le PCF ne représente-t-il à ce point plus rien pour être incapable d’empêcher la venue d’un tel personnage grossier, honni de la Gauche ? Le PCF était pourtant connu encore récemment pour ses « gros bras » qui lui permettaient d’assumer un certain style dure, « prolétarien », allant au moins en apparence au bout des choses et ne se laissant pas marcher sur les pieds. Alexandre Benalla au milieu de la fête de l’« Huma », c’est une humiliation incroyable pour le PCF, le marqueur de la fin de quelque-chose, indéniablement.

Il faut en dire de même de ce stand MMA, d’ailleurs. Cette activité, heureusement interdite malgré le fait que le gouvernement d’Emmanuel Macron pousse pour la légaliser, n’a rien à faire à une fête prétendant incarner la rentrée politico-culturelle de la Gauche. C’est une faillite complète sur le plan de la morale d’avoir un tel stand ici.

> Lire également : La ministre des Sports va légaliser les combats de MMA

La présence d’Alexandre Benalla à ce stand, très bien accueilli d’ailleurs par des gens qu’il présente comme ses « potes » et qui posent sur sa vidéo, en dit très long sur ce que représente culturellement le MMA. C’est absolument conforme à son style et ses valeurs, mais certainement pas au style et aux valeurs de la Gauche.

Alexis Corbière a répondu, avec une photo où on le voit entouré des « potes » d’Alexandre Benalla du stand de MMA. Il porte même le tee-shirt et explique qu’au stand, « personne ne connaît Benalla » ». Ils assument donc leur surenchère mutuelle, dans un spectacle minable, d’une stupidité sans nom.

Certaines personnes disent que c’est du niveau « cour de récréation ». Ce n’est pas vrai, car les enfants et les adolescents dans les cours de récréation n’en sont pas à ce niveau-là, ils sont beaucoup plus subtils et sincères dans leurs querelles. Alexandre Benalla et Alexis ne sont que deux membres d’une même « élites » complètement corrompue moralement, décadente culturellement, en dessous de tout sur le plan politique.

Ces gens se feront bientôt broyer très violemment par les classes populaires entrant dans l’histoire et assumant enfin de prendre en mains le cours des choses.

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Société

La ministre des Sports va légaliser les combats de MMA

La ministre des sports Roxana Maracineanu a annoncé (sur twitter) que les combats de MMA allaient être légalisés à partir du 1er janvier 2020. Cette monstruosité, mélange d’ultra-technicité des sports de combat et de mentalité des gladiateurs de l’Antiquité, va désormais être officiellement présente dans notre pays, détruisant encore plus les consciences autour du mot d’ordre « du pain et des jeux ».

Aucune personne civilisée ne peut tolérer qu’une personne en frappe une autre, fasse du mal à quelqu’un d’autre. La sortie de la barbarie implique le respect démocratique de l’intégrité psychologique et physique de toute personne. Aucun plaisir ne doit exister au fait de voir quelqu’un souffrir, ou pire encore de le faire souffrir.

Seulement, cela est inacceptable pour le capitalisme qui a besoin que tout soit une marchandise. De plus en plus opportuniste, il promeut ce qui est sale, malsain, destructeur. Le MMA en est une illustration très claire et nul hasard que ce soit des libéraux qui œuvrent à sa reconnaissance. Des individus se tapant dessus sur un ring fermé (un « octogone »), c’est « leur » choix. Regarder ou pas, c’est un choix « individuel ». PMA pour toutes et MMA relèvent du même esprit ultra-libéral où tout est choix individuel, dans la négation de l’universel, de la civilisation.

Afin d’ailleurs de parer à une accusation d’anti-culture, le gouvernement va faire en sorte de placer le MMA sous tutelle d’une fédération existante pour sa structuration. Cela s’appelle une fédération sportive délégataire. Les candidates sont les fédérations de kick-boxing et muay thaï, karaté, lutte, judo, boxe française ainsi que la Fédération sportive et gymnique du travail du travail.

Nombre de ces fédérations étaient d’ailleurs vent debout contre le MMA, en particulier la fédération de judo. Il s’agit donc de calmer le jeu, pour des fédérations craignant une concurrence massive dans la jeunesse auprès des hommes, ainsi qu’une rupture par rapport à un certain état d’esprit. Il faut voir en effet que le MMA, dont l’acronyme en anglais signifie « Arts martiaux mixtes », n’est justement pas un art martial au sens historique du terme.

C’est un mélange des meilleurs techniques, mais en supprimant justement tout ce qui reliait les arts martiaux à des histoires nationales, avec donc une grande dimension morale appelant à la maîtrise de soi-même, à un comportement toujours noble, avec souvent par ailleurs un aspect particulièrement spirituel, voire militariste-légitimiste par rapport au régime, tout en en s’appuyant sur des pratiques populaires accumulées à travers le temps.

Le MMA est ainsi un pragmatisme technique, visant à l’efficacité pure, tant en combat où on se frappe qu’au sol avec des prises. Il n’y a pas de contenu historique et culturel. Il ne s’agit pas de former l’esprit. D’ailleurs, les combattants donnent pratiquement tout le temps l’impression d’être des guerriers des rues ayant survécu au pire, jouant sur la fibre individualiste, le spectaculaire pour avoir un impact médiatique, lors de grands shows bien rodés.

La légalisation c’est ainsi, sans même vraiment caricaturer, un moyen de faire en sorte de canaliser un nombre très important de jeunes hommes de banlieue et issus de l’immigration, pour les pousser à une activité servant l’individualisme et le capitalisme. Le ministère justifie d’ailleurs la légalisation en disant que cela existait déjà, qu’il faudrait encadrer, etc. Ce sont les mêmes arguments que pour la légalisation du cannabis.

On insistera pour finir sur le fait que le Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT) est candidate pour héberger le MMA. Cette fédération omnisports organise déjà des cours de MMA. Ce serait un comble qu’elle devienne sa responsable ! Car la FSGT est née en 1934 de la fusion de la Fédération sportive du travail (FST) et de l’Union des sociétés sportives et gymniques du travail (USSGT), les structures organisées par le Parti Communiste SFIC et le Parti Socialiste SFIO.

Quelle insulte ce serait au mouvement ouvrier qu’un parcours démocratique, anti-militariste, pacifiste, pour un sport populaire relevant de la culture, se termine dans le soutien à l’un des pires produits du capitalisme… Le principal organisateur de MMA, l’UFC, a d’ailleurs été racheté en 2016 pas moins de quatre milliards de dollars par William Morris Endeavor, une très grande entreprise de divertissement télévisuel.

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Politique

« Combat » Alain Soral et Raptor Dissident : un écho de la décadence

Opération de promotion racoleuse en même temps que tribalisme réel, Alain Soral, chef de l’association « Egalité et Réconciliation » et le polémiste Ismaïl Ouslimani connu sous le pseudonyme du « Raptor Dissident » ont décidé de se taper dessus en mode MMA.

Alain Soral Twitter

Se taper dessus, c’est mal et idiot, voilà pourquoi nous refusons le MMA ; de la même manière, tout cela n’est qu’un écho grotesque de la démarche déjà mise en place par des youtubeurs parmi les plus célèbres, comme KSI.

Ce racolage et cette brutalité sont strictement parallèles au succès de Donald Trump, à la décadence de la société américaine, avec son culte de l’individualisme, de l’affirmation du moi.

Alain Soral aime se mettre en avant de manière narcissique en vantant sa soi-disant production d’écrivain et d’intellectuel et le Raptor Dissident s’aime tout autant, en jouant pareillement sur l’imagerie viriliste et agressive, avec des vidéos saccadés et insultantes, tout à fait dans l’esprit vain et vaniteux de l’époque : en 2017 il avait cumulé 25 millions de vues uniques, avec 500 000 abonnés.

Dans les deux cas, c’est le règne de longs monologues dans lesquels le youtubeur déroule, de manière unilatérale et avec un style outrancier et vulgaire, des réflexions populistes prétentieuses entendant « démasquer » les apparences.

Avec des photos d’eux partout et une réflexion sans aucune référence intellectuelle, que ce soit à des penseurs ou à l’histoire, on est dans l’idéologie décadente facebook-instragram-snapchat. Ce ne sont pas tant des fachos ou des conservateurs que des sous-produits de la destruction de la pensée. Il est vrai toutefois que c’est la nature inévitable justement des fachos et des conservateurs qu’être de tels sous-produits, des reflets du vide capitaliste.

Raptor dissident youtube

Il n’est donc guère étonnant qu’ils se bouffent entre eux. Le parcours du Raptor dissident en dit d’ailleurs très long. Né dans les années 1990, ce dernier a d’abord été actif sur le forum de jeuxvideo.com, qui est devenu au tournant des années 2010 un véritable espace d’expression pour une partie de la jeunesse attirée par l’affirmation dissidente de contre-modèles réactionnaires : identitaires, populistes ou islamistes en particulier.

Cette jeunesse, peu structurée politiquement et de plus en plus culturellement vide, offrait un public au potentiel énorme pour des agitateurs comme Dieudonné ou Alain Soral, qui apparaissaient porter cette volonté de rompre avec le « système », dans un style d’autant plus accessible qu’il était outrancier, vulgaire, prenant des cibles faciles comme la gauche post-moderne, petite-bourgeoise et insupportable de bout en bout.

C’est donc de là qu’a émergé progressivement le Raptor dissident, qui a su développer un style partant dans tous les sens, mais se présentant justement comme animé d’une sorte de foi chevaleresque pour les valeurs.

Et justement, donc, le Raptor Dissident, fort de son succès dépassant sur YouTube celui de l’association « Égalité et Réconciliation », a fini par attaquer Alain Soral par une vidéo publiée début juin compilant durant 40 minutes des extraits de celles d’Alain Soral pour mettre en avant certaines de ses contradictions, réfuter sa ligne jugée pro-islamiste et immigrationniste, l’accusant d’être marxiste.

 

Raptor dissident Youtube

La sortie de la vidéo a été prévue et annoncée des semaines à l’avance et répondait sans doute à un programme, une sorte de plan de carrière que le Raptor Dissident commence à dessiner. Celui-ci en effet met en avant, outre ses « idées », ses activités sportives, c’est-à-dire la musculation, le dopage et les sports de combat. La salle de musculation permet justement d’affirmer le narcissisme et la virilité supposée, mais cela ne suffit pas. Il faut le buzz.

D’une manière générale, l’esprit de « clash » est largement mis en avant sur YouTube, où certaines personnes ont gagné une réputation uniquement en postant des vidéos d’insultes, comme ce fut le cas pour Morsay, un commerçant des « puces » à Clichy connu pour son style extrêmement vulgaire notamment face à un identitaire nommé Vincenail qui s’est effacé depuis.

Pour Alain Soral, cette attaque était insupportable, sa situation étant devenu précaire. Par son style, ses outrances et ses attaques volontiers ad nominem ou allant même jusqu’à la promotion à peine voilée de l’idéologie nationale-socialiste, Alain Soral a forcément fini par avoir maille à partir avec les institutions bourgeoises et même avec YouTube. Ce qui a bien entendu encore plus alimenté sa propre paranoïa complotiste le poussant toujours davantage vers des outrances de plus en plus difficile à assumer pour certains de ses soutiens ou son public.

Alain Soral

Sans parler des prises de position littéralement délirantes comme son soutien à la Corée du Nord, son appel à Poutine pour envahir la France et son offre de collaborer avec une éventuelle occupation russe, en assumant d’ailleurs explicitement et avec un air manifestement amusé de sa provocation, toute la charge du terme renvoyant à Vichy sinon même à ce que fut le milieu de la Collaboration en tant que tel à Paris.

Après avoir pu capitaliser sur son succès internet, et réussi à organiser un public, en grande partie aussi grâce au soutien de l’humoriste décadent Dieudonné et en comptant aussi sur l’appui d’un certain nombre de groupuscules et de réseaux de l’extrême-droite, gravitant autour du Front National, de la mouvance catholique traditionaliste ou nationale-révolutionnaire, les énergies qu’il a pu capter sont en réalité en train de s’épuiser.

Toutes ses tentatives politiques ont abouti à des échecs cuisants et son ego vaniteux agressif et vulgaire ne lui a pas permis de densifier et de maintenir quelque chose qui pourrait s’apparenter à un parti. Le Raptor dissident entend en quelque sorte clouer le cercueil politique.

Alain Soral et Dieudonné

Évidemment, le doute existe encore comme quoi c’est une mise en scène, une division du marché, les deux tapant dans des créneaux différents, Dieudonné connaissant les deux et se proposant par ailleurs comme entremetteurs.

Cependant, le style en dit long. On est ici dans le tribalisme, l’absence d’ordre dans l’esprit, de mesure dans l’analyse, de valeurs bien circonscrites intellectuellement, de clarté dans l’expression. On est dans la manipulation émotionnelle, dans le racolage le plus éhonté, la quête du buzz.

Que l’extrême-droite témoigne ici qu’elle n’a rien à voir avec les apports de la France à la civilisation humaine, qu’elle corresponde en tous points au style décadent du capitalisme moderne… est plein de leçons.

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Légalisation du MMA : non !

Le côté positif de le la présidence d’Emmanuel Macron est que le libéralisme est de plus en plus franc et assumé. Le libéralisme serait devenu le véritable progrès et compte bien ajuster la société à ses besoins : après la question de la libéralisation du cannabis, voici celle du MMA (Mixed Martial Arts).

mma ufcLe MMA est un sport de combat qui se veut complet puisqu’il comporte des frappes, des projections au sol, des étranglements, etc. En clair : très peu de règles, et beaucoup de coups sont permis. Notamment frapper un adversaire au sol. A cela s’ajoute le peu de protections…

Aujourd’hui les compétitions sont interdites en France, mais de plus en plus de clubs proposent des entraînements. Et le nombre de pratiquant et de combattants augment de même. Les combattants français se retrouvent dans cette position étrange où ils peuvent s’entraîner dans leurs clubs, en France, mais sont obligés d’aller à l’étranger pour participer à des rencontres amateurs ou professionnelles.

La pression est donc de plus en plus forte pour légaliser cette pratique. Surtout que certaines français se sont faits ou se font un nom dans la discipline. Comme Cyrille Diabaté, ancien champion de boxe thaï et de kick boxing, qui participera assez tardivement (à plus de 35 ans) à des combats de l’UFC (Ultimate Fighting Championship, plus importe ligue mondiale de MMA). Ou encore le lensois Tom Duquesnoy qui a commencé à combattre à l’UFC en 2017 à tout juste 23 ans.

Mais les choses pourraient bien changer si l’on en croit les acteurs français de la discipline : un rapport serait prévu pour septembre ou octobre afin de structurer, et donc légaliser petit à petit le MMA en France. Surtout que l’actuelle ministre des sports, Laura Flessel, défend la pratique…

« Il y a plus en plus de pratiquants, il faut encadrer pour le bien de tous »

De même que le cannabis devrait être légalisé pour le bien des consommateurs, le MMA devrait l’être aussi afin de garantir des entraîneurs compétents et de garantir l’intégrité physique des combattants lors de rencontres.

MMA combattant au solAu lieu de dire « on n’arrête cette fuite en avant » et de recadrer toutes les disciplines, quitte à en interdire, nous devrions accepter de voir le principe même de civilisation reculer petit à petit. Le libéralisme voudrait tout faire accepter : s’il y a une demande, il faut une offre en conséquence. Pourquoi se priver d’un nouveau marché ?

On nous parlera de responsabilité individuelle, d’information, de choix, etc. Mais de tels arguments n’ont rien de social-démocrates, ils n’ont rien à voir avec le mouvement ouvrier. Il y a des principes et une morale à appliquer dans tous les aspects de la vie, et le sport doit en faire partie intégrante.

Une discipline pas si violente que ça ?

mma ufcUn des principaux arguments anti-MMA est sa violence : combat dans une cage, coups au sol autorisés, peu de protections… En réponse, les pro-MMA répondent que les diversité des techniques autorisées et la plus courte durée des combats font que le MMA est moins violent et risqué qu’un combat professionnel de boxe anglaise. Partant de là, si la boxe anglaise est autorisée pourquoi pas le MMA ?

Parce qu’en 2018, une discipline qui autorise des frappes au sol et des étranglements est une discipline barbare, point. Parce que la recherche du sensationnel, du KO, de la vitesse et de l’esprit de guerrier qui ont pris place dans d’autres disciplines ne doit pas être une prétexte pour continuer à s’enfoncer toujours plus dans le glauque !

N’importe quelle personne un minimum progressiste et qui n’a pas été broyée par la culture dominante ne peut qu’être horrifiée à l’idée d’envoyer des personnes s’affronter de la sorte dans une cage fermée. Nous ne pouvons accepter une sorte de combat de gladiateurs des temps modernes.

mma, octogone